Thomas Jorz
Thomas Jorz (ou Joyce, Jorce, Georce[1]) (Londres, vers 1250 – Grenoble, ), est un théologien et un cardinal dominicain anglais, connu sous le nom de Cardinal Anglicus[1]. BiographieSes origines sont obscures, mais la famille de Thomas Jorz serait originaire du comté de Nottingham[2], où durant le règne d'Édouard III, un William Jorz est le co-tenant d'un fief devant un service d'un chevalier à Carlton, et où Robert Jorz est coroner[3]. Il a été aussi suggéré qu'il serait issu d'une bonne famille de Londres, descendant peut-être de Gallois[3]. Son frère, Robert, était shérif du Nottinghamshire et du Derbyshire en 1305[4]. Il avait cinq frères qui devinrent dominicains[3], dont Willam et Oliver, ainsi que Walter Jorz et Roland Jorz, qui furent successivement archevêques d'Armagh[2]. Il rejoignit l'ordre des Prêcheurs en Angleterre puis fit ses études à Paris, avec Thomas d'Aquin comme maître[2], et à Oxford. Thomas obtint son titre de bachelier le [2] puis de docteur en théologie de l'Université d'Oxford en 1292[1]. Après quoi, il devient prieur du couvent dominicain et provincial de l'ordre des Prêcheurs en Angleterre pour sept ans (1296-1303)[1]. Le , il obtint un sauf-conduit pour aller à Rome pendant deux ans, pour y s'occuper des questions relatives à l'ordre des dominicains et des affaires secrètes du roi Édouard Ier. Comme il était devenu confesseur et proche du roi, celui-ci l'envoya à Lyon, en octobre 1305, auprès du nouveau pape Clément V[1],[2]. Lors du consistoire du , Thomas Jorz fut nommé cardinal-prêtre de Sainte-Sabine par Clément V[1]. Il fut présent au procès de Boniface VIII et à celui de Pierre de Jean Olivi[2]. Résidant à Avignon avec les autres membres de la Curie pontificale, il y fut le porte-parole des rois d'Angleterre auprès du pape. Le , Édouard 1er, lui écrivit pour obtenir la canonisation de Robert Grosseteste de Lincoln (Royaume-Uni)[1],[2]. Sur les instances royales, il fit suspendre Walter Reynolds, évêque de Worcester, pour indignité[2]. Puis à la demande du roi Edward II, le , il fit entamer le procès en canonisation du franciscain, Thomas de Cantaloupe de Hereford qui fut sanctifié dix ans après la mort du cardinal[1],[2]. Il fut désigné comme légat en Italie pour le couronnement, à Milan le , de l'empereur Henri VII, en tant que roi de Lombardie. Il quitta Avignon le et décéda au cours du voyage à Grenoble[1]. Son corps fut transporté en Angleterre et inhumé dans le chœur de l'église dominicaine d'Oxford[1],[2]. ŒuvresL'énumération de ses œuvres littéraires se heurte encore à quelques sérieuses difficultés, en raison de plusieurs incertitudes et de possibles confusions avec des écrits de Thomas d'Aquin, Thomas de Galles, Thomas de Sutton ou Thomas de Theobaldis Anglicus qui ont aussi abordé les mêmes thèmes et les mêmes sujets de controverses[2]. Sauf pour certains manuscrits qui ont été parfaitement identifiés dans la liste de ses œuvres reprise sur Alfonso Chacón[5], par l'Université de Miami[1].
Voir aussiLien interneLien externeNotes et références
Sources
|