Bien qu'il soit principalement connu pour deux films, Les Fleurs tombées (1938) et La Chanson d'autrefois (1939), Tamizō Ishida est un réalisateur prolifique du cinéma japonais[2],[3]. De ses premiers films muets, à la fin des années 1920 et au début des années 1930, peu d'entre eux nous sont parvenus. Ce sont principalement des chanbara dont Keyamura Rokusuke (1927), l'un des seuls encore visible de nos jours, semble typique du style du réalisateur durant cette période[2]. Au milieu des années 1930, il se forge une réputation grâce à ses adaptations d’œuvres littéraires, notamment avec Osen (1934), et sa collaboration avec la troupe de théâtre shingekiBungakuza, spécialisée dans les représentations de pièces occidentales[2].
Tamizō Ishida réalise Les Fleurs tombées en 1938 qui est selon l'historien du cinéma Noël Burch, l'un des plus remarquables portraits de communauté jamais filmé[3]. Le film décrit deux journées dans une maison de geisha de Kyoto, la veille de la rébellion des portes Hamaguri. Il se caractérise par trois partis pris fermement arrêtés. Les deux premiers dérivent en clair du processus théâtral, la caméra ne quitte jamais la maison de geishas et son jardin, le récit historique est évoqué en off au moyen d'effets sonores (combats de rue) et de descriptions dialoguées et en second lieu, l'intrigue se dérolule dans un univers de femmes, aucun homme n'apparait à l'écran[4]. Le troisième parti pris est purement filmique, il tient à l'absence de toute reprise : aucun cadrage n'est répété du début à la fin du film (il comporte 371 plans)[4].
Tamizō Ishida a réalisé près de quatre-vingt-dix films et écrit vingt scénarios entre 1926 et 1947[5].
Sauf indication contraire, la filmographie de Tamizō Ishida est établie à partir de la base de données JMDb[5]. Les titres en rōmaji proviennent de l'ouvrage d'Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors - From the Silent Era to the Present Day, Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN978-1-933330-53-2)[7].
Réalisateur
La mention « +scénariste » indique que Tamizō Ishida est aussi auteur du scénario.
À l'occasion du cinquantenaire de la mort de Tamizō Ishida, le NFAJ organise une rétrospective consacrée au réalisateur du au comprenant : Tenmei kai torimono: Fukurō (1926), Osen (1934), Yoru no hato (1937), Les Fleurs tombées (1938), La Chanson d'autrefois (1939), Hana tsumi nikki (1939) et Asagiri gunka (1943)[11].
Notes et références
↑(ja) « 石田民三 » [« Tamizō Ishida »], sur kinenote.com (consulté le )
↑Note : la première partie est réalisé par le cinéaste Shūsei Gotō. Source : (ja) « 仇討浄瑠璃坂 前篇 » [« Adauchi Jōrurizaka: Zenpen »], sur kinenote.com (consulté le )
↑Note : Les Fleurs tombées, titre français du film lors de sa diffusion à la Cinémathèque française lors de la rétrospective « Chefs-d’œuvre inconnus du cinéma japonais » de novembre à décembre 1978. Source : Nolwenn Le Minez, Histoire du cinéma asiatique en France (1950-1980) : Étude d'une réception interculturelle et réflexion sur l'exotisme cinématographique (Thèse de doctorat en études cinématographiques), Metz, Université Paul Verlaine, , 427 p.
↑(ja) « 天明怪捕物 梟 » [« Tenmei kai torimono: Fukurō »], sur kinenote.com (consulté le )
[Alexander Jacoby] (en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors - From the Silent Era to the Present Day, Stone Bridge Press, , 398 p. (ISBN978-1-933330-53-2).