Vincent Lemire obtient l'agrégation d'histoire en 1998 puis part à Jérusalem « un peu par hasard », après que Robert Ilbert lui a parlé d'une ville qui « regorge de mémorialistes, de chroniqueurs, d'idéologues, mais qui manque d'historiens[1]. »
Il soutient en 2006 une thèse ayant pour sujet « La soif de Jérusalem », qui est publiée en 2011[2].
« Le mouvement Jeunes-Turcs, en tout cas sa partie […] libérale fédératrice, s’inspire du modèle de la Révolution française, ce qu’il ne faut pas oublier quand on se demande si la Turquie est en Europe, elle est en Europe, […] pas seulement depuis quelques années, elle est en Europe depuis le XIXe siècle, […] ça me paraît évident, en 1908 l’Empire ottoman est évidemment en Europe, il respire au rythme des conflagrations politiques européennes et mondiales, 1905 la révolution russe, 1906 en Iran…[3] »
Dans son introduction à Jérusalem, histoire d'une ville-monde des origines à nos jours (2016), il décrit la ville comme l'endroit « où le monde entier se donne rendez-vous, périodiquement, pour s'affronter, se confronter, se mesurer[4]. »
Il dirige le projet international Open Jerusalem qui consiste à échanger des documents d'archives et construire une base de données sur la ville dite « trois fois sainte »[5],[6].
En 2022, il publie une monographie consacrée à l'histoire du quartier maghrébin, intitulée Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967)[10], qui fut détruit en deux jours par les autorités israéliennes, après sa conquête à la suite de la guerre des Six Jours, les 10 et 11 juin 1967.
La même année sort la bande dessinée Histoire de Jérusalem[11], réalisée avec le dessinateur Christophe Gaultier[12].
↑Marc-Olivier Bherer, « Vincent Lemire, historien : "Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, nous sommes entrés dans une période obscure qu’il est encore impossible de nommer" », Le Monde, (lire en ligne).