Teresa Sampsonia (nom de jeune fille Sampsonia, devenue Madame Shirley après son mariage) est une noble irano-anglaise de l'Empire séfévide d'Iran. Épouse du voyageur anglais de l'ère élisabéthainRobert Shirley, elle accompagne celui-ci dans ses voyages et ses mission à travers l'Europe au nom du roi (chah) séfévid Abbas Ier (r. -).
Teresa est reçue par maintes maisons royales d'Europe, y compris le prince anglais Henry Frederick et la reine Anne (parrain et marraine de son enfant) ainsi que des écrivains et artistes contemporains tels que Thomas Herbert et Antoine van Dyck. Pour Herbert, Robert Shirley est « le plus grand voyageur de son époque »; néanmoins, il admire encore plus « la téméraire Madame Teresia ».
À la suite de la mort de Robert Shirley de la dysenterie en 1628, et en raison d'empêchements de la part de Grandesse de la cour et des autorités sous le règne du successeur et petit-fils d'Abbas, Safi (r. -), Teresia décide de quitter l'Iran. Elle se loge désormais dans un couvent à Rome et se dévoue à la charité et à la religion. En tant que chrétienne pieuse et en raison de son amour pour son mari, Teresa fait transporter les restes de Shirley à Rome depuis Ispahan et les réenterrer ; sur la pierre tombale de leur tombe commune, elle mentionne leurs voyages et fait référence à son origine de noblesse circassienne.
Sources
Les voyages de Teresa et Robert Shirley sont réporté dans des sources contemporaines anglaises, italiennes, latines et espagnoles[1], y compris des récits de la part de témoins oculaires[2]. Selon Penelope Tuson, les principales sources sur la vie de Teresa sont les récits « prévisiblement quasi-hagiographiques » conservés dans les archives du Vatican et de l'ordre du Carml[3], qui sont compilés, édités et publiés par Herbert Chick en dans sa Chronicle of the Carmelites in Persia[note 1],[5]. Tandis que cette chronique donne une évident image positive de Teresa, Tuson note que les récits sont « inégaux » et « contradictoires » à certaines occasions[3]. De plus, la narration est soupçonné d'être du point de vue du catholicisme européen[3]. Enfin, le seul document que Teresa rédigerait en anglais (une pétition adressée au roi Jacques VI et Ier), des peintures et même des lettres officielles signées par le roi (chah) Abbas Ier sont d'autres sources qui peuvent être serviable[2].
La pierre tombale de Teresa et Robert Shirley à Santa Maria della Scala.
Teresa arrive à Rome le , où elle est accueillie par le pape Urbain VIII, qui la confie aux Carmélites[20]. Teresa achète une maison à côté de l'église[21].
En , elle fait véhiculer la dépouille de Robert d'Ispahan à Rome, où celui-ci est réenterré à la Santa Maria della Scala[22]. Au couvent de Carmélites, Teresa se dévoue à la charité et à la religion jusqu'à sa mort en à l'âge de 79 ans[23]. Elle est inhumée dans l'église où elle se loge pendant quarante ans, dans la même sépulture où elle a enterré son mari Robert dix ans auparavant[24].
↑The birth name of her father Ismail Khan is uncertain. On her grave, he is referred to as "Samphuffus", while according to Chick & Matthee (2012) and Andrea (2017), he was also known by the name of "Sampsuff Iscaon"[9].
↑La tante de Teresa est l'une des épouses favorites du chah Abbas[12].
↑Andrea (2017) considère probable que le roi séfévide ait arrangé ce marige comme récompense pour les services rendus par Shirley[13].
(en) Bernadette Andrea, « The "Presences of Women" from the Islamic World in Sixteenth- to Seventeenth-Century British Literature and Culture », dans Merry E. Wiesner-Hanks, Mapping Gendered Routes and Spaces in the Early Modern World, Routledge, , 291–306 p. (ISBN978-1472429605)
(en) Bernadette Andrea, « Islamic Communities », dans Andrew Hiscock et Helen Wilcox, The Oxford Handbook of Early Modern English Literature and Religion, Oxford University Press, (ISBN978-0191653421), p. 511–525
(en) Bernadette Andrea, « The Global Travels of Teresa Sampsonia Sherley's Carmelite Relic », dans Patricia Akhimie et Bernadette Andrea, Travel and Travail: Early Modern Women, English Drama, and the Wider World, University of Nebraska Press, (ISBN978-1496202260)
(en) H. Chick et Rudi Matthee, Chronicle of the Carmelites in Persia : The Safavids and the Papal Mission of the 17th and 18th Centuries, I.B.Tauris, , 682 p. (ISBN978-0-85772-206-5)
(en) Thomas Christensen, 1616 : The World in Motion, Counterpoint Press, (ISBN978-1-58243-774-3)
(en) Manoutchehr Eskandari-Qajar, « Persian Ambassadors, their Circassians, and the Politics of Elizabethan and Regency England », Iranian Studies, vol. 44, no 2, , p. 251–271 (DOI10.1080/00210862.2011.541694)
(en) Willem Floor, Titles and Emoluments in Safavid Iran : A Third Manual of Safavid Administration, by Mirza Naqi Nasiri, Mage Publishers, (ISBN978-1-933823-23-2)
(en) Alexander V. Globe, Peter Stent, London Printseller (circa 1642–1665), University of British Columbia Press, , 268 p. (ISBN978-0-7748-4141-2, lire en ligne)
(en) Thomas Herbert, Some yeares travels into Africa and Asia, R. Bip,
(en) Laurence Lockhart, « European Contacts with Persia: 1350–1736 », dans Peter Jackson et Laurence Lockhart, The Cambridge History of Iran, vol. 6: The Timurid and Safavid Periods, Cambridge University Press, , 373–412 p. (ISBN978-0521200943, lire en ligne)