Sylvain DoussauSylvain Doussau
Sylvain Doussau à Maubourguet en août 2011.
Sylvain Doussau, né le à Maubourguet, est un archéologue autodidacte. Ses connaissances et son expérience de terrain concernent la Préhistoire, la Protohistoire, l'Antiquité gallo-romaine et le Moyen Âge de la région de la Bigorre[1]. Ses principaux domaines d'investigations sont la période gallo-romaine, la numismatique antique et l'archéologie du paysage. BiographieIssu d'une famille d'agriculteurs de Maubourguet, Sylvain Doussau s'intéresse dès son adolescence à l'archéologie. En 1953, il découvre dans des champs environnants divers objets antiques tels que des fragments de tuiles romaines et des tessons de céramique. Sa profession de chef de chantier dans le bâtiment et les travaux publics pendant vingt-cinq ans (de 1964 à 1989)[2], lui permet d'élargir son champ d'investigations sur de nombreux sites archéologiques de la Bigorre. Ses activités professionnelles et ses recherches personnelles le conduisent à multiplier prospections, fouilles et découvertes dans l'ensemble de sa région. Il publie ses travaux dans des articles de presse, des revues spécialisées, mais aussi dans des ouvrages personnels ou collectifs. Il anime des conférences locales sur l’archéologie de la région et expose les objets découverts dans une salle de l'ancienne école communale de Maubourguet. Sylvain Doussau se définit lui-même comme « archéodidacte »[3]. Sylvain Doussau est élu en 1977 au conseil municipal de la ville de Maubourguet. Depuis 1989, il est adjoint au maire, chargé des travaux. Découvertes archéologiquesDécouvertes en Rivière-BasseSylvain Doussau commence ses recherches archéologiques en 1966. Il enchaine ensuite : prospections de surface, sondages et fouilles, avec un intérêt particulier pour le site de l'église de Maubourguet. Ses découvertes lui permettent d'identifier le vicus de Saint-Martin de Celle, premier nom du bourg. À partir de l'étude de documents des Archives nationales, Sylvain Doussau retrouve, en 1978, des colonnes (bases et chapiteaux) du cloître roman du monastère de Saint-Martin de Celle, réutilisées dans les dépendances du château de Labatut-Rivière[4]. Il convainc la commune de Maubourguet de les acquérir pour une reconstitution partielle. Ses prospections de surface, aux alentours de la ville de Maubourguet et des villages du pays de Rivière-Basse, lui permettent d'identifier plusieurs sites de villae gallo-romaines, dont le domaine de Saint-Girons en 1971. À la suite de la découverte de la mosaïque au dieu Océan du domaine de Saint-Girons en 1979, chargé des premières fouilles, il participe au dégagement et à l’étude de cette mosaïque[5],[6]. Ses recherches et fouilles locales lui permettent de découvrir d'autres objets archéologiques tels que des pièces de monnaie antiques, médiévales et modernes, une hache en bronze, des haches en pierre polie et un biface moustérien. Découvertes en BigorreSylvain Doussau s’efforce d’allier vie professionnelle et passion pour l’archéologie. Ses chantiers de construction, principalement à Tarbes durant vingt ans, le conduisent vers de nombreuses découvertes dans le chef-lieu de la civitas des Bigerri à l'époque du Haut-Empire romain. En 1968, lors de travaux à Tarbes, rue Victor-Hugo, il découvre des céramiques sigillées, puis en 1969, des constructions gallo-romaines et des sarcophages mérovingiens dans un chantier d'agrandissement de la préfecture du département. Au début des années 1980, ce sont des fibules et poteries gallo-romaines, suivies en 1982, de vestiges du Haut-Empire romain et enfin d’un balnéaire gallo-romain d’une villa antique en périphérie de la ville. Sylvain Doussau participe aussi à des fouilles officielles sous la direction du correspondant des Antiquités Historiques de Midi-Pyrénées (Roland Coquerel, puis Robert Vié). En 1970 et 1971, il contribue aux fouilles d’une villa gallo-romaine à Izaux. En 1982, il rejoint, à Tarbes, le chantier de fouilles du balnéaire de la villa antique de l'Ormeau dont il est l'inventeur. En 1983, il participe aux fouilles sur le Castrum Bigorra à Saint-Lézer, puis à celles du tumulus protohistorique d’Avezac-Prat. En début d’année 1984, il dirige une série de sondages dans l’église de Maubourguet. Il enchaine ensuite des fouilles de tumuli sur le plateau de Ger, et participe à celles de la villa gallo-romaine de Pouzac qui s’étalent de 1987 à 1990. En 1991 et 1992, Sylvain Doussau retourne sur le Castrum Bigorra à Saint-Lézer pour participer à des fouilles de sauvetage. En 2009, il fouille à Maubourguet deux bornes agraires du Haut-Empire romain, avant leur destruction par un ouvrage routier. Archéologie du paysageDepuis 1975, Sylvain Doussau poursuit un travail d’exploration continue dans le domaine de l’archéologie du paysage. Il concentre ses recherches sur le cadastre romain de la vallée de l'Adour, territoire des Bigerriones, et publie un premier état des lieux en 1996[7]. Il complémente sa panoplie d’outils d’archéologue par l’acquisition et le pilotage d’un ULM trois axes, lui ouvrant la voie de l’archéologie aérienne à partir de 1998. En 2008, Sylvain Doussau identifie et obtient la conservation in-situ d’une borne agraire et cadastrale romaine de type Gamma, découverte à l’occasion du chantier de la déviation routière (D 935) de Maubourguet. L'espace muséographique archéologique de MaubourguetDe par sa fonction de maire-adjoint aux travaux, Sylvain Doussau s'implique, de 2009 à 2011, dans la construction du musée archéologique communal de Maubourguet. Ce musée est destiné à accueillir la mosaïque au dieu Océan ainsi que d'autres pièces archéologiques de la commune (cloître) et des environs (trésor monétaire). Le , la ville Maubourguet inaugure son espace muséographique. Sylvain Doussau en est le principal concepteur et il y apporte ses propres découvertes et ses connaissances sur une période de 200 000 ans d'histoire des hommes du pays du Val d’Adour[8],[9]. Publications
Notes et références
Voir aussiArticles ConnexesLiens externes
Bibliographie |
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