Vèbre
Vèbre est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Ariège, le ruisseau de Caychax, le ruisseau de Fontargente, le ruisseau de lavail et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Vèbre est une commune rurale qui compte 115 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 525 habitants en 1831. Ses habitants sont appelés les Vebrois ou Vebroises. GéographieLocalisationLa commune de Vèbre se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1]. Sur le plan historique et culturel, Vèbre fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale[1]. Elle se situe à 23 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, et à 11 km d'Ax-les-Thermes[3], bureau centralisateur du canton de Haute-Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarascon-sur-Ariège[I 1]. Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Urs (0,9 km), Lassur (1,4 km), Albiès (1,6 km), Appy (1,9 km), Caychax (1,9 km), Lordat (2,4 km), Garanou (2,6 km), Senconac (2,7 km). Superficie et reliefLa superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 5,19 km2[6],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 5,23 km2[9]. Son relief est particulièrement escarpé puisque la dénivelée maximale atteint 933 mètres. L'altitude du territoire varie entre 552 m et 1 485 m[10]. GéologieLa commune est située dans les Pyrénées, une chaîne montagneuse jeune, érigée durant l'ère tertiaire (il y a 40 millions d'années environ), en même temps que les Alpes. Elle est traversée par la Faille nord-pyrénéenne, qui sépare la Zone axiale pyrénéenne (ZA) ou haute chaîne primaire de la Zone nord-pyrénéenne (ZNP), au nord. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches pour partie sédimentaires et pour partie métamorphiques datant pour certaines du Mésozoïque, anciennement appelé Ère secondaire, qui s'étend de −252,2 à −66,0 Ma, et pour d'autres du Paléozoïque, une ère géologique qui s'étend de −541 à −252,2 Ma. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1087 - Vicdessos » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[11],[9] et sa notice associée[12]. HydrographieLa commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par l'Ariège, le ruisseau de Caychax, le ruisseau de Fontargente, le ruisseau de Lavail, le ruisseau de Gargante et le ruisseau des Foyres, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[14],[15]. L'Ariège, d'une longueur totale de 162,91 km, prend sa source dans la commune de Porta et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Portet-sur-Garonne, après avoir traversé 56 communes[16]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[17]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 mm[18]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 950 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Aston à 4 km à vol d'oiseau[19], est de 5,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 103,9 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22]. Milieux naturels et biodiversitéRéseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[24], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[25]. Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[26] :
et trois ZNIEFF de type 2[Note 5],[26] :
UrbanismeTypologieAu , Vèbre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[33]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[34],[35]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8 %)[36]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Habitat et logementEn 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 141, alors qu'il était de 137 en 2013 et de 132 en 2008[I 2]. Parmi ces logements, 43,1 % étaient des résidences principales, 43,4 % des résidences secondaires et 13,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,2 % des appartements[I 2]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vèbre en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (43,4 %) supérieure à celle du département (24,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Voies de communication et transportsRisques majeursLe territoire de la commune de Vèbre est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[37],[38]. Risques naturelsCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement, crue torrentielle d'un cours d'eau, l'Ariège, ou ruissellement d'un versant. L’épisode de crue le plus marquant dans le département reste sans doute celui de 1875. Parmi les inondations marquantes plus récentes concernant le cours d'eau de l'Ariège figurent la crue torrentielle de 1982 et les inondations de plaine de 1996 et de 2005 de la Basse vallée de l'Ariège[39]. Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrains, soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Vèbre[40]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[41]. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de Vèbre[40]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[41]. Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques (PPR) inondation et mouvement de terrain approuvé le 22 mai 2015[42]. Risques technologiquesLe risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[43]. Dans le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages. Elle est en effet dans la zone de proximité immédiate d'un barrage classé PPI[44]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Vèbre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[45]. HistoireEn 1854, le choléra fit 77 victimes à Vèbre. Politique et administrationDécoupage territorialLa commune de Vèbre est membre de la communauté de communes de la Haute Ariège[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Luzenac. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[46]. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Foix, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 1]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Haute-Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la première circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[47]. Liste des mairesDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[49]. En 2022, la commune comptait 115 habitants[Note 6], en évolution de −8,73 % par rapport à 2016 (Ariège : +1,38 %, France hors Mayotte : +1,84 %). ÉconomieEmploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 78 personnes, parmi lesquelles on compte 65,8 % d'actifs (57 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 34,2 % d'inactifs[Note 7],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département. La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 9]. Elle compte 8 emplois en 2018, contre 20 en 2013 et 23 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 45, soit un indicateur de concentration d'emploi de 18,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,4 %[I 10]. Sur ces 45 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 6 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,4 % les transports en commun, 2,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12]. Activités hors agriculture18 établissements[Note 8] sont implantés à Vèbre au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 18 entreprises implantées à Vèbre), contre 27,5 % au niveau départemental[I 14]. Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région pyrénéenne »[52]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[53]. Trois exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 10] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 70 ha[53]. Culture et festivitésCulture locale et patrimoine
Personnalités liées à la communeVoir aussiLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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