Ancien village agricole, Tournedos s'est progressivement imposée en villégiature au début du siècle dernier, havre de paix, remarquable par sa quiétude et la beauté de ses paysages.
Une succession de fermes authentiques et de villas typiquement normandes, bordent le chemin de halage.
Les îles et terres aux alentours abritent de nombreuses espèces protégées d'oiseaux, et il n'est pas rare de croiser en plan vol des oies sauvages. La situation géographique de la commune, bordée par la Seine, les falaises, et les lacs, lui fait profiter d'un « micro-climat » particulier.
Le nom de la localité est attesté sous ses formes primitives Sanctus Saturninus en 1006 (charte de Richard II citée par L. P.), Novavilla en 1026 (charte de Richard II citée par L. P.), puisTournetot en 1631 (Tassin, Plans et profilz)[2],[3].
L'origine du nom du village remonte à une légende mettant en scène Richard Sans-Peur[4]. La légende de Tournedos est rapportée par Paul Goujon[5], avocat, en 1863[6].
« Richard Ier, duc de Normandie, avait épousé Agnès, fille de Hugues le Grand et sœur de Hugues Capet, dont il favorisa l'élévation au trône. Quelque temps après la mort de la princesse, – advint un jour, comme il chassoit, surprit par la nuict, se logea chez son forestier, à Sargeville, près Arques. Sa femme lui sembla si belle qu’il la demanda à son mari qui n'osa l'éconduire. Et incontinent, en vint advertir sa femme ; laquelle secrètement supposa la nuict en son lieu et place, sa sœur Gonnor, fille qui la surpassoit en beauté, dont le duc se contenta et la prinst quelque temps après pour femme et épouse. Après que le duc Richard eut longuement entretenu la demoiselle Gonnor et qu’elle eût de luy trois fils et trois filles, les prélats et barons de Normandie luy prièrent qu'il l'espousast, luy remonstrant la bonne grâce et vertu dont elle estoit aornée et qu'il en avoit une belle lignée ; et ainsi le fist, aussi l'aymoit-il fort et ses enfants pareillement, lesquels, afin de les légitimer et faire que son fils Robert fust pourveu à la dignité archiépiscopale de Rouen, combien qu'ils fussent de grand âge, ils furent tous mis sous le drap. La première nuit que la duchesse Gonnor coucha avec le duc son seigneur, puisqu'il l'eust espousée, elle luy tourna le dos. Avoy, dit-il, tu as couché à moy et oncq ne le fiz. – Par foy, dist la dame Gonnor, sire, je souloys gésir en vostre lit faisois vostre volonté, mis à présent, je gis au mien et gerray, si Dieu plaist, m'y coucheray sur lequel costé que je vouldre. Du temps passé, ce lit estoit vostre, mis à présent, je puis dire il est nostre. J'y souloys coucher en doubte, à présent, grâce à Dieu, je y geiz à seureté. Lors elle se print à rire et se torna devers le duc. De la vient que le village où ce fait advint a pris le nom de Tournedos. »
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2015, la commune comptait 100 habitants[Note 1], en évolution de +7,53 % par rapport à 2009 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Château de Tournedos-sur-Seine au lieu-dit Pampou[15]. Il date du XIXe siècle et est privé. Le ministre plénipotentiaire André Théodore Pichon, baron d'Empire, y a résidé (1805-1891)[16],[17]. Il a été habité l'été par l'actrice Augustine Leriche, dans les années 1910[18],[19].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.