Ce village est mentionné en 721 sous le nom de Villa Maurinae, de Villa Mauriano en 753 sous la forme Vile Morien[1].
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sarce, le Fossé 01 du Val de Fiel et le Fossé 01 du Val de la Borde[2],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Celles-sur-ource », sur la commune de Celles-sur-Ource à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Au , Villemorien est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (86,8 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (2 %), prairies (1,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Histoire
Ce village est mentionné en 723 par Waré abbé qui fondait l'abbaye de Flavigny[16], puis en 753 par l'acte de donation de Chelembert. Il avait autrefois son château-fort et sa seigneurie. Le vieux castel aurait été fondé par un comte Mohz, chef d'une de ces tribus de Morins qui, au Ve siècle, envahirent une partie de l'Austrasie et de la Champagne. Après avoir saccagé Bar-sur-Seine, le comte Mohz alla s'établir dans la vallée de la Sarce et fit établir une villa (domaine foncier) qui prit son nom : villa Morhiana.
Attestation (année inconnue) dans le testament de Sébile, dame d'Etrepy,
Le premier seigneur dont on trouve trace dans l'histoire est Guillaume de Villemorien en 1501.
Henry Le Bégat, Simon Le Bégat et Étienne de Baroissy, seigneurs de Villemorien en 1499[17]. Noble Jean le Begat, écuyer, sieur de Villemorien, vivait en 1505[18].
En 1789, Chappes relevait de l'intendance et de la généralité de Dijon, de l'élection et de la recette de Bar-sur-Seine.
Politique et administration
La commune faisait partie du canton de Bar-sur-Seine du au , puis de celui de Polisy jusqu'en l'An IX.
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1981
?
M. Jean Maladière
mars 2001
2008
M. Pierre Petit-Camusat
mars 2008
En cours
M. Daniel Laurent[19] Réélu pour le mandat 2020-2026 [20]
EN 1544, le village comptait 200 feux, puis 67 en 1666 et en 1770, 64 feux ou 166 communiants. En 1786, 325 habitants.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 200 habitants[Note 4], en évolution de −4,76 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,2 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 97 hommes pour 107 femmes, soit un taux de 52,45 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
1,0
5,3
75-89 ans
1,9
23,4
60-74 ans
18,3
27,7
45-59 ans
28,8
12,8
30-44 ans
15,4
14,9
15-29 ans
18,3
14,9
0-14 ans
16,3
Pyramide des âges du département de l'Aube en 2021 en pourcentage[26]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,1
7,4
75-89 ans
10,2
17,4
60-74 ans
18,4
19,4
45-59 ans
19
17,8
30-44 ans
17,3
18,3
15-29 ans
15,9
19
0-14 ans
17,1
Lieux et monuments
Église Saint-Germain, ancienne cure du doyenné de Bar-sur-Seine, elle avait pour succursale la paroisse de Jully-le-Châtel. Elle fut donnée à l'abbaye de Moutiers-Saint-Jean par Gautier de Bourgogne au XIIe siècle. L'église est du XIIe siècle, la nef sans transept n'est pas voûtée, elle possède une tour qui s'élève au-dessus du chœur. Elle a un riche mobilier dont une dalle funéraire et un Bas-relief représentant l'Annonciation, saint Étienne et saint Vorles qui sont tous deux du XVIe siècle[27],[28].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )