Un peccator pentito
Un peccator pentito est un oratorio en langue italienne composé au milieu du XVIIe siècle et attribué au compositeur italien de musique baroque Luigi Rossi (v.1598-1653)[1],[Notes 1]. HistoriqueLe thème de Un peccator pentito (Un pécheur repenti) est généralement exprimé sous la forme d'oratorios dans la musique italienne du XVIIIe siècle[2]. L'oratorio Un peccator pentito, dont l'incipit est Mi son fatto nemico il mondo e'l cielo[3], est une œuvre anonyme dont le manuscrit est conservé dans la collection Barberini de la Bibliothèque du Vatican (Bibliotheca Apostolica Vaticana) sous la référence Barb. Lat. 4231[4]. Il ne doit pas être confondu avec un oratorio qui porte le même nom mais dont l'incipit est Spargete sospiri. L'auteur du texte est connu : il s'agit du poète romain Giovanni Lotti[1],[5]. Le doute plane par contre sur l'identité du compositeur. Des évidences stylistiques indiquent que son compositeur serait Luigi Rossi, un compositeur originaire du sud de l'Italie qui fut, de 1621 à 1641, au service de la famille Borghese puis, de 1641 à 1645[1], au service du cardinal Antonio Barberini, neveu du pape Urbain VIII et généreux mécène[6]. On considère que la principale activité de Luigi Rossi dans le domaine de l'oratorio (et donc la composition de l'oratorio Un peccator pentito et de l'Oratorio per la Settimana Santa), a pris place entre 1641 et 1645, durant son service auprès de la famille Barberini, avant leur départ pour la France, où elle demeura en exil jusqu'en 1653[7] et le double séjour de Luigi Rossi à Paris (1646/47 et 1648/49), où il fut invité par le cardinal Mazarin à travailler en tant que compositeur à la cour de France[1]. DescriptionLe texte de l'oratorio reprend les paroles d'un pécheur repentant, qui exprime son angoisse d'avoir rejeté Dieu et son désir du pardon divin[1]. Les voix et les instruments expriment des sentiments profonds de remords et de désespoir, contrebalancés par l'espoir engendré par le repentir[8]. Il s'agit d'un oratorio composé en langue italienne, dit oratorio volgare (oratorio en langue « vulgaire », la langue commune par opposition à la langue latine)[9],[10]. La musique est caractéristique de Luigi Rossi par le style souple des récitatifs, la peinture plastique des mots et la sensibilité avec laquelle la mélodie épouse le texte[1]. Un aspect intéressant des oratorios qui sont attribués à Luigi Rossi est l'usage du lirone ou lira da gamba : la sonorité de cet instrument était considérée à cette époque comme particulièrement appropriée pour l'accompagnement de textes pathétiques[1]. L'oratorio se termine par une morale finale, revêtant ici la forme d'un madrigal[1]. Discographie
Articles connexesNotes et référencesNotes
Références
Liens externes
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