Tacot des Lacs
Le Tacot des Lacs (TL) est un chemin de fer touristique français à voie étroite, qui circule entre Montcourt-Fromonville, Grez-sur-Loing et Bourron-Marlotte près de Fontainebleau en Seine-et-Marne. La ligne, dont l'écartement des rails est de 600 mm, reprend, sur 2,5 km environ, l'ancien tracé de voies utilisé par la sablière de Bourron. L'association est née en 1982 et, au fil des années, s'est attachée à la préservation, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine ferroviaire de la région en restaurant complètement des locomotives à vapeur, locotracteurs diesel et wagons. Le musée et la ligne sont ouverts au public d'avril à octobre. La collection de matériel à voie étroite, restaurée par des passionnés, est particulièrement fournie en matériels historiques. HistoireDepuis environ 1850, de nombreuses sablières ont été exploitées dans le sud de la Seine-et-Marne, notamment à Montigny-sur-Loing, Montcourt-Fromonville, Darvault, Poligny, Bagneaux-sur-Loing, ainsi qu'à Ormesson et Larchant dans un vaste réseau ferroviaire d'environ 20 km convergeant vers Saint-Pierre-lès-Nemours. Chacune des sablières possédait un réseau à voie étroite qui servait à acheminer le sable vers les gares de la ligne de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), (notamment les gares de Bourron-Marlotte - Grez et Nemours - Saint-Pierre), le canal du Loing (à Montcourt-Fromonville et Saint-Pierre-lès-Nemours ou aux principales routes, à proximité des carrières, convergeant vers la Nationale 7. La Société des sablières de Bourron fut créée en 1911 afin d'exploiter la sablière de Bourron, situé en forêt de Fontainebleau, à l'ouest du village de Bourron et au nord de la gare de Bourron-Marlotte - Grez. Une ligne à voie étroite fut donc construite descendant de la sablière par la « route de la sablière », traversant l'actuelle route de Villiers-sous-Grez au niveau du rond-point (la montée de la sablière est visible de la route). La déviation récemment construite est l'exact tracé de la ligne : la petite zone d'activité présente à gauche comprend encore aujourd'hui les anciennes installations du dépôt de la ligne. Un pont fut construit (les pilastres en maçonnerie sont toujours visibles) au-dessus des voies du PLM parallèle à celui de la Nationale 7, permettant les premiers points d'expédition du sable par les voies du PLM et par la Nationale 7. En 1913, la ligne fut prolongée afin d'atteindre le canal du Loing à Montcourt-Fromonville. En traversant la Nationale 7, elle se retrouve au milieu des champs appartenant actuellement aux gazonnières de Bourron. Elle continue sur l'actuel « chemin de l'étang », puis s'engage sur le « chemin de la Fontaine aux Lards », traverse la départementale 104 dite « route de Grez », puis s'engage sur le « chemin des Grands Aulnes » (il existait un évitement après la traversée de la départementale 104 pour le croisement des convois ferroviaires). Elle continue au travers des champs actuels dit « la plaine des soixante » (la bordure du champ indique encore le tracé de la ligne). La ligne traverse alors la deuxième « route de Grez » (terminus actuel de la ligne du Tacot des Lacs) et commence son trajet en forêt, traverse le Loing sur un pont métallique, puis atteint la « ballastière » où est extrait un mélange de sable et de cailloux (les futurs lacs). Les installations de la ballastière deviendront le premier dépôt du Tacot des Lacs. La ligne serpente alors à travers les lacs puis traverse la « route de la Ferme des Chapellottes », lieu du nouveau dépôt/point de départ du Tacot des Lacs ; elle s'engage ensuite de nouveau en forêt, en rampe, vers un triangle de retournement où elle atteint le canal du Loing et le « port au sable » de Montcourt-Fromonville (point de départ du Tacot de 1985 à 2009). Le trafic de la ligne cessa complètement en 1969, remplacé par les camions. La ligne fut alors rapidement déferrée et les ateliers loués (avant de renaître, en 1985, du « port au sable » de Montcourt-Fromonville à « la plaine des soixante » à Bourron-Marlotte avec le Tacot des Lacs). À la fin de l'exploitation, le matériel moteur se composait de six locotracteurs 020 T75 Billard (dont deux exemplaires ont été conservés au p'tit train de Saint-Trojan et un par le Chemin de fer Froissy-Dompierre). Les locotracteurs avaient peu à peu remplacé une douzaine de locomotives à vapeur 040T DFB Henschel qui avaient circulé sur la ligne des années 1920 à 1959 (dont deux exemplaires avaient été conservés par la société Chambon de Nemours et un par le musée des transports de Pithiviers : 040T DFB Henschel 15311 n° 4 sur ce réseau). Matériel roulant ferroviaireLocomotives à vapeur
Locotracteurs Diesel
Draisine
Matériel remorqué
Ex-tramway de Tours (Indre-et-Loire) :
Ex-tramway de Fontainebleau (Seine-et-Marne) :
Ex-cimenterie de la société Ciments Français de Montebourg (Manche) :
Ex-sablière de la Compagnie industrielle des Sables de Nemours (CISN) de Saint-Pierre-lès-Nemours (Seine-et-Marne) :
Au fil du temps, le Tacot a sauvegardé :
Matériels utilisés pour la circulation touristique :
À terme, le Tacot présente ou pourra présenter, après restauration du matériel, des rames militaires :
et de type industriel :
VisiteLe musée et la ligne sont ouverts au public les dimanches après-midi d'avril à novembre, ainsi que les samedis à partir du mois de mai. Le site est ouvert tous les jours durant l'été[7]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Lien externe |