Rudolph ValentinoRudolph Valentino
Rudolph Valentino (version américanisée et raccourcie de son nom complet Rodolfo Pietro Filiberto Raffaello Guglielmi di Valentina d'Antoguolla), né le à Castellaneta, dans la province de Tarente (Pouilles, Italie), mort le à New York (États-Unis), est un acteur italien. BiographieFamilleRudolph Valentino est né dans une famille aisée. Son père italien, Giovanni Antonio Giuseppe Fidele Guglielmi, est un ancien officier devenu vétérinaire. Sa mère, Marie Berthe Gabrielle Barbin, française avec des ancêtres turinois (le nom de famille d'origine était Barbini, galicisé en Barbin après), est née le à Lure en Haute-Saône ; elle est la fille de Philibert Barbin (1819) et d'Anne Marie Rose Willien (1824). Son père meurt quand Valentino n'a que onze ans. À quinze ans, il tente de s'inscrire dans une académie militaire, mais n'est pas accepté en raison d'un problème physique (son volume pulmonaire est trop faible)[2]. Par la suite, il étudie et devient diplômé de science agronomique à Nervi (près de Gênes). Il passe ensuite quelque temps à Paris, où il devient danseur, et revient en Italie. New YorkEn 1913 il part pour les États-Unis, suivant le conseil de son ami Domenico Savino et du ténor d'opéra Tito Schipa. Il débarque à New York le jour de Noël 1913. Après avoir épuisé son petit pécule, il connaît la pauvreté pendant laquelle il survit grâce à différents petits boulots comme transporteur ou jardinier. Par la suite il trouve un travail en tant que danseur (d'abord comme cavalier, puis comme instructeur et plus tard comme danseur professionnel) et obtient une certaine renommée locale, en particulier pour son interprétation du tango argentin. On a dit de lui, sans que ce ne soit jamais avéré, que pendant cette période, il était également gigolo et qu'il avait eu des ennuis avec la justice à ce sujet (il a été interrogé comme témoin important au lendemain d'une perquisition dans une maison close, mais n'a jamais été inculpé). HollywoodIl rejoint une compagnie d'opérette qui s'arrête en Utah, de là il atteint San Francisco, où il rencontre l'acteur Norman Kerry, qui le convainc de tenter une carrière dans le cinéma. Après de petits rôles dans une douzaine de films, il épouse en 1919 Jean Acker, une actrice lesbienne[3]. On raconte[Qui ?] qu'Acker a enfermé Valentino à clef en dehors de leur chambre au Hollywood Hotel lors de leur nuit de noces[réf. nécessaire]. Ils divorcent en 1922. Valentino rencontre par la suite June Mathis qui avait été impressionnée par son rôle de « parasite de cabaret » dans le film Les Yeux de la jeunesse (The Eyes of Youth)[4]. Elle suggère au directeur Rex Ingram qu'il soit pris comme premier rôle masculin dans son prochain film Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse[4] et impose son nom en 1921, ce sera « Rudolph Valentino » au lieu de Rodolfo di Valentina, jugé trop italien. Du jour au lendemain ce nom est communiqué à la radio, aux agences de presse et aux journaux : une star est née[5]. Et le film, distribué est un triomphe[4]. La même année, il interprète le rôle du cheik Ahmed Ben Hassan dans Le Cheik de George Melford. Toujours en 1921, il partage l’affiche avec Alla Nazimova dans La Dame aux camélias. Le , à Mexicali au Mexique, Valentino se marie avec l'artiste Natacha Rambova, la fille adoptive du millionnaire Richard Hudnut. Il est alors accusé de bigamie[4] car son divorce avec Acker n'était pas encore terminé (la loi de Californie exigeant une attente d'une année après un divorce avant de se remarier). Ils se remarient un an après. Il joue dans Arènes sanglantes (Blood and Sand), diffusé en 1922, avec l'actrice Nita Naldi. Il entretient la même image de séducteur dans Eugénie Grandet (retrouvant un rôle veule, comme dans La dame aux camélias) et Le Droit d'aimer, face à Alice Terry ou Gloria Swanson. Alors qu'il publie un recueil de poèmes dédié à « G. S. », tout le monde pense qu'il s'agit de Swanson alors qu'en réalité il s'agit de George Sand. The Young Rajah choque toujours plus une partie du public (conservateur) par son exotisme précieux. En 1923 un conflit avec la Paramount Pictures a comme conséquence une injonction interdisant à Valentino de faire des films avec d'autres producteurs. Pour s'assurer que son nom reste en haut de l'affiche, Valentino, suivant la suggestion de son directeur George Ullman, se lance dans une tournée nationale de danse, commanditée par une compagnie de produits de beauté appelée Mineralava, avec Rambova (une ancienne ballerine) en tant qu'associée. Il voyage également en Europe et dans sa ville d'origine. Après le très dispendieux voyage en Europe, Rambova peine à réaliser le chef-d'œuvre qu'elle ambitionne pour Valentino. The Hooded Falcon, malgré des dépenses somptuaires, ne se fera pas. Valentino accusera sa femme d'avoir ruiné sa carrière en le ridiculisant. Le film de son retour, Monsieur Beaucaire de l'esthète Sidney Olcott, pêche sans doute par son luxe suranné alors que John Gilbert triomphe en soldat de la Première Guerre mondiale, dans une vision de l'Europe plus contemporaine et dont les Américains sont des acteurs à part entière. Valentino forme pourtant un couple bien séduisant avec la jeune Bebe Daniels, rivalisant avec Lowell Sherman et Paulette Duval en Louis XV et Madame de Pompadour. En 1925, Valentino négocie un nouveau contrat avec United Artists qui inclut une clause empêchant son épouse d'entrer sur les plateaux. Il se sépare de Rambova peu après. Après sa séparation, Valentino a une liaison avec l'actrice polonaise Pola Negri. À cette époque, il tourne dans L'Aigle noir (basé sur une histoire d'Alexandre Pouchkine) réalisé par Clarence Brown, et Le Fils du Cheik, une suite du film Le Cheik tourné par George Fitzmaurice, les deux avec l'actrice populaire d'origine hongroise Vilma Bánky. Maladie et mortLe , Rudolph Valentino meurt à l'âge de 31 ans à New York d'une septicémie survenue après une opération chirurgicale pour un ulcère gastrique aigu[2]. Il s'était effondré sur un trottoir de Manhattan. Des rumeurs sur les conditions de sa mort ont circulé[réf. nécessaire] : on a pensé à un empoisonnement à l'aluminium, à des médicaments illégaux, ou à une blessure à l'estomac infligée par un mari jaloux. Environ 100 000 personnes[réf. nécessaire] se rassemblèrent dans les rues de New York pour accompagner sa dépouille lors de ses obsèques, organisées par la Frank Campbell Funeral Home. Des fenêtres sont cassées par des fans tentant d'assister à la cérémonie, Campbell loue quatre acteurs pour former une garde d'honneur (on prétendra que Mussolini l'avait envoyée, en fait ce n'était qu'une opération publicitaire[réf. nécessaire]). Plusieurs femmes se sont suicidées par désespoir amoureux[réf. nécessaire]. Ses funérailles à New York sont célébrées à l'église catholique Saint-Malachie, surnommée « The Actor's Chapel », car elle est située sur West 49th Street dans le quartier des théâtres de Broadway et est souvent fréquentée alors par des célébrités du monde du spectacle américain. L'actrice Pola Negri s'effondre hystérique à côté du cercueil[6]. Après que le corps eut été convoyé par chemin de fer à travers les États-Unis, une deuxième cérémonie a lieu sur la Côte Ouest, à l'église du Bon-Pasteur, à Beverly Hills (Comté de Los Angeles), et ses restes sont enterrés au cimetière d'Hollywood Forever Cemetery en Californie. La dame en noirPendant plusieurs années, à chaque date anniversaire de la mort de Rudolph Valentino, une femme mystérieuse habillée tout de noir est venue fleurir sa tombe. Son identité n'a jamais été formellement établie[7],[8]. Pour Jeanne de Recqueville, il s'agit de Ditra Flame, d'origine italienne et émigrée aux États-Unis. Celle-ci a fait la connaissance de Rudolph au cours d'une réception, en . Elle a 14 ans, il n'est alors qu'un figurant inconnu de 24 ans. En 1920, elle est opérée de la mastoïdite et craint pour sa vie : Rudolph Valentino lui dit qu'il ne craint rien [pour elle] mais que s'il arrivait malheur, il irait en effet fleurir sa tombe de roses rouges. Et ayant dit cela, il poursuit son idée, ajoutant que, si lui-même venait à connaitre cette infortune, Ditra fleurirait sa tombe. Ce qui arriva. Dès le , Ditra Flame fonde une association dite des « Veuves de Rudolph Valentino », laquelle connaîtra un an plus tard, deux cent mille adhérentes (Jeanne de Recqueville reconnait que ce chiffre peut être « gonflé», toutefois ce n'est rien eu égard à l'immense popularité de l'acteur alors). Ditra Flame déclare en outre qu'elle fleurira tous les ans, vêtue de noir, la tombe de Rudolph Valentino[9],[10],[11]. PostéritéValentino a son étoile sur Hollywood Boulevard. En 2004, Le Droit d'aimer, un film de Valentino avec Gloria Swanson considéré comme perdu, a été redécouvert dans une collection privée aux Pays-Bas[12]. Il a été diffusé pour la première fois depuis 80 ans au Festival de Cannes en mai 2005. Valentino fait partie des personnalités dont John Dos Passos a écrit une courte biographie (non favorable et à charge) au sein de sa trilogie U.S.A. : l'auteur américain décrit la jeunesse, la carrière, la mort et l'enterrement de Valentino dans un chapitre appelé Le danseur d'Adagio dans son dernier roman The Big Money. Deux films biographiques retracent sa légende : Rudolph Valentino, le grand séducteur (Valentino) de Lewis Allen (1951) et Valentino de Ken Russell (1977) avec respectivement Anthony Dexter et Rudolf Noureev dans le rôle du latin lover. Valentino est incarné par Finn Wittrock dans la cinquième saison d’American Horror Story (2015). Dans le film Café Society de Woody Allen, Kristen Stewart offre une lettre manuscrite de Rudolf Valentino à son petit ami pour leur premier anniversaire. Filmographie
Valentino est aussi supposé avoir joué au début de sa carrière dans les films suivants :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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