Au sens propre, l' université caractérise une grande institution scientifique destinée à garantir un enseignement supérieur et performant et ce , à travers des études supérieures fournies dans différents domaines scientifiques choisis en vue de faire progresser les connaissances intellectuelles et expérimentales acquis grâce à la recherche scientifique approfondie (valorisation et production) dans tous les domaines dans le but académique d'assurer la transmission du grand savoir de génération en génération par la conservation de tous les documents des inventions et des innovations (publications et bibliothèques) à servir ensuite de bases données dans l'enseignement , en général, avec l'avantage de parfaire beaucoup les sciences .
L'Université constitue ainsi dans son cadre organisationnel un vaste espace public destiné à la formation avancée des hauts cadres à haut perfectionnement - Et , elle est constituée de même par le regroupement de plusieurs établissements traditionnellement appelés « collèges », « facultés », « instituts », « départements », « centres », « sections », « unités de recherche » ou écoles supérieures spécialisées, formant un ensemble administratif cohérent avec un statut juridique défini, public, privé ou éventuellement mixte.
En Algérie , l’Université bénéficie d’une certaine autonomie d’ordre organisationnel dans le cadre de la formation mais reste du point de vue financier tributaire des subventions allouées par les pouvoirs publics
Les enseignements sont gratuits et y sont accessibles pour toute personne titulaire du baccalauréat ou d'un diplôme de niveau 4. Les études universitaires générales permettent en finalité l’ obtention d’une licence (trois ans après le baccalauréat), le master est fixé à deux (02) années d’études spécifiques après la licence), le doctorat est retenu à trois (03 ) années après le master).
D’autres filières plus professionnelles permettent d'accéder à des diplômes de la santé, aux bacheliers universitaires de technologie et à des diplômes d'ingénieurs… En 2024 , Plus de 1.6 million d’étudiants ont rejoint les bancs de l’Université, au titre de l’année universitaire 2023/2024, encadrés par près de 70.000 enseignants au niveau des différents établissements universitaires - Le nombre de nouveaux bacheliers est estimé à près de 331.272 étudiants.
La nouvelle année universitaire 2023-2024 connaît une affluence vers les spécialités scientifiques et technologiques, citant l’orientation de 64% des nouveaux étudiants vers de nouvelles spécialités, contre un taux de 36% pour les sciences humaines et sociales.
De nouvelles spécialités adaptées au marché de l’emploi ont été créées au niveau de plusieurs établissements universitaires, via des réseaux thématiques, à savoir le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux salines créées au niveau des universités de Ouargla, l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene d’Alger (USTHB), l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique (ENSH) et l’Ecole nationale polytechnique d’Oran dans le cadre du soutien à la sécurité hydrique.
Les enseignants-chercheurs dispensent les enseignements et assurent des activités de recherche. Les laboratoires de l’université sont souvent des unités mixtes de recherche avec les organismes algériens de recherche comme le Centre national de la recherche scientifique ou l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. La première université est créée à Alger en 1909.
Le diplôme de licence de 4 ans a été reclassé dans le système LMD en tant que Master, conformément aux évolutions du système éducatif.
Les universités peuvent délivrer, à la demande de l’ancien licencié, une équivalence avec un diplôme de master.
Il est a noter que même sans attestation d'équivalence, les titulaires d'une licence (cursus de 4 années) sont autorisés à porter le titre de master.
Après les bouleversements tragiques de 1830 et le départ précipité des Turcs, la ville d’Alger fut tombée entre les mains des Français, la ville-médina avait connu dès le départ de grandes destructions à cause de l’obstination des autorités coloniales de vouloir bâtir une ville européenne sur la Médina. Il fallut attendre la visite de Napoléon III (1808-1873) en Algérie en 1863 pour arrêter le massacre, mais hélas la blessure était déjà très grande et profonde, puisqu'elle coupe la citadelle en deux, la haute Casbah et la basse Casbah. La rue qui symbolise cette blessure est l'actuelle rue Amar Ali el Kama (ex-Randon). Cette nouvelle redistribution de l'espace urbain organisa la Medina en deux entités bien distinctes la haute Casbah en véritable ghetto pour les populations autochtones et la basse Casbah pour la nouvelle population qui débarqua dans le cadre de la colonisation. Cette brève intrusion dans l'histoire de la ville d'Alger est nécessaire pour nous situer dans le temps et dans l'espace pour des éventuelles extensions de la ville et de la construction des équipements administratifs. Très vite l'ordre colonial décida de l'extension de la ville vers la région de Mustapha Pacha, qui avait connu par la suite une transformation radicale en donnant naissance à plusieurs célèbres quartiers d'Alger, tels que : le village d'Isly qui est devenu Rue Ben M'Hidi, les coteaux du Telemly ainsi que le plateau Sauliere actuellement Rue Didouche Mourad avec son prolongement vers la place du 1er Mai. Cet effort de construction de la ville d'Alger fut constant, notamment après la première guerre mondiale à cause de la date butoir de la célébration du centenaire en 1930. Mais l'enseignement universitaire n'avait pas attendu la construction des locaux de l'actuelle université d'Alger entre 1884 - 1887 pour débuter. Dès 1832, les autorités coloniales avaient compris que la conquête ne sera possible qu'avec l'école. C'est pour cette raison que dès le 06/12 /1832, l'État-major autorisa l'interprète militaire Joanny Pharaon pour dispenser des cours d'arabe à l’intention des fonctionnaires et des militaires.
Réseau universitaire de l'enseignement supérieur
L'Algérie dispose d'un nombre assez considérable d'infrastructures universitaires , ce qui la place dans TOP 3 des pays Africains :
Voici en résumé le nombre d'universités et écoles supérieures Algériennes avec un statut juridique défini public et géré par le ministère de l'Enseignement supérieur algérien .
50 Universités implantées dans les 48 Wilayas
13 Centres universitaires implantées dans des villes-Dairas à fort maximum de densité de la population
20 Écoles Nationales Supérieures et 10 Écoles Supérieures ( Implantées dans les grandes villes )
11 Écoles Normales Supérieures et 2 annexes ( Ecole supérieure de l'Intelligence Artificielle - Ecole supérieure de Mathématiques )
À la suite de la crise sanitaire mondiale due au coronavirus, le ministère de l'Enseignement supérieur algérien a décidé d'adopter, au niveau national et de façon permanente, le système d’enseignement hybride, comprenant des cours en présentiel et des cours à distance.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdelbaki Benziane avait déclaré, lors d'une conférence tenue le , que ce nouveau mode, introduit à titre exceptionnel dans les établissements universitaires lors de la rentrée 2020/2021 pour cause de Covid-19, devrait être appliqué à titre permanent dans le système national d'enseignement supérieur[4]. Selon le ministre, les textes de loi qui régissent ce mode d’enseignement hybride sont déjà en cours d’élaboration.