D’origine néerlandaise, Tjeerd Alkema vit en France depuis 1963.
Il se forme à l’École des Beaux-Arts de La Haye, puis à celle de Montpellier.
Il oriente progressivement ses recherches vers des créations monumentales en utilisant le procédé de l’anamorphose. "Le recours au mode de l’anamorphose lui permet d’induire [...] une attitude active qui l’assure que le regardeur sera obligé à une pleine expérience de l’œuvre, dans la réalité de sa physique et la virtualité de son image. C’est donc à une connaissance augmentée qu’elle débouche et, de ce fait, à une extension de ses propres limites."[1] En imprimant à ses volumes, des rotations déformantes, selon de strictes règles de perspective, il multiplie les angles de vue et les possibilités de perception du regardeur. Si l’anamorphose joue sur les illusions de la perception, les perspectives construites par Tjeerd Alkema ont chacune leur nécessité. Il n’y a d’« objet » que comme une unité virtuelle née de cette multiplicité réelle de points de vue. Il rend ainsi le spectateur actif, l’incitant à évoluer autour de l’œuvre, questionnant sans cesse la forme dont elle serait issue.
Il a enseigné, pendant près de quarante ans, d'abord à l'École d'architecture et à l'École des Beaux-Arts de Montpellier, puis à l'École des Beaux-Arts de Nîmes.
ABC Productions
En 1969, il crée le groupe ABC Productions avec Jean Azémard, Vincent Bioulès et Alain Clément. Le groupe organise, en , la manifestation « 100 artistes dans la ville » qui se déroule dans divers lieux à Montpellier, "en liaison avec les réflexions du groupe Supports/surfaces sur les modes de lecture d'une œuvre et sur sa diffusion"[2].
Étude pour un portique, s.d. (achat 1987), crayon de couleur sur papier, 77 × 132 cm, MAC - Galeries contemporaines des musées de Marseille
2 paquets de Gitanes blancs, 1987, plâtre armé, 90 × 100 × 50 cm, l'ensemble au sol, Collection publique d'art contemporain du Conseil général de la Seine-Saint-Denis[4]
Étude pour la ville de Givet, 1990, 3 études dans le cadre d'un projet de peinture murale à Givet - couvent des Recollectines, mur pignon (jamais réalisé), impression jet d'encre de photographies, mine de plomb et pastel sur papier, 75 × 75 cm chaque, Fonds national d'art contemporain - CNAP[5]
Étude pour la ville de Gennevilliers, 1991, 6 études pour une sculpture monumentale "WAM" en hommage à Mozart pour le square Mozart à Gennevilliers, mine de plomb et crayons de couleurs sur papier calque, photocopie rehaussée aux crayons de couleurs, 50 × 26 cm, 33 × 25 cm, 40 × 28,5 cm, 28 × 47,5 cm, 50 × 28,5 cm, 42 × 29,7 cm, Fonds national d'art contemporain - CNAP[5]
Flotteur, 1992, plâtre, fer et acier sur armature aluminium, 230 × 120 × 180 cm, Frac Paca[6]
Série Aphasie, huit dessins sur papier, 2006, crayon sur papier, 50 × 65 cm chaque, Frac Occitanie Montpellier[7]
Autre Porte (Sous-titre : Ruban de Moebius coupé et anamorphosé), 1994 - 2009, contreplaqué, acier, polyester, acrylique, 208 × 120 × 80 cm, Frac Occitanie Montpellier[8]
Philippe Piguet, « Alkema, le regard torve », Le champ des illusions, Perrigny : Centre d'art de Tanlay, 1998.
Point-Contre-Point, Montpellier : Les Amis du Musée Fabre, 1997.
Des châteaux pour l'art contemporain, Bordeaux : Mécénart Aquitaine, 1995
Champs de silence : Tjeerd Alkema, Marc Charpin, Francois Deck, Asnières-sur-Oise : Ed. Royaumont, 1992.
WAM, Tjeerd Alkema à Gennevilliers..., Paris : Direction régionale des affaires culturelles, 1991.
Tjeerd Alkema, Ivry-sur-Seine : CREDAC, 1990.
Philippe Piguet, Tjeerd Alkema, Jean-Claude Loubières, Takesada Matsutani, Thierry Sigg, Gennevilliers : Galerie municipale Édouard Manet, 1990.
Artifices d'artistes, Annemasse : Villa du Parc, 1990.
L'art moderne à Marseille : la collection du Musée Cantini Cantini [cat. d'expo.musée Cantini et Vieille Charité du 9 juill. au ], Marseille : La Réunion des Musées de Marseille, 1988. 301 p.
Tjeerd Alkema : cube, colonne, boîte, colonne : Villa Médicis, 1985-1986, Rome : Carte Segrete, 1986.