On se donne un entier . Pour tout entier positif , on considère son écriture en base :où est le -ième chiffre de en base . Le -ième nombre de la suite de van der Corput associée à est
Exemples
Par exemple, pour obtenir la suite de van der Corput décimale, on commence par diviser les nombres 1 à 9 par dix (). Pour un nombre à deux chiffres, on inverse l'ordre des chiffres et on divise par cent. On obtient ainsi les numérateurs, regroupés par leur dernier chiffre : d'abord, tous les numérateurs à deux chiffres qui se terminent par 1, c'est-à-dire 01, 11, 21, 31, 41, 51, 61, 71, 81, 91, puis les numérateurs se terminent par 2, à savoir 02, 12, 22, 32, 42, 52, 62, 72, 82, 92, et ainsi de suite...
Les termes d'une suite de van der Corput (dans n'importe quelle base ) forment une partie dense de l'intervalle unité. Cela signifie que pour tout nombre réel dans , il existe une sous-suite de la suite de van der Corput qui converge vers ce nombre.
Plus précisément, ils sont équirépartis sur l’intervalle unité : étant donné un sous-intervalle de , la proportion d'entiers tels que tend vers la longueur de lorsque tend vers l'infini.
Cette propriété étant acquise, on peut raffiner la répartition des termes à l'aide de la notion de discrépance. On peut démontrer qu'il existe une constante C dépendant uniquement de b telle que (gb(n))n ≥ 1 vérifie
(de) J. G. van der Corput, « Verteilungsfunktionen (Erste Mitteilung) », Proceedings of the Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, vol. 38, , p. 813-821 (zbMATH0012.34705, lire en ligne)