Souvent critiqué par les éditorialistes comme Roger Marx ou Félix Fénéon, l'artiste n'a pas de forte notoriété alors qu'il était très apprécié des collectionneurs[1].
Biographie
Victor Vignon est fréquemment dit à tort[2] fils de Noémi Cadiot, alias Claude Vignon[3], alors qu'il est avéré qu'il naît fils légitime au domicile de ses parents, Remy Victor Vignon (né vers 1818), marchand épicier demeurant à Villers-Cottêrets et Cathérine Athanase Bouchard (née vers 1826), sans profession[4].
Vignon est très lié avec Théo et Vincent van Gogh, le docteur Paul Gachet, et le pâtissier-écrivain-peintre Eugène Murer qui lui achète quatre tableaux : Soleil couchant orageux, effet d'automne, Femme à la chèvre, matin d'hiver, Les Peupliers d'or, matin sauvage et Le Dégel[5],[6]. Il est également ami de Frédéric Samuel Cordey et Auguste Renoir.
La sixième se tient du au ; 35 boulevard des Capucines. Les autres participants sont Mary Cassat, Degas, Forain, Gauguin, Guillaumin, Berthe Morisot, Pissarro, Raffaelli, Rouart, Tillot, Vidal, Vignon et Zandomeneghi.
Victor Vignon est attaqué dès 1894 par Roger Marx dans la préface de la rétrospective de l'artiste organisée chez Bernheim, lui reprochant d'avoir choisi comme initiateurs les maîtres hollandais[9], Il explique ainsi pourquoi Vignon n'a été admis qu'une seule fois au Salon de Paris, en 1878, avec Les Châtaigniers un soir d'hiver et La Seine à Bougival un soir de printemps : « Cet art réaliste et réfléchi [lui] a attiré systématiquement le refus du Salon[1]. »
Félix Fénéon commente ainsi les 19 tableaux présentés par Vignon à l'exposition impressionniste de 1886 : « P. Vignon empile les rochers, arbres, et maisons, en des ensembles invariables et ternes[1] »
Vignon n'a jamais connu le succès des autres impressionnistes. En 1900, c'est grâce au Docteur Viau que l'un de ses tableaux figure à l'Exposition universelle de 1900[5]. En 1903, une exposition est organisée pour lui venir en aide. Auguste Renoir conseille à Durand-Ruel de choisir parmi ses petits formats[5]. En 1910, la fille de Berthe Morisot, Julie Manet-Rouart, obtient de Renoir une toile pour la vente organisée en faveur de la veuve de Vignon[5].
Parmi les grands collectionneurs possédant des œuvres de Victor Vignon, on compte Georges Viau dont la collection sera dispersée en 1907 et 1909[12] ; Stumpf, dont la dispersion des collections, en 1906, fait apparaître une quinzaine de toiles de l'artiste[réf. nécessaire] ; Roger Marx qui possède trois tableaux de Vignon dans sa collection, dont on ignore la date d'achat[13]. Maxime Maufra lui achète une toile en 1903, La Rivière.
↑Sur la foi d'anciennes éditions erronées du dictionnaireBénézit, par exemple celle de 1939 (en ligne sur le site gallica.bnf.fr.). L'édition de 1999 rétablit la filiation avec Catherine Bouchard mais ne cite pas le père.
↑Noémi Cadiot (1832-1888), épouse Constant (1846), alias Claude Vignon (1866) donne naissance à une fille légitime prénommée Marie en septembre 1847, ce qui rend incompatible la prétendue filiation avec Victor Vignon, né en décembre de cette même année. De plus, celui-ci aurait alors du porter le patronymeConstant et non pas Vignon qui correspond au pseudonyme que Noémi Cadiot ne réussira à faire officialiser qu'en 1866.