Tanghulu
Les tanghulu (chinois simplifié : 糖葫芦 ; chinois traditionnel : 糖葫蘆 ; pinyin : ; litt. « calebasse bonbon ou calebasse sucrée ») également appelés à Pékin bing tanghulu (冰糖葫芦, ), à Tianjin tangdun (糖礅, ), sont les noms de différentes friandises chinoises, constituées de fruits enrobés d’une fine coque de sucre croquante et vendus en brochettes. La brochette de cenelles d'aubépine de Chine glacées est la forme traditionnelle historique et c’est aussi la plus commune. Traditionnellement, les tanghulu[n 1] sont vendus par des marchands ambulants et dans les petits commerces de rue de toute la Chine du Nord, mais principalement dans les régions de Pékin et Tianjin où il s'agit d'une spécialité hivernale[n 2]. Cette friandise a également donné lieu à une célèbre chanson appelée « bīngtáng húlu ». Les tanghulu présentent des similitudes avec les pommes d’amour vendues dans les fêtes foraines en France: les deux sont des fruits enrobés d’une coque sucrée, associées aux foires et aux marchés, avec une apparence colorée attrayante qui en font des friandises populaires, et qui sont présentées sur des bâtonnets ce qui les rend faciles à consommer dans la rue. Par contre l’association de cette friandise à l’amour semble propre à la France. PréparationLes cenelles d’aubépine de Chine (C. pinnatifida), connues sous le nom de shānzhā 山楂 en chinois, sont cultivées et donc largement disponibles sur le marché chinois, un peu moins en Corée et encore moins au Japon. Mais la préparation des tanghulu peut se faire aussi avec des fraises, des grains de raisin, ainsi que des myrtilles, framboises, tomates cerises, quartiers de clémentine ou des tranches de pomme, etc. et être vendue en toutes saisons, dans les régions tropicales du sud. Après avoir lavé les fruits et les avoir séchés soigneusement, on les enfile sur une brochette de bambou. On prépare le glaçage au sucre, en faisant chauffer à feu moyen de l’eau et du sucre cristal (à raison de 1 volume d’eau pour 2 volumes de sucre), jusqu’à ébullition à 150 °C[n 3]. On trempe les brochettes dans la préparation puis on les plonge dans de l’eau glacée[1]. Certaines versions haut de gamme de tánghúlu incluent des aubépines évidées, dans lesquelles sont insérées de la confiture ou des noix. HistoireIl existe plusieurs origines légendaires, probablement le fruit de l'imagination d’habiles commerçants[n 4]
La première source historique fiable sur les tanghulu est un texte de la dynastie Qing (1644-1911), intitulé Yan Jing Sui Shi Ji 燕京岁时记 de Fang Bao 方苞 qui indique
Le Yan Jing Sui Shi Ji 燕京岁时记 « Notes sur les fêtes saisonnières à Pékin », est une description détaillée des coutumes et festivités de la ville de Pékin à l'époque des Qing, durant le règne de l'empereur Qianlong (1736–1796), probablement entre les années 1750 et 1780. En littérature, l’écrivain Lin Yutang 林语堂 (1895-1976) évoque ainsi quelques souvenirs
Qualités nutritionnellesLes tanghulu associent les valeurs nutritionnelles intéressantes des fruits aux inconvénients du sucre. Les cenelles sont naturellement riches en antioxydants, en vitamine C et en fibres. Cependant, l'enrobage de sucre des tanghulu augmente considérablement la teneur en glucides et en sucres simples, ce qui peut atténuer certains des bienfaits nutritionnels des fruits. Les tanghulu de cenelles ne contiennent pas de lipides (ni cholestérol ni sel) mais sont riches en glucides dont 64,8 % de sucre et sont pauvres en protéines[2]. Notes et référencesNotesRéférences
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