Symphonie no 8 de Beethoven
La Symphonie no 8, op. 93, en fa majeur, est la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven. Elle fut composée en 1812, et créée à Vienne le [1]. ContexteIl a toujours été difficile pour les musicologues de ranger Ludwig van Beethoven parmi les « classiques » ou parmi les « romantiques ». Néanmoins, du point de vue formel, surtout lors de la dernière période, Beethoven tend vers un classicisme toujours plus abouti, dans la mesure où il approfondit les techniques développées par ses prédécesseurs classiques, Mozart et surtout Haydn, dans leurs dernières limites[2][source insuffisante].
Sa production symphonique est symptomatique de cet « enjambement » entre la rigueur classique et l’exaltation et la poésie romantique. Ainsi, si ses première et deuxième symphonies sont assez caractéristiques du romantisme naissant, notamment à travers certains jeux sur les ambiguïtés tonales et dans une écriture relativement relâchée, Beethoven développe progressivement ses symphonies dans un classicisme formel de plus en plus abouti. Beethoven écrivit, en 1812, cette nouvelle symphonie qui met ce point encore plus en évidence. Quoique plus discrète que les trois précédentes, elle n'apparaît pas moins comme l'une des symphonies les plus abouties de Beethoven (même s'il semble difficile d'affirmer qu'aucune des symphonies de Beethoven ne soit pas aboutie), explorant notamment des tensions harmoniques dans l'enchaînement des tonalités de façon tout à fait singulière, voire unique[3]. Celle-ci dure à peu près 26 minutes, soit sensiblement la même durée que la cinquième symphonie, qui porte elle aussi certaines techniques classiques dans ses ultimes retranchements (on pense bien entendu à l'écriture motivique). StructureSon découpage en quatre mouvements est :
On y retrouve en outre, à la fois dans la forme et dans le fond, des éléments mozartiens, voire haydniens : la précision d'horloger du mouvement lent, le semblant de menuet (un style XVIIIe siècle très revisité) qui compose le troisième mouvement en lieu et place du scherzo habituel chez Beethoven, la prééminence du finale sur le reste de l’œuvre (qui évoque beaucoup la Symphonie no 41 « Jupiter » de Mozart).[réf. nécessaire] Pour cette raison, la « Petite symphonie » (comme disait lui-même Beethoven) ne remporta pas le même succès que la Septième, écrite quelques semaines auparavant ; elle ne fut reconnue comme chef d’œuvre qu’à partir de la guerre par un public dont le goût romantique n’était plus au goût du jour. Cependant, une analyse musicale plus fine met à mal l'idée d’une symphonie de régression vers un âge plus spirituel. Le premier mouvement et le finale font intervenir, l'un un thème principal rythmiquement très dynamique, et l’autre un ut dièse étranger qui installe un tumulte, et un mélange structurel des formes sonate et rondo. Quelques remarques sur la symphonie (tirées du chapitre consacré à la huitième symphonie dans le Guide illustré de la musique symphonique de Beethoven de Michel Lecompte ed. Fayard)
Notes et références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia