La tête de nègre est une expression aujourd'hui fortement controversée, souvent considérée comme raciste[2],[3], et liée à un contexte de violence coloniale[4], qui désigne une pâtisserie constituée de meringue enrobée de chocolat. À la suite de polémiques publiques, elle a été renommée «tête au chocolat», « meringue au chocolat » (en France) ou « tête au choco » (en Suisse)[5] ; certaines boulangeries ont cessé d'en fabriquer[6],[7].
Une tête-de-nègre est un bonbon à la réglisse représentant un masque africain ; à la suite de polémiques publiques et d'accusations de racisme, des fabricants ont arrêté en 2013 la commercialisation de ces produits, notamment en France et en Scandinavie[8].
Une tête de nègre est une tête de Noir sur certains mascarons ou bustes en sculpture[9] ; il s'agit d'un héritage de l'esclavagisme en Europe[10].
Une tête de nègre est l'appellation ancienne de « tête de Maure » utilisée en héraldique[11].
« Tête-de-nėgre » est un tabac noir en carotte, comme celui que mâchonnent les marins. Dickens écrit dans Les Grandes Espérances : « ... il en tira une pipe courte et noire et une poignée de ce tabac délié qu'on appelle Tête-de-nėgre ». (chap. XL).
Blason d'Ufford : De sable, à la croix engrelée d'or, un croissant d'argent au premier quartier. Cimier : une tête de nègre barbu, à un chapel (= couronne de fleurs) de roses d'argent.
Boletus aereus.
Mascaron.
Réglisses.
Têtes au chocolat.
Blason de J.-C. Musquinet de Beaupré : Écartelé : le premier d'or à la tête de nègre de sable allumée d'argent ; etc.
Autre
L'expression tête(-)de(-)nègre apparaît en France pour la première fois en 1829, dix-neuf ans avant l'abolition définitive de l'esclavage et alors que le pays est une grande puissance coloniale. Elle désigne alors la couleur d'un vêtement[12]. Il est signalé une occurrence dans la littérature en 1818 par « analogie d'aspect avec la tête d'un nègre[1] ».
Notes et références
↑ ab et c« Tête-de-nègre », sur encyclopedie_universelle.fracademic.com (consulté le ).
↑« Des connotations raciales sont également véhiculées, qui sont souvent renforcées par des stratégies de marketing étant donné que ces produits ont tendance à être accompagnés d'images stéréotypées de personnes noires, où les noirs sont représentés avec des traits physiques exagérés aux lèvres épaisses », (de) Irene López-Rodríguez, « Are We What We Eat? Food Metaphors in the Conceptualization of Ethnic Groups », Linguistik Online, vol. 69, no 7, (ISSN1615-3014, DOI10.13092/lo.69.1655, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Lauren Janes, « Writing about cannibal diets and consuming black Africans in France during the first half of the twentieth century », French Cultural Studies, vol. 26, no 2, , p. 176–185 (ISSN0957-1558 et 1740-2352, DOI10.1177/0957155815571519, lire en ligne, consulté le )