Promu colonel (colonnello) le 20 novembre 1930[1] , il est envoyé en 1936 pour opérer en Tripolitaine, où il est responsable de l'artillerie de la région. Promu général de brigade (generale di brigata)[1] le 1er juillet 1937, il sert au ministère de l'Afrique italienne et prend le commandement de l'artillerie du XXe corps d'armée stationné en Libye en septembre de la même année[1]. Entre juin 1938 et novembre 1939, il est chef d'état-major de la 3e armée, puis sous-chef d'état-major pour les opérations à l'état-major général de l'armée royale[1]. Promu général de division[1] le 1er janvier de l'année suivante, il devient le 1er avril commandant de la 21e division d'infanterie "Granatieri di Sardegna"[4].
Il quitte ce poste le 6 mars 1945 à la suite de la controverse suscitée par l'évasion du général Mario Roatta, son ancien commandant d'armée en Slovénie en 1942, et de la demande d'extradition présentée par le gouvernement yougoslave pour des crimes de guerre qu'il aurait commis en Slovénie[7].
Il a ensuite occupé le poste de secrétaire général du ministère de la Défense. Dans ses mémoires, publiées à Rome en 1946 sous le titre "Vittoria di un popolo" (Victoire d'un peuple) par l'éditeur Corso, il n'y a aucune trace de son rôle dans la guerre de répression de la résistance yougoslave[N 1], après quoi il raconte ses expériences en Tunisie, en captivité en Grande-Bretagne puis de nouveau en Italie, dans la reconstruction de l'armée italienne.
Son nom figure sur la liste CROWCASS (Central Registry of War Criminals and Security Suspects, ou Registre central des criminels de guerre et des suspects pour la sécurité) (1947), dressée par les Alliés anglo-américains, des personnes recherchées par la Yougoslavie pour crimes de guerre[8].
- Il est admis à l'hôpital avec une jambe fracturée et d'autres blessures graves lorsque l'ennemi lance son offensive en octobre 1917. Il est rapidement transporté à son commandement et y travaille activement. Par la suite, dès qu'il a pu se tenir debout, il a effectué d'audacieuses missions de reconnaissance sur la ligne pour s'assurer que les directives du commandement étaient exécutées. Tout cela au prix de l'abnégation et d'un sens du devoir pleinement éprouvé. Cadore-Brenta-Piave, octobre-décembre 1917.
- Chargé d'occuper une tranchée avec sa section afin de mieux protéger les quadrupèdes de la batterie de campagne, il ne se soucie pas du danger et se précipite hors de la tranchée à la tête de ses employés, traversant une zone sous le feu de l'ennemi. Henni, 26 octobre 1911.
- Chargé par le commandement de l'armée de suivre les opérations des troupes opérant à Trente, il entre dans la ville avec les premières unités et, de sa propre initiative, donne des instructions aux troupes qui arrivent pour occuper les portes et arrêter et désarmer les colonnes ennemies armées qui se dirigent vers la ville. S'épargnant le grave danger d'attaques prodigieuses, pendant tout l'après-midi du 3 novembre, seul ou à la tête d'unités, il parcourt inlassablement la ville, désarmant la masse des traînards autrichiens armés et menaçants, contre lesquels, seul et presque sans défense, il s'impose par son courage et sa fermeté. Trente, 3 novembre 1918.
Avancement pour mérite de guerre
- C'était un officier très intelligent, doté d'une volonté forte, dynamique et tenace de réussir, et d'une capacité supérieure dans tous les domaines de l'activité militaire. En tant que commandant d'une division dans une zone d'occupation, tourmentée par les activités des partisans rebelles, il a mené les troupes sous son commandement avec une action infatigable et décisive, obtenant des résultats vraiment remarquables dans la lutte acharnée contre les rebelles eux-mêmes. A la tête d'un corps d'armée sur le front tunisien, toujours présent parmi les troupes, il s'est donné à fond dans tous les domaines, insufflant foi et élan aux grandes unités sous son commandement, qui, en des jours de combats âpres et durs, ont donné de hautes preuves de grande vaillance et de vertus guerrières. Slovénie, mai 1941-novembre 1942-XXI, front tunisien, 16-22 mai 1943-XXI'. Décret du registre 15 avril 1943[10].
Notes
↑Ce n'est pas une coïncidence si le récit commence à l'automne 1942, lorsque, de retour de Slovénie, il commande le XXXIe corps d'armée en Calabre.
↑(Name) ORLANDO Taddeo - (C.R. Numéro de dossier) 148664 - (Grade Occupation Unité Lieu et date du crime) General, "Granatieri di Sardegna" Div., XI Army Corps (Yugo.) 43 - (Raison recherchée) Meurtre - (Recherché par) Yugo.. dans: The Central Registry of War Criminals and Security Suspects, Consolidated Wanted Lists, Part 2 - Non-Germans only (Mars 1947), Naval & University Press, facsimile edition of the original document, Uckfield 2005, p. 68
(it) Angelo Del Boca, Gli Italiani in Libia. Tripoli bel suol d'amore. 1860-1922, Milan, A. Mondadori Editore, 2010, (ISBN978-88-04-46947-6).
(en) Amedeo Osti Guerrazzi, The Italian Army in Slovenia Strategies of Antipartisan Repression, 1941-1943, New York, Palgrave MacMillan, 2013, (ISBN1-4269-4633-3).
(en) Charles D. Pettibone, The Organization and Order of Battle of Militaries in World War II Volume VI Italy and France Including the Neutral Countries of San Marino, Vatican City (Holy See), Andorra, and Monaco, Trafford Publishing, 2010, (ISBN1-4269-4633-3).
(it) Filippo Stefani, La storia della dottrina e degli ordinamenti dell'Esercito italiano, Rome, Ufficio storico Stato maggiore dell'Esercito, 1984.