Système judiciaire en ÉthiopieEn Éthiopie, le système judiciaire repose sur le système de droit civil avec un mélange de tribunaux nationaux et régionaux. La justice éthiopienne manque considérablement de moyens et notamment de professionnels qualifiés. Les juges qui officiaient sous la dictature Derg jusqu'en 1991 ont presque tous été licenciés, en raison de leur appartenance à l'ancien Parti des travailleurs d'Éthiopie. Les nouveaux juristes sont encore assez peu nombreux, ce qui explique l'encombrement de la Justice. OrganisationLe système judiciaire éthiopien étant basé sur la décentralisation des pouvoirs, il y a donc deux systèmes parallèles de tribunaux : les tribunaux fédéraux et les tribunaux régionaux, qui ont chacun leurs structures et administrations indépendantes propres. Tribunaux ordinairesTribunaux fédéraux
Tribunaux régionauxIl existe deux grandes catégories de tribunaux régionaux ordinaires :
Tribunaux d'exception
Les magistratsNominationLe Parlement fédéral nomme les juges des tribunaux fédéraux, alors que ceux des tribunaux régionaux sont nommés par les Conseils administratifs régionaux. Le président de la Cour suprême fédérale dresse une liste de candidats et la présente à la Commission judiciaire fédérale. Celle-ci soumet les candidatures au Parlement qui les approuve ou les rejette. Les juges des tribunaux fédéraux sont en principe nommés à vie. Formation et salairesEn Éthiopie, les juges n'ont pas nécessairement une formation spéciale. Certains ont des diplômes en droit obtenus à l'université d'Addis Abeba et d'autres ont seulement une formation pratique de quelques mois parfois. Des organisations non gouvernementales organisent également des stages de formation professionnelle pour les juges. Les salaires des juges sont actuellement beaucoup plus faibles qu'ils ne l'étaient par le passé car, malgré une forte inflation, ils n'ont guère évolués. IndépendanceLa question de l'indépendance de la justice reste un problème majeur en Éthiopie. Les juges subissent les influences politiques et les idéologies partisanes et ceux qui s'y opposent restent rarement en place bien longtemps. Outre leur nomination par le corps législatif, les juges sont soumis à une "vérification" par des représentants du gouvernement. Cette surveillance est en théorie destinée à éviter la corruption et le népotisme, mais en réalité, les juges sanctionnés sont généralement ceux qui ne suivent pas la ligne du parti au pouvoir ou du gouvernement. Notes et références
ComplémentsArticles connexesLiens externes
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