Symphonie no 5 de William Schuman
La Symphonie pour cordes en trois mouvements du compositeur américain William Schuman est sa 5e symphonie composée à partir du et achevée le [1] à New Rochelle[2]. L'œuvre se situe chronologiquement entre les symphonies numérotées 4e et 6e mais le compositeur ne s'y référait jamais en tant que symphonie no 5 sans donner d'explication. Le travail de composition est parallèle à celui de Three-Score Set, pièce pour piano de trois fois 20 mesures écrite pour le 60e anniversaire de son éditeur, Carl Engel et achevée le même jour que la symphonie. Les mouvements centraux des deux pièces présentent des matériaux musicaux similaires sans que l'on puisse dire lesquels ont engendré les autres[1]. La symphonie est une commande de la Fondation Koussevitsky en souvenir de Natalie Koussevitsky, l'épouse de Serge Koussevitsky qui crée la symphonie le avec l'Orchestre symphonique de Boston[1]. L'œuvre remporte un succès immédiat et Rudolph Elie Jr., le critique du Boston Herald, estime que Schuman « est en voie de devenir le compositeur américain le plus important ». Dans Modern Music, Moses Smith estime que c'est « une des plus belles symphonies américaines écrites à ce jour […] comparable aux œuvres de maturité de Walter Piston »[3],[1]. Maître reconnu du contrepoint, Schuman incorpore dans cette œuvre toutes sortes de dispositifs d'imitation, canoniques et autres, poussés par une intensité rythmique tout aussi convaincante. Bien qu'elle ne comporte que trois mouvements au lieu des quatre traditionnels, cette symphonie est plus conforme aux traditions classiques que sa Troisième. Écrite pour les cordes seules, elle n'utilise que deux technique: arco et pizzicato avec ajout de sourdine dans le mouvement central. AnalyseLa symphonie est en trois mouvements :
Durée : environ 17 à 18 minutes. Le premier mouvement porte l'empreinte de la forme sonate classique. Son thème principal est une longue mélodie fluide jouée à l'unisson par les violons. Un second thème, très rythmique et approprié pour une élaboration en fugue, dérive subtilement du thème principal. Schuman remplace le développement attendu par un passage prolongé aux cordes, tendu par des variations sur des fragments du thème principal, et termine le morceau à l'unission. Toujours soucieux de l'aspect intellectuel de son art, Schuman façonne le Larghissimo qui suit par une écriture canonique et des alternances astucieuses de bribes mélodiques. Les émotions qui y alternent de façon fluide, allant de calme à calamiteuse, montrent une confluence caractéristique de la pensée et du sentiment. Le mouvement se termine par une coda paisible évoquant la mélodie d'ouverture et introduit par contraste le finale en forme de rondo. Le Presto, d'humeur festive, rappelle dans son passage en pizzicato la Quatrième Symphonie de Tchaïkovski, bien que les rythmes syncopés et l’accent soient incontestablement ceux américains du milieu du XXe siècle. L'énergie débordante de la Cinquième de Schuman semble encore plus remarquable par l'absence des cuivres et des vents qui, par leur présence, aurait plus facilement assuré une conclusion aussi flamboyante[4]. Discographie
Références
Liens externes
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