H302 : Nocif en cas d'ingestion H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H332 : Nocif par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires EUH032 : Au contact d'un acide, dégage un gaz très toxique P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P321 : Traitement spécifique (voir … sur cette étiquette). P302+P352 : En cas de contact avec la peau : laver abondamment à l’eau et au savon. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P405 : Garder sous clef. P501 : Éliminer le contenu/récipient dans …
Le sulfure d'indium est le premier composé de l'indium à avoir été décrit sans le savoir en 1863 par F. Reich et Th. Richter, puisqu'il était dispersé tel quel au sein de la blende de Freiberg analysé à l'école des mines de Freiberg[5]. Ils déterminèrent ainsi l'existence de l'indium comme élément à partir du précipité de sulfure, soumis à un test de flamme et à l'obtention d'un spectre à raies caractéristiques inconnues en spectrométrie de flamme.
Structure et propriétés
Le sulfure d'indium est connu sous la forme de trois structures (polymorphes) :
jaune de 450 à 750 °C, l'α-In2S3 qui possède une structure cubique défectueuse (groupe d'espace [7]), et
au-delà de 750 °C, le γ-In2S3 qui a une structure en couches (groupe d'espace [7]).
La forme rouge, β, est considérée comme étant la plus stable à température ambiante, mais la forme jaune, métastable mais en pratique observable, autrefois décrite par ses écailles brillantes, peut aussi exister selon la méthode par laquelle il a été produit.
Comme les autres solides covalents proches, In2S3 est soluble dans beaucoup de solvants mais pas dans l'eau[9]. Il est attaqué par les acides minéraux parfois étendus ou dilués, ainsi que les sulfures. Il est légèrement soluble dans le sulfure de sodium (Na2S)[10].
Synthèse
Il est généralement préparé en laboratoire par combinaison directe des corps simples des deux éléments.
Des techniques CVD à partir de complexes volatils d'indium et de soufre, par exemple des dithio carbamates (comme Et2InIIICNEt-C(=S)-SEt) a été étudiées[11].
Dans l'ancienne chimie minérale, par exemple enseignée par Louis Troost, le sulfure d'indium In2S3 jaune était obtenu soit par voie sèche soit par voie humide. La première méthode sèche proposait une calcination d'un mélange d'oxyde d'indium, de soufre et de carbonate de sodium[12]. Elle se concluait par un lavage à l'eau bouillante.
In2O3solide cristal + 4 S poudre de soufre + Na2CO3carbonate de soude → In2S3solide insoluble dans l'eau bouillante + Na2SO4sulfate de sodium soluble dans l'eau + CO2gaz carbonique (bullage)
La seconde voie humide était la réaction d'acide sulfurique dilué avec l'acétate d'indium.
↑(de) F. Reich, Th. Richter, « Vorläufige Notiz über ein neues Metall », Journal für praktische Chemie, vol. 89, , p. 441 (DOI10.1002/prac.18630890156)
↑G. A. Steigmann, H. H. Sutherland and J. Goodyaer, The Crystal Structure of β-In2S3, Acta Cryst., 1965, vol. 19, p. 967.
↑ a et bPeter Buck, Roentgentopographische und elektronenmikroskopische Untersuchung der Realstruktur von γ-In2S3-Kristallen, J. Appl. Cryst., 1973, vol. 6, p. 1.
↑(en) N. Barreau, S. Marsillac, D. Albertini and J. C. Bernede, « Structural, optical and electrical properties of β-In2S3-3xO3x thin films obtained by PVD », Thin Solid Films, vol. 403, , p. 331–334 (DOI10.1016/S0040-6090(01)01512-7)
↑Gerhard Jander und Ewald Blasius, Lehrbuch der analytischen und präparativen anorganischen Chemie, 11e Ed., S. Hirzel Verlag, 1979, Stuttgart. (ISBN3-7776-0353-8).
↑(en) S. W. Haggata M Azad Malik, M. Motevalli, and P. O'Brien, « Synthesis and Characterization of Some Mixed Alkyl Thiocarbamates of Gallium and Indium, Precursors for III/VI Materials: The X-ray Single-Crystal Structures of Dimethyl- and Diethylindium Diethyldithiocarbamate », Chem. Mater., vol. 7, no 4, , p. 716–724 (DOI10.1021/cm00052a017)
↑Le carbonate de soude fait en particulier effet sur le mélange solide par le bullage gazeux, fruit de sa décomposition à chaud.