Virus d'OropoucheOrthobunyavirus oropoucheense Virus d'Oropouche
Orthobunyavirus oropoucheense
Le virus d'Oropouche (Oropouche orthobunyavirus, OROV), nom scientifique Orthobunyavirus oropoucheense, est une espèce d'arbovirus de la famille des Peribunyaviridae (genre Orthobunyavirus). On en connaît trois génotypes différents (I, II et III), en circulation en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Ce virus, transmis par des insectes hématophages, est responsable de la fièvre d'Oropouche. HistoriqueLa fièvre et le virus doivent leur nom à la région du fleuve Oropouche (Trinité-et-Tobago) où la maladie a été décrite pour la première fois en 1955[2] ; il leur a été donné par le Trinidad Regional Virus Laboratory (en), qui a identifié le virus[réf. souhaitée]. DescriptionSelon Nunes et al. (2005), le génome d'OROV se compose de trois segments d'ARN simple brin, enroulés en sens négatif, le grand (L), le moyen (M), le petit (S). Ces ARN sont programmés pour encoder une grande protéine (L : activité polymérase), glycoprotéines virales de surface (Gc et Gn), et une protéine NSM non structurelle, ainsi que les nucléocapsides (N) et les protéines NSS. Les séquences complètes de nucléotides ont été déterminées pour l'ensemble des trois segments d'ARN, et les premières études de biologie moléculaire du gène N (SRNA) de 28 souches différentes d'OROV ont montré l'existence de trois génotypes, nommés I, II et III[3]. VecteursEn milieu urbainCulicoïdes paraensis (diptère hématophage de la famille des Ceratopogonidae)[4]. En milieu rural ou forestierVecteur inconnu. Le virus d'Oropouche a été isolé chez plusieurs moustiques (Culex quinquefasciatus, Aedes serratus (en) et Coquillettidia venezuelensis (sv)). Réservoirs
ÉpidémiologieLa circulation du virus a été mise en évidence dans plusieurs pays d'Amérique centrale et du Sud : Argentine, Brésil, Panama, Pérou et Trinité-et-Tobago. Plusieurs épidémies ont été rapportées au Brésil, dans les États du nord et du centre[4]. En septembre 2020, 37 cas compatibles avec le virus d'Oropouche ont été détectés à Saül (centre de la Guyane française), dont 7 confirmés par RT-PCR. Avec un nombre d'habitants compris entre 50 et 80 à cette date, le taux d'incidence pourrait avoisiner les 50 à 70 %[5]. Début on observe une recrudescence de la prévalence du virus, avec déjà 5 530 cas au Brésil (contre 836 pour toute l'année 2023). La Bolivie, la Colombie et le Pérou connaissent également une hausse. Traditionnellement endémique du bassin amazonien, le virus est désormais présent parmi des populations éloignées de la forêt tropicale. En mai, Cuba a signalé ses premiers cas[6]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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