Si G est non contractant sur Q, alors il existe dans Q un point fixe par tous les éléments de G.
Dire que l'ensemble d'applications G est un demi-groupe signifie simplement qu'il est stable par composition.
L'hypothèse qu'il est non contractant sur Q est définie par :
pour tous points distincts x et y dans Q, le vecteur nul n'appartient pas à l'adhérence de l'ensemble des T(x) – T(y), où T parcourt G.
Remarques
Le plan de l'une des preuves[3],[4] est le suivant : par compacité, il suffit de démontrer l'existence d'un point fixe commun à un nombre fini d'éléments T1, … Tn de G. Le théorème du point fixe de Markov-Kakutani montre que la moyenne de ces Ti admet un point fixe x. Il reste alors à montrer que ce point est fixe par chaque Ti, par l'absurde et en supposant même, sans perte de généralité, qu'aucun Ti ne le fixe. L'hypothèse que G est non contractant sur Q fournit dans ce cas une semi-norme continue p telle que pour tout T dans G et tout indice i, p(TTix – Tx) > 1. Or un lemme technique (déduit du théorème de Krein-Milman) montre que pour tout convexe non vide K faiblement compact et séparable, il existe un convexe fermé C strictement inclus dans K tel que le p-diamètre de K\C soit majoré par 1. On en tire facilement la contradiction souhaitée en prenant pour K l'enveloppe convexe fermée de Hx, où H est le sous-demi-groupe engendré par les Ti.
L'hypothèse que G est non contractant est automatiquement vérifiée si X est un espace vectoriel normé et si les éléments de G sont des isométries.
↑(en) C. Ryll-Nardzewski, « Generalized random ergodic theorems and weakly almost periodic functions », Bull. Acad. Polon. Sci. Sér. Sci. Math. Astronom. Phys., vol. 10, , p. 271-275.
↑(en) C. Ryll-Nardzewski, « On fixed points of semi-groups of endomorphisms of linear spaces », dans Proc. 5-th Berkeley Symp. on Math. Statist. and Prob., vol. 2.1, Univ. California Press, (lire en ligne), p. 55-61.