L'asile lui fut accordé par le président des États-UnisGerald Ford et un fonds spécial fut créé pour lui permettre de mener une vie confortable aux États-Unis, bien différente de la morne existence des pilotes sur les bases aériennes soviétiques, telle que décrite par Belenko[3]. Après sa défection, il fut interrogé pendant cinq mois, puis employé comme consultant pendant plusieurs années.
Le MiG fut démonté, étudié, puis renvoyé en Union soviétique dans une trentaine de caisses. Belenko avait aussi apporté le manuel de pilotage du « Foxbat », dans l'espoir qu'il aiderait les pilotes américains à évaluer et tester l'appareil. Mais le gouvernement japonais autorisa seulement les autorités américaines à examiner l'avion et à faire des essais au sol du radar et des moteurs.
Le MiG-25 était une arme top-secrète de l'Union soviétique, dont l'existence n'était même pas connue de la population civile de l'URSS.
Outre les pertes morales et politiques, l'évasion de Belenko a causé d'importants dommages matériels à l'URSS, estimés à environ 2 milliards de roubles soviétiques.
L'URSS a été obligée de remplacer tout l'équipement du système de reconnaissance des avions «ami - ennemis» (IFF) dans tout le pays. Dans le même temps, le nouveau système "Password"[Quoi ?] était déjà développé en 1976 et mis en production en série.
Pour éviter de nouvelles défections, le commandement militaire soviétique a émis une instruction interdisant le remplissage complet des réservoirs de carburant des intercepteurs en Extrême-Orient Russe afin qu'ils ne puissent pas atteindre le Japon.
Notons que la Hasegawa Corporation a envoyé du personnel pour photographier le MiG-25 avant qu'il ne soit dissimulé et a sorti un kit de maquette en plastique à l’échelle 1/72e du MiG-25 avec des décalcomanies pour correspondant au MiG de Viktor Belenko[4].
↑Selon le directeur de la CIA, George Bush père, la livraison du MiG-25 « is probably a major intelligence bonanza » pour l'Occident. The New York Times, 19 septembre 1976, p. 3.
↑(en) David Binder, « Soviet Defector Depicts Grim Life at MiG-25 Base », The New York Times, , p. 1