Elle est largement répandue, et souvent commune, dans de nombreuses régions.
Aux États-Unis, elle se rencontre de la Caroline du Nord au Texas, en populations relativement localisées : dans certaines zones marécageuses ou boisées, particulièrement près des côtes, elle est abondante, alors qu'ailleurs elle peut être totalement absente.
Description
Le mâle décrit par Levi en 1980 mesure 5,8 mm et la femelle 23,0 mm[3].
C'est une araignée facilement reconnaissable à sa couleur dorée et aux élargissement « plumeux » de deux des segments de chacune de ses pattes.
Bien qu'elle soit venimeuse, elle est peu agressive et sa morsure relativement inoffensive ne provoque qu'une douleur localisée[4].
Toile
La toile d'une femelle adulte peut atteindre un mètre de large, avec des filaments dorés apparaissant comme des fils d'or au soleil. Les mâles n'y montent que pour l'accouplement. La femelle tresse alors un sac à œufs pendu à un arbre, dans lequel elle pond des centaines d'œufs.
Sa soie a récemment été utilisée dans des expériences de régénération neuronale chez les mammifères. In vitro, un fil de soie unique peut aider des neurones sectionnés à émettre des axones vers le site où ils ont été coupés. Sa résistance élastique de 4×10⁹ N/m² est supérieure à celle de l'acier d'un facteur six. Elle n'est pas reconnue par le système immunitaire et a des propriétés antibactériennes[5].
Cette espèce a été décrite sous le protonymeAranea clavipes par Linnaeus en 1767. Elle est placée dans le genre Epeira par Hahn en 1821[6], dans le genre Nephila puis dans le genre Trichonephila par Kuntner et al. en 2019[7].
Epeira janeira[8] a été placée en synonymie par Dahl en 1912[9].
Nephila thomensis[10] a été placée en synonymie par Levi en 1980[3].
Publications originales
Linnaeus, 1767 : Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus differentiis, synonymis, locis. Editio duodecima, reformata. Holmiae.
De Geer, 1778 : Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Stockholm, vol. 7, no 3/4, p. 176-324.
Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des Insectes. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549 (texte intégral).
↑ a et bLevi, 1980 : « The orb-weaver genus Mecynogea, the subfamily Metinae and the genera Pachygnatha, Glenognatha and Azilia of the subfamily Tetragnathinae north of Mexico (Araneae: Araneidae). » Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 149, p. 1-74 (texte intégral).
↑ Allmeling, Jokuszies, Reimers, Kall, Vogt, 2006 : « Use of spider silk fibres as an innovative material in a biocompatible artificial nerve conduit. » Journal of Cellular and Molecular Medicine, vol. 10, no 3, p. 770-777texte intégral
↑Hahn, 1821 : Monographie der Spinnen. Lechner, Nürnberg, Heft 2, p. 1-2.
↑Kuntner, Hamilton, Cheng, Gregorič, Lupse, Lokovsek, Lemmon, Lemmon, Agnarsson, Coddington & Bond, 2019 : « Golden orbweavers ignore biological rules: phylogenomic and comparative analyses unravel a complex evolution of sexual size dimorphism. » Systematic Biology, vol. 68, no 4, p. 555-572.
↑Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des insectes. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549 (texte intégral).
↑Dahl, 1912 : « Seidenspinne und Spinneseide. » Mitteilungen aus dem Zoologischen Museum in Berlin, vol. 6, no 1, p. 1-90.
↑Benoit, 1963 : « Araneidae-Nephilinae africains du Zoologisches Staatsinstitut und Zoologisches Museum Hamburg (Araneae). » Entomologische Mitteilungen aus dem Zoologischen Staatsinstitut und Zoologischen Museum Hamburg, vol. 2, p. 367-372.