Temple protestant de Perros-Guirec
Le temple de Perros-Guirec est un édifice religieux protestant construit en 1937 à Perros-Guirec en Bretagne. Le temple, qui porte à son origine le nom de « temple des méthodistes », constitue avec le temple de Saint-Brieuc la paroisse de Saint-Brieuc–Perros, membre de l'Église protestante unie de France. HistoireNaissance de la communautéLa communauté protestante de Perros-Guirec est fondée par le pasteur Jean Scarabin dans un premier temps le , puis de façon pérenne en [1]. Ce dernier mène une mission d'évangélisation protestante en Bretagne sous l'égide de l'Église évangélique méthodiste de France depuis 1904[2]. Il avait d'abord été en poste pendant quatre années à Saint-Brieuc, puis à Lannion de 1908 à 1911, avant de venir s'installer à Perros-Guirec pour continuer sa mission[3]. Locuteur breton, il commence sa mission à Perros-Guirec avec l'aide de Jean Droniou et de Anne-Marie Broudic[4]. Le choix de Perros-Guirec repose peut-être dans le fait que Scarabin remarque que les marins-pêcheurs font partie d'une des populations disposant le plus de liberté sociale pour se convertir au protestantisme, à l'inverse des paysans et artisans qui quant à eux craignent de se voir ostracisés s'ils se rendent à des événements organisés par des protestants[2]. Communauté en essorMalgré la Première Guerre mondiale, les activités de la paroisse et son affluence ne connaissent pas de grand chamboulement. Cette activité qui perdure est notamment à mettre sur le compte des femmes qui sont impliquées dans les activités biblique, avec notamment Anne-Marie Broudic, une situation qui se retrouve dans d'autres paroisse protestantes de la région, comme dans celle du temple de Plougrescant[5]. Le pasteur Scarbin qui est mobilisé en 1914, revient en [1]. Son retour va alors coïncider avec l'installation du premier « temple » de la mission de Perros-Guirec en . Il s'agit en réalité d'une chapelle en bois amovible, appelée « La Semeuse » ou « Le Chalet-temple »[1],[5]. Dans les années qui suivent, la communauté s'agrandit et des cultes en anglais sont aussi tenus vers 1920 lorsque le pasteur Foss, d'origine britannique, est en poste[1]. Construction du templeSi la paroisse a son propre pasteur et plusieurs lieux de rencontres, elle ne dispose pas d'un véritable temple qui lui permettrait de « devenir une église »[Note 1]. Mais la bonne affluence que connaît la communauté, associé à l'apparition des congés payés en 1936 qui va transformer Perros-Guirec en station balnéaire[6], fait que décision est prise de bâtir un véritable temple en dur le . Bien que la mission avait pu acquérir différentes maisons ainsi qu'un terrain en 1926, un nouveau terrain est acquis pour l'occasion[3]. Un appel est fait à des potentiels donateurs et plusieurs Anglais qui avaient fréquentés la paroisse vont financer l'essentiel des frais[3]. L'architecte Robert Vitasse est chargé des travaux du temple qui est inauguré le [3]. Une communauté qui perdureL'Église évangélique méthodiste de France, dont est membre la paroisse, co-fonde l'Église réformée de France en 1938. Le pasteur réformé de Saint-Brieuc prend alors en charge la paroisse de Perros-Guirec. Néanmoins, ne pouvant pas à s'occuper à temps plein de deux temples, le culte est pris en charge de façon régulière par des laïcs de l'église à partir des années 1960 au moins[1]. En 1969, le temple de Lannion est vendu, ce qui permet de réaliser des travaux d'agrandissement au sein du temple de Perros-Guirec en 1971[1]. Une rénovation est entreprise en 2012[4]. Affiliation et gouvernanceLa paroisse est depuis son origine liée à une association cultuelle englobant également le temple de Saint-Brieuc. D'abord affiliée à l'Église évangélique méthodiste de France, par l'Église évangélique de Bretagne, elle rejoint la nouvelle Église réformée de France au synode de qui se tient à Paris[2]. La paroisse devient ensuite membre de l'Église protestante unie de France lors de la création de cette dernière. Depuis 1938, le pasteur du temple de Saint-Brieuc est aussi celui de Perros-Guirec, qui dispose néanmoins d'un conseil presbytéral « officieux » constitué en tant que bureau[1]. Éléments architecturauxLe pignon du temple côté rue présente une façade en granite rose. Au-dessus de la porte se trouve en relief un livre ouvert sculpté où est écrit « Ta parole est vérité »[7], une phrase qui se retrouve par deux fois dans la bible : dans le Livre des Psaumes (Ps 119,160) et dans l'Évangile selon Jean (Jn 17,17). AnnexesNotesRéférences
Lien externe
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