Verlooy propose, entre autres, de créer de l'enseignement en néerlandais et d'unifier l'orthographe. Seulement par de telles mesures, la langue néerlandaise peut redevenir une langue de la science. Aussi devrait-il y avoir des représentations de pièces de théâtre en néerlandais pour promouvoir la culturenéerlandaise[2]. En outre, Verlooy estime le nombre de francophones à 5 % de la population de la capitale[3].
Le manifeste est considéré comme le premier écrit théorique démontrant la nécessité d'un mouvement flamand et ayant comme but de contribuer à l'appréciation du néerlandais comme une langue qui vaut autant que les autres langues véhiculaires émancipées, en particulier le français[4].
Quelques extraits :
« Jamais les hautes autorités ont prêté quelque attention que ce soit à notre langue. Ni l'université de Louvain ni l'Académie de Bruxelles ont fait plus que s'abstenir de la condamner ; notre orthographe n'est pas encore fixée [...][5]. »
« Du moins, considérons-nous, tous ensemble, en tant que Néerlandais, bien que séparés par des États, comme des compatriotes et des frères en arts néerlandais. [...] Commencez ! Faites quelque chose, aussi peu que ce soit ! Montrez quand même que vous souhaitez que notre langue soit respectée et elle le sera[6] ! »
↑(nl) Texte original : « […] laet ons gezamentlyke Nederlanders, schoon wy van staet geschyden zyn, ons ten minsten in de Nederlandsche konsten aenzien als gevaderlanders en gebroeders. [...] Begin-maer, doe-maer iet, hoe wynig het ook zy. doe-maer zien dat Gy verlangt, ook onze tael geëert te zien: en zy zal 't wezen. », cité de Jan Baptist Chrysostomus VERLOOY, Verhandeling op d'onacht der moederlycke tael in de Nederlanden, 1788, p. 100.