Louis Guillaume Fulconis (1818-1873), père de Victor Fulconis, déclare son fils à l'état-civil avec les prénoms de son propre père Louis-Pierre, et le baptise avec le prénom de son parrain Victor[2]. D'abord élève de son père puis entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris[3] dans l'atelier de François Jouffroy. Il en sort avec la grande médaille émulation. En 1874, il expose à la 24e exposition municipale de Rouen. En 1878, il concourt sans succès au grand prix de Rome où il présente Tobie rendant la vue à son père[4].
Professeur en 1880 à Oran, il participe au Salon de 1881 et obtient une médaille vermeil.
Il rejoint la Martinique où il se marie le avec la fille du maire Louis Étienne Marie Dupuy. Il est élu maire de Saint-Pierre et cumule cette charge avec son enseignement des beaux-arts. Il revient à Paris où il enseigne à l’école cambodgienne, puis ouvre ses ateliers à Clermont-Ferrand et sculpte à Riom.
En 1887, il réalise un buste de la reine Victoria à l'occasion de la célébration du jubilé de son règne (1837-1887), organisée pour la colonie anglaise en villégiature au sein du Grand Hôtel Servant — futur Grand Hôtel et Majestic Palace — de Royat-les-Bains[5].
Professeur de dessin au lycée de La Roche-sur-Yon, il remarque et encourage le futur peintre André Astoul (1886-1950). Félix Devaux (1873-1921) est également l'un de ses élèves.
Après différents séjours en Martinique, Algérie et France métropolitaine, il retourne à Oran en 1904 où il professe parallèlement la sculpture, le modelage, l'anatomie, l'histoire de l’art, la composition d’ornements et la sculpture sur bois.
Saint Martin accueilli par la Vierge au paradis, 1878, bas-relief en pierre, tympan de gauche ;
Saint Martin partageant son manteau, 1878, bas-relief en pierre, tympan du centre ;
Le Christ apparaissant à Saint Martin, 1878, bas-relief en pierre, tympan de droite.
Fort-de-France, archives départementales de la Martinique : Album Fulconis, 99 dessins au crayon et à l'aquarelle reliés dans un album. Représentations de la faune, la flore et la vie quotidienne en Martinique[13].
↑Journal officiel de Royat, 11e année, , no 9, p. 2 : « […] Le soir, à sept heures, un banquet somptueux réunissait dans les nouveaux salons du Grand-Hôtel Servant toute la colonie anglaise. Jamais nous n’avions vu déployer un tel apparat. Il y avait à table près de 80 personnes. Les toilettes des ladys étaient d’un luxe éblouissant, et à la lumière des lustres et des girandoles, tout ce reflet de riches parures et d’élégances produisait un effet quasi féerique. La grande salle de l’hôtel Servant, d’une hauteur prodigieuse, était décorée avec un goût parfait. Tout autour, et comme encadrant ce fastueux tableau, couraient deux cordons de feuillages, reliés entre eux par des guirlandes de fleurs et des couronnes de mousse. Au milieu de la salle, apparaissait le buste de la Reine. Ce buste, commandé pour la circonstance, est dû au ciseau de M. Fulconis, le nouveau professeur de l’École des beaux-arts de Clermont-Ferrand. Au-dessus, les armes de la Reine avec cette inscription : « 1837-1887 ». Çà et là des cartouches avec ces devises : « Honni soit qui mal y pense »… « Dieu et mon droit ». Sur la table à manger, le nom de la Reine Victoria était écrit en roses rouges et blanches. Partout des faisceaux de drapeaux anglais, américains et français. »
↑ a et bExposition internationale (1889 ; Paris), Colonies françaises et pays de protectorat : catalogue officiel : République française. Exposition universelle de 1889, (lire en ligne).
↑Louis (1815-189 ) Piesse, Alger et ses environs, (lire en ligne).
↑« Histoire des juifs d'Oran », sur zlabia.com : « A l'ouest de la même place, le théâtre. C'est un élégant monument de style composite, construit en 1908-1909. La façade est flanquée de deux tours couronnées de coupoles dorées entre lesquelles se trouve un groupe sculpté par Fulconis. »
↑« Les édifices », sur villedoran.com : « Il (Théatre d’Oran) est couronné de deux coupoles dorées qui encadrent trois statues allégoriques exécutées par le sculpteur Fulconis. Elles représentent la Tragégie, la Comédie et l’Opéra. »
↑« Journal de l'Art et du Sport », La Vie Oranaise, no 10, (lire en ligne) :
« Fulconis, si amoureusement penché sur sa Source exquise, est pris en un geste plein de grâce. »
↑« Collection d'albums de dessins - Album Fulconis - 1882-1884 », sur www.patrimoines-martinique.org (consulté le ) : « Très bel album du peintre et sculpteur Victor Fulconis constitué de croquis au crayon et à l’aquarelle dépeignant des scènes de vie quotidienne et des vues sur la faune et la flore de la Martinique. On y retrouve un grand nombre de croquis pris sur le vif représentant des scènes de rue, des ouvrières, servantes et blanchisseuses de Saint-Pierre que l’artiste observait à proximité de la rivière du Fort. Ses dessins documentent également la présence des immigrants indiens à Saint-Pierre. »
↑Archives de l'art français, Société de l'histoire de l'art français, (lire en ligne).
↑M G Lafenestre, France, Commission supérieure : rapports : Expositions internationales, Londres, 1874, (lire en ligne)
« p. 39 : Les Cerises, ce joli groupe de mère et d'enfant, d'une joie si franche, d'une allure si grecque, d'un style si pur, par M. Victor Fulconis »
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↑« Journal d'Art et de Sport », La Vie Oranaise, no 10, (lire en ligne) :
« Énumérer ses titres, récompenses, médailles, parchemins et papiers glorieux, dire les œuvres vraies semées par lui partout où il passa, partout où il professa, ce serait demander à notre modeste papier des dimensions que nous envieraient nos plus grands confrères. »