Univers de l'IncalUnivers de l'Incal
L'univers de la série de bande dessinée L'Incal et de ses séries dérivées est un monde de science-fiction créé par Alejandro Jodorowsky. Terra 2014Lors des deux premières séries dont l'action se déroule dans cet univers (L'Incal et Avant l'Incal), la plupart des événements ont lieu sur Terra 2014, une reproduction de la Terre. L'activité y est concentrée sur la Cité-Puits, un immense puits dont le sommet est peuplé d'Aristos et le fond composé des bas-quartiers de la Cité. OrganisationL'univers de l'Incal est sur-hiérarchisé, avec une interaction complexe entre les différentes institutions. Les Techno-technosLa science et l'Église sont intimement liées, les techno-technos sont en même temps les scientifiques et le clergé. Cette secte est dirigée par le Techno-pape, en dessous duquel il y a des techno-évêques et ainsi de suite. L'empereur et l'impératriceL'univers est gouverné par un empereur et une impératrice. À l'époque de l'Incal, ceux-ci sont des siamois, appelé l'Impéroratriz. Les AristosLa caste dominante de l'univers de l'Incal est celle des Aristos. Ils portent une auréole, créée par un procédé qui implique tout un trafic qui sera découvert par John Difool. PersonnagesSont listés ici les personnages qui apparaissent dans plusieurs séries différentes.
SériesToutes les séries sont scénarisées par Alejandro Jodorowsky et éditées chez les Humanoïdes Associés.
La généalogie du Méta-Baron
Autres séries dans cet univers
Hors série
AdaptationsUn jeu de rôle sur table situé dans l'univers de L'Incal paraît chez les Humanoïdes associés puis chez Yéti Entertainment en 2001. Il se compose de deux livres, L'Univers et Le Livre des règles, auxquels s'ajoutent un écran accompagné d'un Guide du Meneur de jeu, puis plusieurs autres suppléments : Les Maganats, Les Codes d'honneur et L'Ekonomat[1]. Le livre sur l'univers, le livre de règles et l'écran du meneur de jeu connaissent la même année une édition en anglais chez l'éditeur américain West End Games[1]. AnalysesFranck Thibault a analysé dans sa thèse de doctorat ce que l'univers de L'Incal doit à celui du cycle de Dune de Frank Herbert, dont Jodorowsky avait supervisé un projet d'adaptation au cinéma resté inabouti avant d'entreprendre l'écriture de L'Incal. Jodorowsky a indiqué avoir récupéré nombre d'idées de cette adaptation inachevée pour concevoir L'Incal. Selon Thibault, on peut affirmer que L'Incal constitue un hypertexte du roman Dune au sens donné à ce mot par Gérard Genette dans son ouvrage Palimpsestes en 1982[2]. Selon Audrey Cavaillé et Valérie Arrault, qui analysent les deux premiers cycles, L'Incal et Avant l'Incal, ces bandes dessinées plongent leur lectorat dans « univers fictionnel caricatural qui le renvoie à son propre monde, en mettant au jour les rapports de domination, d’aliénation et de contrôle » ; « le découpage et la mise en scène ont pour but de faire émerger un récit où l’ordre est orchestré par un monde libéral mais également libertaire du point de vue des mœurs »[3]. Henri-Simon Blanc-Hoang analyse la manière dont Jodorowsky évoque la colonisation et le racisme dans les sociétés passées et présentes d'Amérique latine à travers la vision de la conquête spatiale dont il pose les bases dans Avant l'Incal (t.2) et qu'il développe en supervisant la série Les Technopères. Avant l'Incal montre l'humanité occupée à conquérir et piller d'autres planètes, et une statue que les personnages s'approprient est identique à une statue précolombienne exposée au Musée national de Mexico. Les Technopères développe un commentaire politique qui explore et condamne la pigmentocratie en Amérique latine en choisissant de mettre en scène un mestizo doté d'un rôle positif parmi les personnages principaux[4]. Véronique Luet, dans sa thèse de doctorat, a rapproché l'univers et les interrogations philosophiques et scientifiques de L'Incal de celles du roman Radix d'Attanasio, dans la mesure où ces deux œuvres « à travers leurs soubassements mythiques, psychanalytiques et philosophiques dénotent une volonté de syncrétisme et de conciliation entre tradition et modernité »[5]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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