Dans le quart nord-ouest du département de la Dordogne, la commune déléguée de Saint-Aulaye — incluse depuis 2016 dans la commune nouvelle de Saint Aulaye-Puymangou — s'étend sur 34,71 km2. En limite nord de la forêt de la Double, elle est bordée au nord par la Dronne, et arrosée par plusieurs de ses affluents dont deux bordent le territoire communal : la Rizonne au nord-est et le Ribouloir à l'ouest[1].
L'altitude minimale, 32 mètres, se trouve localisée à l'extrême nord-ouest, là où la Dronne quitte la commune et sert de limite entre celles des Essards et de Parcoul-Chenaud. L'altitude maximale avec 132 mètres est située à l'extrême-sud, près du lieu-dit le Signal[2].
À l'intersection des routes départementales (RD) 5, 38 et 44, la bastide de Saint-Aulaye est située, en distances orthodromiques, seize kilomètres à l'ouest-sud-ouest de Ribérac et vingt-deux kilomètres au nord de Montpon-Ménestérol.
La commune est également desservie par la RD 105.
Communes limitrophes
En 2015, année précédant la création de la commune nouvelle de Saint Aulaye-Puymangou, Saint-Aulaye était limitrophe de huit autres communes, dont deux dans le département de la Charente. Au nord-ouest, la commune charentaise des Essards n'était limitrophe que sur une centaine de mètres.
Bien que la bastide de Saint-Aulaye ainsi que la majeure partie du territoire communal se trouvent en zone linguistique d'oïl, la partie orientale de la commune est en langue d'oc[4]. De Tourtoulon et Bringuier placent en 1876 cette limite légèrement plus à l'ouest dans la commune en englobant le bourg en langue d'oc[5].
Le site de Saint-Aulaye était occupé dès la préhistoire. C'est au Moyen Âge que la cité se développe autour de l'église romane du XIIe siècle.
La bastide de Saint-Aulaye est fondée en 1288. Un château est construit et la cité est fortifiée.
Jusqu'à la Révolution et la création des départements, Saint-Aulaye faisait partie de l'Élection d'Angoulême, en Angoumois[7].
En Alsace, en Moselle, en Lorraine, pour éviter le massacre des populations coincées entre les fortifications françaises de la Ligne Maginot et celles de la Ligne Siegfried allemande ainsi que dans les zones potentielles de combats, l’évacuation a été rigoureusement planifiée et appliquée, en particulier par le maire de StrasbourgCharles Frey.
Le 2 septembre 1939, 550 communes et 600 000 personnes sont évacuées de l’est de la France.
En partant du bulletin municipal de l’époque. Le registre des naissances a permis d’établir une liste de 27 enfants alsaciens nés à Saint-Aulaye entre le 27 septembre 1939 et le 26 septembre 1940. Au début les femmes ont accouché à l’hôpital Chenard dirigé alors par le Dr Rousseau. Les enfants sont déclarés par la sœur supérieure Anne Sanfourche[8].
Du 11 au , le maquis communiste de la Double fusille 21 personnes — Allemands, miliciens, commerçants collaborateurs, ... — à la ferme du Brégout, près de la Latière[9].
En 1949, lors de la commémoration de l'armistice du 11 novembre, un camion vient percuter la foule recueillie devant le monument aux morts, faisant six morts parmi lesquels trois conseillers municipaux et le secrétaire de mairie, et quinze blessés[10]. En mémoire de cet événement, la place a été baptisée du nom d'une des victimes. En 2019, elle est rebaptisée « place de l'Accident-du-11-Novembre-1949 »[11].
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2011, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2014[16],[17]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle de Saint-Aulaye-Puymangou, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Aulaye depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2008, 2013 pour Saint-Aulaye[24]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales. En 2015, dernière année en tant que commune indépendante, Saint-Aulaye comptait 1 368 habitants.
Au , la commune déléguée de Saint-Aulaye compte 1 346 habitants[25].
Foire de la Latière, d'origine très ancienne, deux fois par an, le 30 avril et 1er mai (Saint Eutrope) qui accueille 15 000 visiteurs et la seconde en septembre.
Festival des musiques épicées, le premier week-end d'août, chaque année depuis 1996 sur les terrasses du château (22e édition en 2017)[27].
Salon international du pastel, du 1er au 4e week-end d'août inclus, depuis 2011, au Centre de loisirs, au Musée du pastel et Salle de l'Horloge.
En juillet 2016, Saint-Aulaye organise pour la troisième fois, après 1956 et 1996, la Félibrée du Périgord, dont c'est la 97e édition[28].
Économie
Les données économiques de Saint-Aulaye sont incluses dans celles de la commune nouvelle de Saint-Aulaye-Puymangou.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Remparts de la bastide du XIIIe siècle, la plus au nord du Périgord. Le , après une période de pluies intenses, ces remparts, hauts de quinze mètres, se sont écroulés sur une trentaine de mètres de longueur[29].
Château de Saint-Aulaye, XIIIe et XIXe siècles, et vestiges de ses remparts.
Motte de la Vallade. La motte est située un kilomètre à l'est de Saint-Aulaye, sur la rive gauche de la Dronne, à proximité d'une maison forte à cour fermée. En 1339 est cité Guillaume de La Vallade comme commissaire notaire. Elle fut le siège de seigneurs dès les XIe et XIIe siècles[32].
La motte, qui est située sur une colline de calcaire campanien dont le sommet a été aplani, mesure environ trente mètres de diamètre à la base et vingt-trois mètres à son sommet pour une hauteur d'environ cinq mètres entre le sommet et le fond des fossés. Du côté sud, elle est défendue par un fossé semi-circulaire large de quinze mètres et profond de cinq mètres et par un glacis, et au nord par la très importante dénivellation vers la rivière. À ses pieds sont signalées les bases d'un mur à angle droit qui pourrait correspondre aux fondations d'un ancien bâtiment carré ou d'un mur de soutènement de la motte. Dans le fossé s'ouvre un souterrain[33].
Jean-Charles (1922-2003), humoriste et écrivain français, célèbre dans les années 1960 pour son livre à succès La Foire aux cancres, est né à Saint-Aulaye.
Écartelé (qui est de Rohan-Chabot) : au 1 et 4 : de gueules à neuf macles d'or, posées 3, 3, 3 ; au 2 et 3 : d'or à trois chabots de gueules ; et à la bordure écartelée d'or et de gueules.
↑Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p. 15.
↑Dominique Richard, « Quand la justice se rendait au coin du bois », Sud Ouest édition Dordogne, 27 août 2019, p. 5.
↑Julien Bordas, « Un drame encore vivace », Sud Ouest édition Périgueux, 12 novembre 2009.
↑Jean-Louis Savignac, « 70 ans après l'accident, la plaie est encore béante », Sud Ouest édition Dordogne, 12 novembre 2019, p. 12.
↑ a et b« Arrêté n° PREF/DDL/2015/0219 portant création de la commune nouvelle de Saint Aulaye-Puymangou », Recueil des actes administratifs de la Dordogne, , p. 103-106 (lire en ligne [PDF]).
↑« Arrêté n° PREF/DDL/2015/0224 modifiant l'arrêté portant création de la commune nouvelle de Saint Aulaye-Puymangou », Recueil des actes administratifs de la Dordogne, , p. 113-115 (lire en ligne [PDF]).
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 174.
↑Carte de la ZNIEFF 720012850, DREAL Aquitaine, consultée le 11 février 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la « Légende » (en bas à gauche), ouvrir la couche « Référentiels » et barrer la couche « Photographie IGN ».
↑Carte de localisation des Vallées et étangs de la Double, DREAL Aquitaine, consulté le 11 février 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la « Légende » (en bas à gauche), ouvrir la couche « Référentiels » et barrer la couche « Photographie IGN ».
↑Carte de localisation des Vallées de la Double sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 11 février 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la « Légende » (en bas à gauche), ouvrir la couche « Référentiels » et barrer la couche « Photographie IGN ».