Typhaine D

Typhaine D
Description de cette image, également commentée ci-après
Typhaine D en 2012 lors d'une semaine en résidence de création au festival théâtral les « Bravos de la Nuit » à Pélussin.
Surnom Typhaine D.
Naissance (38 ans)
Île-de-France, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Comédienne, dramaturge, metteuse en scène, professeure de théâtre
Site internet typhaine-d.com

Typhaine D est une comédienne, dramaturge, metteuse en scène et professeure de théâtre française, née le en Île-de-France[réf. nécessaire].

Biographie

Enfance et formation

Après un baccalauréat en série littéraire[1], elle suit des cours d’art dramatique de à au Cours Florent à Paris[2],[3]. En , elle suit des cours à l’École Florian Sitbon de Vitry-sur-Seine en dernière année de cycle de formation avec diverses options, ayant eu comme professeurs Jean-Louis Jacopin, Jean-Baptiste Puech et Florian Sitbon[1].

Carrière

Depuis , Typhaine D est professeure de théâtre et anime des ateliers pour enfants et adolescents[4].

Contes à rebours

En , elle crée Contes à rebours, un spectacle proposant une réinterprétation de contes qui redonnent une valeur forte et positive aux rôles des filles[5],[6],[7]. Elle revisite les contes pour permettre aux personnages féminins de s'exprimer sur la violence sexiste : « On voit toujours des super-héros musclés et violents, et quand c’est une femme, Wonder Woman est en slip, Catwoman est en talons aiguilles et en cuir… Pour moi, les vraies héroïnes ne sont pas celles-là[2]. » La pièce est jouée au Canada, en Belgique et en France[8].

En la Mairie du 18e arrondissement de Paris[9] l'invite à jouer ses Contes à rebours dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. En mars de l'année suivante, c'est au tour de la Mairie du 2e arrondissement d'accueillir le spectacle pour la journée internationale des femmes[10].

Vie privée

Engagements

Typhaine D lors de la convention abolitionniste du à l'Assemblée nationale française.

Typhaine D est engagée dans les domaines des droits et de la protection des femmes, de l’égalité entre hommes et femmes[11], du féminisme[12] et de l'abolition de la prostitution, notamment à travers sa pièce de théâtre Contes à rebours[13],[8]. Elle est aussi active dans l'association Osez le féminisme ![2],[14],[15] et le Collectif féministe contre le viol[16].

Elle est engagée pour l'adoption du langage épicène, notamment dans son sketch Pérille Mortelle des Contes à rebours pour lequel elle remporte un prix d'éloquence en [17]. Elle crée par la suite une variation de la langue française appelée La féminine universelle qui remplace le neutre du masculin par le féminin[18],[19]. Dans son Manifeste de la féminine universelle, elle décrit la féminité universelle comme « l’invention d’une grammaire féministe impertinente, de mots inventés comme ‘Femmage’, ou encore ‘Noues’ ‘Voues’ ‘Toie’ ‘Moie’ pour rassembler la peuple des femmes. (...) ; la détournemente d’expression anciennemente misogynes, spécistes, misopédiques, racistes, classistes, validiste ou oppressive de quelque autre manière, telles que ‘elle n’y a pas morte de femme’, ‘se sentir comme une poissonne dans l’eau sans bicyclette’, ‘faut pas jeter l’eau du bain avec pépé’. »[20].

Elle est parfois sollicitée par la presse pour exprimer son avis sur la discrimination ou les violences faites aux femmes, notamment sur l'Affaire Weinstein[21],[11],[22].

En , le Centre Hubertine Auclert intègre à l'Égalithèque le texte de son seule-en-scène Contes à Rebours[23],[source secondaire souhaitée].

Elle réécrit des contes de fées avec un regard antisexiste[24].

Œuvres

Théâtre

Sur une scène de théâtre, une robe blanche est posée à l'abandon sur une chaise, avec un ruban rouge. Au pied de la chaise, un panier en osier d'où sort les cheveux roux d'une poupée de chiffon.
Costume créé par Michèle Larrouy pour l'épisode des Sept filles de l'ogre dans Contes à rebours, qui traite de viol, de pédophilie et d'inceste. Ici lors de la journée internationale des femmes le à la mairie du 2e arrondissement de Paris.
  • 2002-2004 :
  • 2005 : Correspondance, mise en scène d’Élise Arpentinier au Cours Florent
  • 2006 : Petits bonheurs en famille, mise en scène de Christian Croset au Cours Florent
  • 2007 : Intendance de Rémi De Vos (rôle de Juliette), mise en scène de Jean-Louis Jacopin à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine)
  • 2008 :
  • 2009 :
  • 2010 : Toutankhamon et le scarabée d’or de Martin Leloup (rôle d’Ankhesenamon), Théâtre du Bout
  • 2011 :
    • J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce (rôle de la plus jeune), mise en scène de Catherine Decastel à l’Espace Roseau (Festival Off d'Avignon 2011)
    • Du sang sur le cou du chat de Rainer Werner Fassbinder (rôle de la modèle et de l’amante), mise en scène de Sylvain Martin à la Maison du développement culturel de Gennevilliers
  • 2012 :
    • Prédictions de Peter Handke, rôle d'A, mise en scène de Sylvain Martin au Théâtre de Verre
    • Seule en scène (prestation féministe et humoristique) sur l’abolition de la prostitution (auteure et interprète) lors d’une conférence de presse au Divan du Monde
    • Cyrano de Bergerac (rôle de Roxane), sur la Scène Nationale du Grand R de La Roche-sur-Yon, puis en tournée dans l’Ouest de la France
    • Gouttes dans l’océan de Rainer Werner Fassbinder rôle d'Anna, mise en scène de Sylvain Martin, à l’Art Studio Théâtre et au Théâtre de Verre
    • Elisabeth II de Thomas Bernardt, mise en scène de Sylvain Martin
  • En tournée depuis 2012 :
    • Contes à rebours (auteure, metteure en scène et comédienne), pièce de théâtre seule en scène féministe[25] en cours d'édition (créée à l'occasion du festival Elles Résistent à la Parole Errante de Montreuil)
    • Opinion d’une femme sur les femmes de Fanny Raoul (en tant que metteure en scène) à l’Espace Théâtral d’Arcueil lors du Festival Femmes en résistance
    • ¡Así cantaba Federico! — Création musicale et théâtrale sur les chansons populaires espagnoles et l’œuvre de Federico Garcia Lorca
  • 2024 :

Filmographie

Typhaine D en 2012 lors du tournage du court métrage Endroit de Frédérique Pollet Rouyer.
  • 2004-2009 : Initiation à la douleur (court métrage), de D. Jarzat - interprète (rôle principal) et monteuse
  • 2006 : Lune de miel (court métrage), de François Breniaux, primé au Festival Européen de Mamers (catégorie du Public Jeune), adapté du roman de H. Vincenot Le Maître des Abeilles - interprète (rôle de Catherine)
  • Depuis 2010 : Vie de meuf (court métrage) avec l'association Osez le féminisme ! - participation à la réalisation collective
  • 2010 : court métrage pour la campagne contre le viol de Frédérique Pollet et Patric Jean - rôle de l’employée
  • 2012 : Endroit (court métrage dans le cadre du Festival Elles Résistent), de Frédérique Pollet-Rouyer - interprète
  • 2012 : Sorore (court métrage dans le cadre du Festival Elles Résistent) du Collectif Sorore - participation comme autrice
  • 2024 : MASCUS : Les hommes qui détestent les femmes (un documentaire sur les masculinistes)[27]

Récompenses

En , Christiane Taubira lui remet le prix Gisèle Halimi[28],[29] dans le cadre du concours d'éloquence organisé par la Fondation des femmes[30]. Son discours portait sur l'écart entre l'image idéalisée des « princes charmants » et la réalité des dangers encourus par les femmes dans les couples (violences sexuelles et conjugales, féminicides)[31].

Controverses

La création et la promotion de sa langue "La Féminine Universelle" ne manque pas de faire réagir bon nombre d'internautes, notamment depuis une interview qu'elle aurait donnée à l'émission "Le Ring". En effet, la féminisation exacerbée de la langue française, y compris des mots neutres par nature, tels les adverbes par exemple, lui vaut de violentes attaques et menaces sur les réseaux sociaux notamment [20],[32].

Notes et références

  1. a et b « Curriculum vitæ de Typhaine D : autres informations », sur typhaine-d.com (consulté le ).
  2. a b et c Olivier, « Typhaine D., comédienne de combats », Que faire à Paris,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Curriculum vitæ de Thyphaine D : formation théâtrale », sur typhaine-d.com (consulté le ).
  4. « Le Castor Magazine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le Castor Magazine (consulté le ).
  5. Julien Helmlinger, « Contes à rebours : histoires de princesses modernes par Typhaine D », AL ActuaLité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Chevilly : contes à rebours contre les violences faites aux femmes », leparisien.fr,‎ 2017-11-30cet19:06:07+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  7. « « J’ai décidé d’écrire des pièces alignées avec mes valeurs » : Typhaine D, elle était une fois la féminisme - L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).
  8. a et b Esther Degbe, « Et si les contes de fées favorisaient les violences faites aux femmes ? », huffingtonpost.fr,‎ (lire en ligne)
  9. rédaction Le Parisien, « Paris : deux semaines contre les violences faites aux femmes à la mairie du XVIIIe arrondissement », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  10. « PDF Mairie de Paris, "Journée internationale de lutte pour les droits des femmes : La place des femmes dans la culture - 8 mars 2018" », sur paris.fr, (consulté le ).
  11. a et b « Les prix "non genrés" aux César, c’est possible ? », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Muriel Salmona, Sandrine Goldschmidt, Anne Billows, Typhaine D, Annie Ferrand: ses articles à lire sur Slate.fr », sur Slate.fr (consulté le ).
  13. Émission de télévision Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddeï sur la chaîne France 3 le mardi 30 octobre 2012
  14. « Typhaine D à Caen et à Paris, deux représentations de son spectacle “Contes à rebours”. - Anti-K », Anti-K,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « « PARIS je m’engage »: à la rencontre des bénévoles parisiens », Paris.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. rédaction, « « PARIS je m’engage »: à la rencontre des bénévoles parisiens d », Paris.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Tout est mâle qui fini mal … Typhaine D. », sur adelphite.fr/ (consulté le ).
  18. « Typhaine D a inventé une langue, 'La féminine universelle' : "J'avais envie qu’on entende ce que cela fait de toute féminiser" », sur RTBF (consulté le ).
  19. « Qui est Typhaine D, créatrice de la langue féminine universelle et cible des réseaux sociaux ? », sur Le Parisien (consulté le ).
  20. a et b Midi Libre, « "Elle pleut", "c'est bonne" : qui est Typhaine D, sous le feu des critiques après avoir inventé une langue "féminine" ? » [article], (consulté le )
  21. Marie Vaton, « "Balance ta culture" : "On se pose pas mal de questions depuis le scandale Weinstein" », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Julie Pietri, « Le journal de 19h du 25 novembre 2017 - France Inter », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Contes à rebours | Centre Hubertine Auclert »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur centre-hubertine-auclert.fr (consulté le ).
  24. « Pays basque : la Grande Chaperonne rouge se rebelle », sur SudOuest.fr, (consulté le ).
  25. Julien Helmlinger, « Contes à rebours : histoires de princesses modernes par Typhaine D », ActuaLitté,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Festival d'Avignon Off : "La pérille mortelle", de Typhaine D : une femme vraiment puissante ! », sur www.laprovence.com, (consulté le )
  27. Lucie Ronfaut, « Les masculinistes ne sont pas des monstres, ce sont des hommes », sur Numerama, (consulté le ).
  28. « Biographie et information de Typhaine D », sur babelio.com (consulté le ).
  29. « Le Prix Gisèle Halimi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  30. Christine Robert, « "Concours d'éloquence" organisé par la Fondation des Femmes », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. France Culture, « Typhaine D, lauréate du concours d'éloquence 2018 à la Fondation des Femmes » [vidéo], (consulté le ).
  32. Le Parisien, « Qui est Typhaine D, créatrice de la langue féminine universelle et cible des réseaux sociaux ? » [article], (consulté le )

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