USS Samuel B. Roberts (DE-413)

USS Samuel B. Roberts
illustration de USS Samuel B. Roberts (DE-413)
L'USS Samuel B. Roberts vers juin 1944.

Type Destroyer d'escorte
Classe John C. Butler
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Constructeur Brown Shipbuilding (en)
Chantier naval Houston, Texas
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Robert Witcher Copeland
Équipage 15 officiers et 183 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 306 pieds (93,3 m)
Maître-bau 36,7 pieds (11,2 m)
Tirant d'eau 9,5 pieds (2,9 m)
Déplacement 1 350 tonnes
À pleine charge 1 773 tonnes
Propulsion 2 hélices
2 turbines
2 chaudières
Puissance 12 000 ch (8 900 kW)
Vitesse 24 nœuds (44 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 2 × canons de 5 pouces/38
4 × (puis 10) canons anti-aériens Bofors 40 mm (2 × 2)
10 × canons de 20 mm Oerlikon
2 × racks de grenade anti-sous-marine
1 × hérissons
3 × tubes lance-torpilles de 533 mm
Électronique Radar polyvalent SF
Rayon d'action 6 000 milles marins (11 100 km) à 12 nœuds (22 km/h)
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif DE-413
Localisation
Coordonnées 11° 40′ 00″ nord, 126° 20′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Philippines
(Voir situation sur carte : Philippines)
USS Samuel B. Roberts
USS Samuel B. Roberts

L'USS Samuel B. Roberts (DE-413) est un destroyer d'escorte de classe John C. Butler construit pour la Marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Premier navire nommé d'après le barreur Samuel Booker Roberts, Jr. (récipiendaire de la Navy Cross), sa quille est posée le au chantier naval Brown Shipbuilding (en) à Houston, au Texas. Il est lancé le et mis en service le sous le commandement du lieutenant commander Robert Witcher Copeland.

Historique

Le Samuel B. Roberts effectue une croisière inaugurale au large des Bermudes du au . Après avoir passé du temps à Boston Navy Yard, il rejoint Norfolk le qu'il quitte onze jours plus tard en empruntant le canal de Panama le . Il rejoint la flotte du Pacifique à Pearl Harbor le .

Le Samuel B. Roberts dirige des exercices d'entraînement autour des îles hawaïennes, avant de rejoindre un convoi le qui atteint l'atoll d'Eniwetok le . Le , le Roberts rentre à Pearl Harbor en compagnie d'un convoi le . Après une formation plus poussée, le destroyer escorte un convoi à destination d’Eniwetok qu'il atteint le . Il rejoint ensuite Manus, dans le Pacifique Sud-Ouest, où il est affecté à l'unité opérationnelle 77.4.3, surnommée « Taffy 3 ». Il rejoint donc au sein du groupe le golfe de Leyte, au large de l'est des Philippines où il commence à son arrivée ses opérations avec le Northern Air Support Group au large de l'île de Samar.

Bataille de Samar

Le Samuel B. Roberts participe à la bataille de Samar, une victoire improbable dans laquelle une force relativement petite de navires de guerre américains empêchait une force japonaise nettement supérieure en nombre d’attaquer la flotte d’invasion amphibie au large de la grande île philippine de Leyte. Cette force d'ensemble composée de destroyers, destroyers d'escortes et porte-avions de l'unité Taffy 3 a été déployée par inadvertance pour repousser une flotte de cuirassés, croiseurs et destroyers japonais fortement armés au cours de cette action cruciale de l'île de Samar, lors de la bataille du golfe du Leyte d'. Le au matin, l'USS Samuel Roberts, qui suivait les destroyers USS Hoel et USS Heermann, et dont la vitesse maximale prévue était de 23 nœuds a réussi à atteindre 28 nœuds pour se rapprocher à moins de 5 km du croiseur lourd Chokai, lui lancer trois torpilles qui l'ont atteint à la poupe, et lui tirer plusieurs centaines de coups de 127 mm dans les superstructures[1]. L'USS Samuel B. Roberts engage ensuite le Chikuma qui tirait sur l'USS Gambier Bay. Le destroyer est rapidement accablé par les croiseurs qui assaillaient le porte-avions, l'équipage a combattu jusqu'à la dernière extrémité, comme le chef canonnier de la tourelle arrière de 127 mm, Paul H. Carr[2],[3], et le destroyer d'escorte a coulé vers h.

Après la bataille, le Samuel B. Roberts reçut l'appellation « le destroyer d'escorte qui se battait comme un cuirassé »[4]. Il fut rayé du Naval Vessel Register le .

Décorations

Le Samuel B. Roberts a reçu la Presidential Unit Citation au sein du Task Unit 77.4.3 pour son « héroïsme extraordinaire en action », ainsi qu'une battle stars pour son service dans la Seconde Guerre mondiale .

Monuments commémoratifs

  • À l'US Naval Academy, à Alumni Hall, un concours est dédié au lieutenant Lloyd Garnett et à ses compagnons de bord du Samuel B. Roberts, qui ont acquis la réputation d'être « l'équipage héroïque du destroyer d'escorte qui se battait comme un cuirassé » lors de la bataille de golfe de Leyte.
  • Dans le cimetière militaire fédéral de Fort Rosecrans, à San Diego, en Californie, un grand mémorial de granit a été dédié en 1995 aux destroyers Samuel B. Roberts, USS Hoel et USS Johnston.

Épave

L'épave est découverte le 22 juin 2022 par l'explorateur américain Victor Vescovo[5] et l'océanographe français Jérémie Morizet[6],[7], à bord du submersible Limiting Factor. Elle gît par 6 895 mètres de fond dans la fosse des Philippines au large de Samar. C'est aujourd'hui l'épave la plus profonde jamais découverte[8].

La détection du Samuel B. Roberts a nécessité la mise en œuvre du premier sonar à balayage latéral 11 000 mètres de l'histoire, intégré par la société Deep Ocean Search Limited[9].

Victor Vescovo avait également découvert l'épave de l'USS Johnston en 2019 qui détenait jusqu'alors le précédent record de profondeur.

Dans la culture populaire

L'émission de télévision Star Trek : Deep Space 9 présentait un vaisseau spatial appelé « Samuel B. Roberts » dans l'épisode de 1999 What You Leave Behind. Le croiseur de la classe Miranda apparaît brièvement comme navire de fond lors de la bataille finale de la guerre du Dominion.

Le navire a fait l’objet de maquettes à l’échelle :

  • Maquette en plastique à l’échelle 1/700e, de PitRoad / Skywave[10].
  • Maquette en bois à l'échelle 1/16e de BlueJacket Shipcrafters, Inc[11].

Notes et références

  1. TROM Chokai Combined Fleet
  2. Woodward 1947, p. 147
  3. Preston, Destroyers 1980, p. 179
  4. Wukovits, John, For Crew and Country : The Inspirational True Story of Bravery and Sacrifice Aboard the USS Samuel B. Roberts, Macmillan, , 368 p. (ISBN 978-1-250-02124-3, lire en ligne)
  5. Victor Vescovo, twitter
  6. Jérémie Morizet, twitter
  7. (en-GB) « Deepest shipwreck dive by a crewed vessel », sur Guinness World Records (consulté le )
  8. (en-GB) « World’s deepest shipwreck found almost 7 km beneath the waves », sur Guinness World Records, (consulté le )
  9. (en-GB) Deep Ocean Search, « DOS to integrate the world’s first ‘Full Ocean Depth’ side scan sonar », sur Deep Ocean Search (consulté le )
  10. 1/700 Kit de PitRoad / Skywave
  11. USS SAMUEL B. ROBERTS, DE413 - Escorte de classe Butler par BlueJacket Shipcrafters, Inc.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  •  "Dogfights: Death of the Japanese Navy" [TV-Series], Drooker, Arthur (Writer / Producer) (), United States : The History Channel
  • Lost Evidence of the Pacific: The Battle of Leyte Gulf. History Channel. TV. Based on book by Hornfischer, James D. (2004). The Last Stand of the Tin Can Sailors.
  • John Wukovitz, For Crew and Country : The Inspirational True Story of Bravery and Sacrifice Aboard the USS Samuel B. Roberts, St. Martin's Press, , 349 p. (ISBN 978-0-312-68189-0 et 0-312-68189-5)
  • Copeland, RADM Robert W. (with O'Neill, Jack E.), The Spirit of the Sammy B, USS Samuel B. Roberts Survivors Association, , reprint éd. (lire en ligne)
  • Robert Jon Cox, The Battle Off Samar : Taffy III at Leyte Gulf (5th Edition), Agogeebic Press, LLC, , 292 p. (ISBN 978-0-9822390-4-9 et 0-9822390-4-1)
  • Cutler, Thomas, The Battle of Leyte Gulf : 23–26 October 1944
  • Doscher, J. Henry Jr., Little Wolf at Leyte : The Story of the Heroic USS Samuel B. Roberts (DE-413) in the Battle of Leyte Gulf During World War II, Eakin Press, (ISBN 1-57168-082-9)
  • Hornfischer, James D., The Last Stand of the Tin Can Sailors, Bantam, (ISBN 0-553-80257-7)
  • Samuel Eliot Morison, History of United States Naval Operations in World War II, vol. 12, Little, Brown and Company, 1947-1962

Liens externes