Valentin Jamerey-DuvalValentin Jamerai-Duval
Valentin Jamerai-Duval (Jamerey-Duval), «antiquaire» français, baptisé le à Arthonnay[1] (Champagne) et décédé à Vienne (Archiduché d'Autriche) en 1775. Lieu de naissance contestéComme indiqué au paragraphe précédent, il est généralement admis que Jamerey-Duval est né à Arthonnay. Dans son ouvrage : Lunéville... Promenades et excursions dans les communes des six cantons paru en 1838 et réédité en 1993, M. Guerrier affirme que Dominique Jamerey-Duval s’appelait « seulement » Duval et qu’il n’est pas né à Arthonnay mais à Villers dans les Vosges, près de Mirecourt. Pour Affirmer cela, M. Guerrier s’appuie sur une pièce signée par Duval lui-même et contresignée par un ermite nommé frère Martinien. Cette pièce fut, selon M. Guerrier, déposée chez Cognel, notaire à Lunéville dont l’étude fut ensuite reprise par un nommé Guibal[2]. Cet acte semble authentique et a été publié dans le journal de la société d'archéologie lorraine en 1860, page 41. C'est donc Jamerey-Duval qui aurait voulu masquer ses origines[3]. M. Guerrier affirme également que Dominique Duval se serait absenté de la cour d'Autriche pour faire un voyage à Paris. En repartant, il aurait fait un détour par Villers. Il racheta la chaumière de son père et fit bâtir à la place une maison qu’il donna à la commune pour loger l’instituteur[2]. Dans sa correspondance, Jamerey-Duval parle effectivement de la construction d'une école mais rien ne prouve qu'elle se situe à Villers[3]. BiographieCe fils de charron perd son père le à l'âge de cinq ans et demi. A dix ans, il entre comme "gardeur" de dindons chez un fermier ; il en est chassé et part à l'aventure, vivant d'aumônes. Il est recueilli pendant le cruel hiver de 1709 par un curé des environs de Montglas[4] près de Paris et passe plusieurs années dans les ermitages de la Rochelle et Sainte- Anne, près de Lunéville où il apprend à lire et à écrire tout en gardant les vaches. En 1718, au cours d'une chasse près de la forêt de Vitrimont, le baron Charles von Pfütschner, gouverneur des princes de Lorraine, découvre ce jeune gardien de vaches penché sur des cartes de géographie. Surpris, le baron le présente au duc de Lorraine Léopold Ier. Grâce à ce dernier et à un libraire de Nancy, Jamerai-Duval continue à s'instruire, apprenant seul la géographie, l'astronomie et la géométrie et devient un fervent numismate[5]. Il fait des études à l'Université de Pont-à-Mousson. Bachelier, il est d'abord bibliothécaire du duc de Lorraine, puis professeur d'histoire et d'antiquités à l'Académie de Lunéville. Il suit le duc de Lorraine François III, devenu grand-duc de Toscane, à Florence, comme bibliothécaire au Palais Pitti. Quand François est élu Empereur, il le suit également à Vienne et y devient directeur du Cabinet impérial des monnaies. On a de lui le catalogue des médailles de Vienne et quelques autres écrits. Koch a publié ses Œuvres, Paris, 1785, 3 vol. in-8, avec une intéressante notice sur sa vie. Ses mémoires ont fait l'objet d'une édition en 1981 (Le Sycomore, Paris). Une nouvelle réédition est publiée en 2011 aux éditions Minerve avec les commentaires de Jean Marie Goulemot. Valentin Jamerey-Duval est souvent cité comme l'un des premiers bénéficiaires de l'ascenseur social. AnnexesNotes et références
Bibliographie
Liens externes
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