Suzette Monod est née en 1942, à Lausanne, dans une famille protestante. Elle est originaire du même lieu et de deux communes neuchâteloises, Le Locle et La Chaux-de-Fonds[1]. Elle a un frère cadet, Henri, qui deviendra officier de carrière, tout comme l'était son père colonel, Gérald Arthur Monod[2],[3]. Sa mère se prénomme Simone, née Rapin[2].
Elle fréquente l’Institut Mont-Olivet, une école catholique tenue par des sœurs[3]. Elle fait des études de droit à l'Université de Lausanne, où elle obtient une licence en 1964[4]. Elle se marie la même année[4], puis décroche un doctorat en 1974.
En 1966, elle donne naissance à une fille. Elle perd son mari, juge cantonal[5] et secrétaire du parti libéral lausannois[4], en 1980[3]. Elle est alors engagée comme première assistante à la faculté de droit de Lausanne[4].
Nommée professeure de droit à l'Université de Lausanne en 1990[6] (première femme nommée professeur ordinaire dans cette faculté[7]), elle est vice-doyenne de la Faculté de droit à partir de 1998[8], puis doyenne de 2000 à 2002[9] et professeure honoraire de droit de la famille et des successions[10] à partir de 2006[11],[12].
En 2016, elle reçoit de la Fondation pour la liberté le prix Bonny, créé par l'ancien conseiller national Jean-Pierre Bonny, qui vise à promouvoir les valeurs libérales et la liberté[10],[16].
Prises de positions
Ses prises de positions dans les médias, notamment dans l'émission d'opinions de la RTSLes beaux parleurs, sur son blog (tenu sur le site du journal Le Temps[17]) et lors d'événements culturels[12], sont régulièrement médiatisées. Ses interventions nombreuses (le journal satirique Vigousse la qualifiant de « bavarde »[18]) sont à la fois louées comme la démonstration d'un esprit libre[12],[18] et d'une attitude combative dans la défense de certaines causes[18], et critiquées comme étant « réactionnaires »[18],[17]. Elle est connue en Suisse pour sa défense des valeurs traditionnelles, notamment les valeurs familiales[10]. Elle est notamment opposée au mariage pour tous[19],[20] et est climato-sceptique, remettant en doute l'origine anthropique du réchauffement climatique[21],[22].
Lors de la votation au Parlement sur l'Espace économique européen, elle est, avec les agrariens Bernard Rohrbasser (FR) et Walter Schmied (BE), l'un des trois seuls élus romands à s'opposer à l'accord d'adhésion de la Suisse[23]. Elle se montre critique lors de la pandémie de coronavirus de 2020, critiquant les mesures d'urgence comme de graves atteintes aux libertés individuelles et les qualifiant d'« hystérie collective de la peur » et de « dictature des virologues »[24],[25].
↑ abc et d« CLIMAT - Suzette Sandoz a opinion sur rue », Vigousse, no 434 (Semaine du 31 janvier au 6 février 2020), , p. 11 (lire en ligne, consulté le ) :
« DE MAL EN PIE Très bavarde, très protestante, très libérale, l’infatigable ancienne conseillère nationale pérore sur les ondes et tartine sur son blog, assénant son avis sur les choses avec une louable indépendance d’esprit. Et avec le charme suranné d’idées réactionnaires en granit délicatement bretté... »