Tartifume est une appellation qui désigne à la fois un personnage important de l'histoire de l'Anjou et un certain nombre de lieux-dits et d'édifices religieux situés en France, donnant également le nom à des voies publiques attenantes.
Origine du nom
En Anjou le terme Tartifume viendrait de "fume" et "tard" pour désigner les endroits où étaient entretenus des foyers pour la cuisson des poteries, notamment au Fuilet, dont un lieu-dit se nomme Tartifume en référence aux cuissons des tuiliers-briquetiers qui pouvaient se prolonger tard dans la nuit.
Autre origine possible : racine TART, comme les tartes bourbonnaises (Littré) signifiant bourbier, marais, et en effet les Tartifumes, Tartas ... semblent situés sur des lieux marécageux.
Joseph de Gascq, Seigneur de Tartifume, avocat, reçu en 1617 conseiller au Parlement de Bordeaux. La Famille de Gascq ou Gasc donna plusieurs générations d'avocats au Parlement de Bordeaux.
Lieux-dits
Un décompte à partir d'une recherche sur OpenStreetMap et Géoportail[1] fait apparaître que 83 lieux-dits au moins portent cette toponymie en France.
La répartition se fait dans la partie ouest de la France de la Bretagne à l'Ariège, dans les environs de la Loire , Le Poitou, les Charentes et le long de la Garonne.
Bègles : La rivière de l’Eau Bourde se jette dans la Garonne en plusieurs bras appelé estey. Parmi ces esteys, le plus au sud, l’estey de Tartifume, est canalisé en deux bras sous la gare de triage (future plate-forme multimodale) de Hourcade. L’estey de Tartifume débouche à la pointe sud de l’île d’Arcins ancien bras aujourd’hui canalisé. Dans cette zone se développe la Zone Industrielle de Tartifume située sur la commune de Bègles.
Fontet : Le village initial de Fontet, devait se situer sur une motte féodale, dans le quartier actuel de Tartifume. On y fait mention en 1500. Cette motte féodale était situé en surplomb d’une boucle de la Garonne. Cette élévation naturelle, était un élément de l’ensemble défensif de La Réole, avec le château des Quat’Sos, le Castéra et la Chartreuse de Blaignac. De cette situation défensive, ne reste aujourd'hui que des ruines de murailles et des fossés. Du village médiéval, reste le patrimoine architectural de l'église et du château de Tartifume. Un pont suspendu sur le canal latéral de la Garonne se nomme pont suspendu de Tartifume, il se situe juste à côté de l'écluse no 48. Au Moyen Âge, les pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle passaient le gué de la Garonne, appelé le gué de Tartifume. Les Bénédictins possédaient le droit de bac à cet endroit.
↑Association des Croix et Calvaires de Bretagne, « Croix de Tartifume », sur Croix et calvaires de Bretagne, fiche créée le 28/12/2017 à 19:53 / dernière modification le 23/07/2019 à 10:56 (consulté le )
Bibliographie
Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, Paris, CNRS Editions, , 656 p. (ISBN978-2-271-08816-1), p. 83