Né le à Valence, en Espagne, Vicente Blasco Ibáñez est le fils du commerçant Gaspar Blasco et de Ramona Ibáñez, une famille bourgeoise qui lui a inculqué dès son plus jeune âge l'idéal républicain. En 1882, il commence ses études en droit à l'université de Valence. La même année, il publie son premier texte dans une revue locale, mais peu de temps après il doit s'enfuir à Madrid, où il est arrêté en raison de ses activités républicaines et anticléricales.
Cinq ans après, en 1887, il fonde le journal fédéraliste La Revolución, dont il est le directeur et où il publie son premier livre, Fantasías. L'année suivante, à l'âge de 20 ans, il obtient sa licence en droit [1].
Arènes sanglantes, Boue et Roseaux, Parmi les orangers, Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, et L'Argonaute sont les plus connus de ses romans. Un nombre important de ses écrits ont été traduits en français, tout d'abord par Georges Hérelle[2], puis par Renée Lafont[3], ce qui contribue à sa notoriété littéraire en France.
Il est connu dans le monde entier, notamment en Argentine, où il est invité en 1909 pour effectuer une tournée de conférences. A cette occasion, il décide de fonder, dans cette partie du monde, des colonies de peuplement pour les agriculteurs valenciens. Mais quatre ans plus tard, il se rend compte que c'est un échec, il se retrouve ruiné et endetté. Il revient alors en Europe et se consacre de nouveau à l'écriture[4].
Puis en , il est invité aux États-Unis pour y animer de multiples conférences. Il est désormais très apprécié et célèbre non seulement en Europe et en Amérique du Sud mais également aux États-Unis. Il sera très courtisé par la presse américaine et par Hollywood, à tel point qu'il sera nommé docteur honoris causa par l'université de Washington[1].
C'est à partir de 1925 que Vicente Blasco Ibáñez doit s'exiler en France, à Menton, pour des raisons d'adversité face à Primo de Rivera. De plus, la publication de son œuvre, Una nación secuestrada, le mène à avoir des poursuites contre sa famille, menacée par la ville de Valence[1].
1893 : Contes valenciens (Cuentos valencianos) traduit en français par Jean Monfort sous le titre Contes et nouvelles du pays valencien (ebook Kindle, 2013)
1925 : Voyage d’un romancier autour du monde (La vuelta al mundo de un novelista)
1926 : Aux pieds de Vénus (A los pies de Venus: los Borgia)
1928 : La Merveilleuse aventure de Christophe Colomb : à la recherche du grand Khan (En busca del Gran Khan (Cristóbal Colón))
1929 : Le Chevalier de la Vierge (El caballero de la Virgen (Alonson de Ojeda))
Adaptations
Au cinéma
Vicente Blasco Ibáñez s'intéressa très tôt au cinéma muet. C'est pourquoi nombreuses de ses œuvres, ont été adaptées au cinéma. Une des premières œuvres adaptée au cinéma est Sangre y Arena, en collaboration avec un cinéaste français nommé Max André. Cette collaboration donne naissance à ce que l'auteur appelle la novela cinematográfica (le roman cinématographique)[7].
↑ a et bPierre Vayssière, « « La Barraca » devient « Terres maudites » », Bulletin hispanique, vol. 76, no 3, , p. 335–352 (DOI10.3406/hispa.1974.4156, lire en ligne, consulté le )