Le marquis Vital Gabriel Dubray, dit Vital-Dubray, né le [1] à Paris[2] et mort dans la même ville le , est un sculpteurfrançais.
Famille
Le nom de famille Dubray a été trouvé pour la première fois en Lorraine où cette famille distinguée tenait un siège de famille, et le tronc principal de cette famille aristocratique a été élevé à la noblesse le 4 juillet 1622 avec le titre de marquis.
En Champagne, ils occupent un siège familial à Camprond et se marient avec la famille distinguée de la Sablonnière. Ils se ramifièrent également à Paris et à l'ouest en Bretagne où ils furent élevés à la noblesse sous le nom de barons de Retz. De ce point, ils se sont déplacés vers le sud en Anjou et ont occupé un siège familial à Serrant. Ils ont également ramifié au Limousin où ils ont tenu des domaines. La famille a également établi une maison en Bourgogne à Brochardière.
Biographie
Vital-Dubray étudie son art sous la direction de Jules Ramey et alterne cours de sculpture et cours de violon, qu'il a appris à jouer très jeune avec une grande passion qu'il gardera jusqu'à sa mort. Il expose pour la première fois au Salon de 1840[3]. L'année suivante, il expose une Sainte Philomène et, en 1842, un Saint Jean Baptiste[3]. En 1844, il obtient une médaille de troisième classe pour sa statue Le Joueur de trottala.
Depuis cette époque, il ne cesse de produire un grand nombre d'œuvres, qui sous le Second Empire, lui valent la croix de chevalier de la Légion d'honneur d'abord et la rosette d'officier ensuite en 1865[4].
Il exécute notamment les monuments de Sully, de Clodion, du maréchal Lannes, de Jeanne Hachette (érigé à Beauvais).
L'œuvre décorative de Vital-Dubray la plus diffusée est son Neptune (1856), groupe en fonte édité par Ducel[7], encore visible dans les lieux publics de nombreuses villes en France et dans le reste du monde.
Vital-Dubray, ancien capitaine commandant au 72e bataillon de volontaires où il s'engage à 57 ans en 1870, est porté à l'ordre du jour de l'armée pour sa belle conduite à la bataille de Buzenval, le .
Quelques mois avant sa mort, il expose au Salon des artistes français la maquette d'un Monument de Germain Pilon, dont l'allure magistrale attire tous les regards. Cette année encore il réalise une statue de La Justice, qui orne la nouvelle mairie de Suresnes.
Vital-Dubray meurt au moment où il modèle un buste qu'il destine à la mémoire de son vieil ami Alphonse Karr, œuvre destinée à orner la tombe de l'auteur des Guêpes et de Sous les tilleuls. Il est inhumé au Pré-Saint-Gervais.
Giovanna Dubray (1860-1942), sculptrice, est l'élève de son père et de L. Dieu. Elle envoie des bustes en plâtre et en bronze au Salon de 1875 à 1885[10]. Elle reçoit plusieurs commandes de l'État (1870, 1883, 1884)[11]. Elle exécute notamment un buste en bronze du jurisconsulte Frédéric Mourlon pour Chambon, sa ville natale (souscription nationale en 1884)[12].
↑Série de cartes postales, éditées par les Galeries Orléanaises et imprimées par E. Le Deley à Paris.
↑Un exemplaire, détruit en 2020, figurait sur la place de la Savane à Fort-de-France à la Martinique, l'autre est conservé à Versailles, après avoir été exposé avenue Marceau, ancienne avenue Joséphine jusqu'en 1870.
↑Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN2-86743-219-7, OCLC466680895), p. 178-179.