Le valencien septentrional, valencien de la Plana ou valencien de Castellón (en catalan : valencià castellonenc, valencià de la Plana, valencià septentrional) est un sous-dialecte du valencien parlé entre le valencien central (ou apitxat) et le valencien de transition[1].
Extension
Comme dans le cas du valencien septentrional de transition, le valencien septentrional est inclus dans une vaste zone de transition entre valencien « strict » et catalan nord-occidental, et il est par conséquent malaisé d'en donner une stricte délimitation[2].
Chute de -d- intervocalique, comme en valencien méridional et en apitxat, mais limitée au suffixe -ada et sporadiquement à -ador (maintenu dans les deux cas en valencien de transition)[8] ;
Maintien du /v/ labio-dental dans la comarque de la Plana (comme en valencien général ; ce trait est néanmoins en recul), mais bêtacisme dans la zone nord et intérieure[9] ;
Désinence -e du valencien général à la 1re personne du présent d'indicatif des verbes du premier groupe : jo pense, jo parle (penso, parlo en valencien de transition, comme dans le reste du catalan occidental et en catalan central)[10],[7] ;
La diphtongue ui (cuina, buit) est croissante [wi], comme dans la plus grande partie du valencien et contre la prononciation décroissante [uj], majoritaire dans le reste du domaine catalan[9],[12] ;
Prononciation oscillant entre [a] et [e] pour -a atone final dans les déclinaisons verbales[13] ;
Articles définis du valencien général: el, els (lo, los en valencien de transition)[14] ;
Élision de -r final des infinitifs lorsqu'il le syntagme verbal comporte un pronom faible en enclise : di(r)-li[15], donà(r)-la, fe(r)-te ;
Tendance à la palatalisation des phonèmes affriqués alvéolaires[16],[7] : dotze > [ˈdodʒe][7], pots > [ˈpɔtʃ] ;
Dépalatalisation de [ʃ] (qui ne se trouve qu'en position finale et intervocalique, puisque à l'initiale et après consonne x est systématiquement affriqué en valencien) en [s] : caixa, coix, pareix > [ˈkajsa], [ˈkojs], [paˈɾejs] (contre [ˈkajʃa], [ˈkojʃ], [paˈɾejʃ] dans la majorité du bloc occidental, [ˈkaʃə], [ˈkoʃ], [pəˈɾɛʃ] en oriental)[17][18],[19] ;
Chute de l'occlusive finale derrière nasale ou liquide (sauf dans la zone la plus méridionale), comme en alicantin et dans les autres dialectes catalans hors baléare[13],[12] (pon(t), -men(t), mol(t), al(t)) ;
Dans la Plana Baixa, ouverture de [e] initial en syllabe fermée en [a] (trait que l'on retrouve ailleurs en valencien), mais maintien dans la Plana Alta : espasa, entendre, escola > [asˈpaza], [anˈtendɾe], [asˈkɔla][12] ;
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Présence d'arabismes singuliers, par exemple farda « écureuil » (à rapprocher du castillan(h)arda > ardilla[21], de même sens) contre la forme esquirol dominante dans le reste du domaine catalan[22],[7] ;
Abondance d'hispanismes, surtout dans les zones intérieures[23].
↑Beltran Calvo et Segura-Llopes 2017, p. 97 note [ʃ] chez les personnes âgées dans la Plana Baixa mais [s] chez les jeunes, et [s] dans tous les cas dans la Plana Alta.
(ca) Joan Veny, Els parlars catalans : Síntesi de dialectologia, Palma de Majorque, editorial Moll, , 13e éd. (1re éd. 1982), 173 p. (ISBN84-273-1038-2), p. 117-118.