Troisième problème de HilbertLe troisième problème de Hilbert est l'un des 23 problèmes de Hilbert. Considéré comme le plus facile, il traite de la géométrie des polyèdres.
David Hilbert conjectura que ce n'était pas toujours vrai. Ce fut confirmé dans l'année par son élève, Max Dehn, qui fournit un contre-exemple. Pour le problème analogue concernant les polygones, la réponse est affirmative. Le résultat est connu sous le nom du théorème de Wallace-Bolyai-Gerwien. Réponse de DehnDehn utilise l'algèbre pour nier la possibilité du découpage. Lorsque le premier polyèdre peut être effectivement découpé en un nombre fini de polyèdres qui se rassemblent pour former le second, les polyèdres sont dits congruents. À chaque polyèdre P, on associe une valeur D(P), appelée « invariant de Dehn », telle que D est additive : si P se découpe par section par un unique plan en deux polyèdres P1 et P2, D(P) = D(P1) + D(P2). Par conséquent :
Or le cube a un invariant de Dehn nul, tandis que le tétraèdre régulier a un invariant de Dehn non nul. Ces deux polyèdres ne sont donc pas congruents. L'invariant se définit sur les longueurs et les angles dièdres. Observons :
L'invariant de Dehn se définit comme un élément du produit tensoriel sur de deux -modules : le groupe additif des réels et le quotient . où est la longueur de l'arête , est l'angle dièdre entre les faces adjacentes à , et la somme est prise sur toutes les arêtes du polyèdre. Au-delà du problème de HilbertJean-Pierre Sydler (en) démontra en 1965 que deux polyèdres sont congruents si (et seulement si) ils ont même volume et même invariant de Dehn. En 1990, Dupont et Sah en donnent une preuve simplifiée en le réinterprétant comme un théorème sur l'homologie de certains groupes classiques[1]. MotivationsLa formule du volume d'une pyramide était connue d'Euclide (proposition 7 du livre XII des Éléments) : 1/3 × aire de la base × hauteur. Mais contrairement à l'aire des triangles ou des parallélogrammes qui peuvent se comparer par simple découpage avec celle d'un rectangle, la démonstration du volume de la pyramide fait appel à la complexe méthode d'exhaustion, ancêtre du calcul intégral, et à l'axiome d'Archimède. Gauss le déplora dans l'une de ses lettres adressées à Christian Gerling. Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hilbert's third problem » (voir la liste des auteurs).
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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