Vikenti Veressaïev (en russe : Вике́нтий Вереса́ев), né Vikenti Vikentievitch Smidovitch (en russe : Вике́нтий Вике́нтьевич Смидо́вич) le 4 janvier 1867 ( dans le calendrier grégorien) à Toula[1], mort le à Moscou, est un médecin, poète, romancier, critique et traducteur russe de l'école réaliste dans la lignée de Tchekhov et de Gorki.
Biographie
Fils d'un médecin polonais[2], il étude d'abord la philologie puis la médecine à Moscou. Diplômé en 1894 à Dorpat, il s'installe à Toula et mène en parallèle une carrière littéraire[3].
Veressaïev se fait connaître en 1895 avec Sans route, roman sur l'intelligentsia. Son premier grand succès est Notes d'un médecin (Zapiski vratcha), en 1901, un ouvrage critique sur la formation et la pratique médicale semi-autobiographique.
En 1910, il entreprend un voyage en Grèce, ce qui l'amène à s'intéresser à la littérature de la Grèce antique. Il traduit ainsi l’Iliade et l’Odyssée[4],[5].
Auteur de romans et de nouvelles, il gagne une réputation honorable de critique avec son étude sur Tolstoï et Dostoïevski (Jivaïa jizn’. O Dostoïevskom i L. Tolstom, 1910), favorable au premier, ses ouvrages biographiques sur Nicolas Gogol et Alexandre Pouchkine[6], ainsi que ses travaux sur Friedrich Nietzsche (Apollon et Dionysos, 1915).
↑Serge M. Persky, Contemporary Russian novelists, Books for Libraries Press, 1968, 317 pages, p. 108.
↑Richard Freeborn, The Russian Revolutionary Novel: Turgenev to Pasternak, Cambridge University Press, 1985, 316 pages, p. 276, note 90 (ISBN0521317371).
↑Aleksandr Konstantinovich Voronskiĭ, Art as the cognition of life: selected writings, 1911-1936 (traduction en anglais de Frederick S. Choate), Mehring Books, 1998, 526 pages, p. 500 (ISBN0929087763).
↑Irina Paperno, « Nietzscheanism and the return of Pushkin in twentieth-century Russian culture (1899-1937) », in Bernice Glatzer Rosenthal (dir.), Nietzsche and Soviet Culture: Ally and Adversary, Cambridge University Press, 1994, 421 pages, p. 217 et alii (ISBN0521452813).
↑ a et bMarie-Christine Autant-Mathieu, Le théâtre de Mikhaïl Boulgakov, l'Âge d'homme, 2000, 383 pages, p. 267 (ISBN2825114227).