Sylvie Ramond est une historienne de l'art, conservatrice en cheffe du patrimoine. Elle est directrice du musée des beaux-arts de Lyon, en France, depuis 2004, et directrice générale du pôle des musées d’art MBA I MAC LYON, depuis 2018.
Biographie
Sylvie Ramond a étudié l'histoire et l’histoire de l’art aux universités de Paris IV et de Paris I, puis à l’université Marc-Bloch de Strasbourg (Diplôme d’études approfondies en 1996). Diplômée de l’école du Louvre (diplôme d’ancienne élève et diplôme de muséologie, 1980-1984) et ancienne élève de l'École nationale du patrimoine[1], elle est conservatrice territoriale du patrimoine et a dirigé le musée Unterlinden de Colmar de 1989 à 2004.
Elle a exercé de nombreuses responsabilités dans le domaine des musées, notamment : membre du Steering Comitee du FRAME ( French Regional & American Museum Exchange ), de 2006 à 2009, membre du conseil scientifique de l’Université Lumière-Lyon 2 (2008-2012) [6], membre du conseil scientifique de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA)[7], depuis 2011, membre du conseil d’orientation stratégique de la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais (depuis 2011) et enfin membre du « Groupe Bizot », réunissant les directeurs des grands musées mondiaux (depuis 2012). Commissaire de nombreuses expositions, elle a récemment organisé The Human Figure : Masters of the 20th Century (2012, Standart Bank Gallery, Johannesburg)[8] ; Pierre Soulages, XXIe siècle (avec Eric de Chassey, 2012-2013, Lyon-Rome, Académie de France)[9] ; Le corps-image au XXe siècle (2010, Musée des Beaux-Arts de Shangaï)[10].
Los Modernos. Dialogues France|Mexique, avec Serge Fauchereau ; pour la section Surréalismes : Philippe Dagen et pour la section Photographie : Jacques Damez (Lyon, musée des beaux-arts, 2017-2018).
Autoportraits, de Rembrandt au selfie, avec Stéphane Paccoud, Ludmila Virassamynaïken, Pia Müller-Tamm, Alexander Eiling, Dorit Schäfer, Michael Clarke et Imogen Gibbon (Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle ; Lyon, musée des beaux-arts ; Édimbourg, Scottish National Portrait Gallery, 2016)
Le temps de la peinture, 1800-1914 , avec Pierre Vaisse (Lyon, musée des beaux-Arts, 2007).
Géricault, la folie d’un monde , avec Bruno Chenique (Lyon, musée des beaux-arts, 2006).
Braque/Laurens, un dialogue , en collaboration avec le Centre Pompidou-musée national d'art moderne, Paris, avec Isabelle Monod-Fontaine et Marielle Tabart (2005).
Fernand Léger , avec Christian Briend (Lyon, musée des Beaux-arts, 2004).
Jost Haller et l’art en Alsace au XVe siècle, avec Philippe Lorentz (Colmar, musée d'Unterlinden, 2001).
Tal Coat. Devant l’image , avec Claire Stoullig et Maurice Fréchuret (Colmar, musée d'Unterlinden - Genève, musée d'art et d'histoire - Antibes, musée Picasso, 1997).
Abstractions. France 1940-1965. Peintures et dessins des collections du musée national d’art moderne , avec Sophie Duplaix (Colmar, musée d'Unterlinden, 1997).
Variations autour de la crucifixion. Regards contemporains sur Grünewald , (Colmar, musée d'Unterlinden, 1993).
Victor Brauner , (Colmar, musée d'Unterlinden, 1990).
Hans Hartung. Premières recherches abstraites 1922-1938 , (Colmar, musée d'Unterlinden, 1989).
Publications (sélection)
Grünewald , Paris, Hazan, 2012 (en collaboration avec François-René Martin et Michel Menu). Trad. italienne Jaca Books, 2012. Trad. allemande DuMont Verlag, 2012.
Marges du XIXe siècle, Orsay loin de Paris , in : Claire Barbillon, Catherine Chevillot et François-René Martin, dir., Histoire de l'art du XIXe siècle, 1848-1914. Bilan et perspectives . Paris, Musée d’Orsay, École du Louvre, 2012.
Marcel Michaud, un galeriste visionnaire. Une donation pour le musée des Beaux-Arts de Lyon , La Revue des Musées de France - Revue du Louvre , n° 1, .
“Se croire aux premiers âges du monde”. Primitifs et sauvages autour de 1945 », dans : 1945-1949. Repartir à zéro. Comme si la peinture n’avait jamais existé, cat. exp., Paris-Lyon, Musée des beaux-arts de Lyon, Hazan, 2008.
Nicolas Poussin, La Fuite en Égypte , en collaboration avec Sylvain Laveissière, Revue du Louvre et des musées de France , 3-.
Le retour à l’ordre médiéval. Jean Bazaine dans les années 1920-1930 , dans : Pierre Wat, dir., Henri Focillon , Paris, Institut national d’histoire de l’art, Kimé, 2007.
Grünewald dans l’art français du XIXe siècle. Réception et immunité culturelle , dans : Thomas Gaehtgens et Uwe Fleckner, dir., L’image de l’art allemand en France au XIXe siècle , Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2003.
Grünewald in Amerika – Ellsworth Kelly und Jasper Johns , dans : Grünewald in der Moderne , cat. exp., Aschaffenbourg, Städtische Galerie, 2002.
Maîtres anciens, maîtres inactuels , dans : Max Beckmann , cat. exp., Paris, Centre Pompidou, 2002, p. 132-135.
“Un compagnon de lutte en esprit” . Böcklin et Grünewald », 48-14. La Revue du Musée d’Orsay , n°13, automne 2001.
Machine et idole. Le Personnage vert, 1926, de Willi Baumeister au Musée d’Unterlinden à Colmar , Revue du Louvre , 4-1999.
Malaise dans la description. Grünewald et Francis Bacon : la description du triptyque de 1944 , dans : Roland Recht, dir., Le texte de l’œuvre d’art : la description , Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 1998.
Jean Hélion, peintre de la réalité. À propos des sources picturales et littéraires de L’Allumeur (1944) , Revue du Louvre , 3-1997.
Per Kirkeby , dans : Bernard Lamarche-Vadel et al., Skulptur, Baselitz Immendorff Kirkeby Lüpertz Penck , I, Paris, Éditions de la Différence - GNAC, 1989.
Les revues dadaïstes et surréalistes , dans : L’Histoire de l’édition française , t. IV, Le livre concurrencé (1900-1950), Henri-Jean Martin, Roger Chartier et Jean-Pierre Vivet, dir., Paris, Promodis, 1986.