En 1982, le ministère de la Défense britannique publie un cahier des charges (GSR 3979) visant à concevoir un missile sol-air léger et hypervéloce amené à compléter le missile Rapier et à remplacer les missiles à courte portée Blowpipe, les performances de ce dernier durant la guerre des Malouines s'étant avérées décevantes.
Le développement fut attribué en 1984 à deux sociétés : British Aerospace et Shorts Missile Systems[1]. L'année suivante, British Aerospace présenta son missile Thunderbolt tandis que Short Missile Systems dévoila son missile Starstreak.
Après une série d'essais compétitifs, le Starstreak fut retenu et Short Missile Systems se vit attribuer un contrat de production en novembre 1986. S'ensuivit une phase de perfectionnement et d'essais qui durèrent jusqu'au milieu des années 1990. Il est rebaptisé ForceSHIELD par Thales.
Le missile a la particularité d'avoir une charge militaire comprenant trois sous-munitions guidées appelées hittiles[3], il s'agit de trois fléchettes explosives en tungstène à guidage laser. Ces dernières sont libérées du missile à plus de Mach 3, après extinction de son moteur de croisière. Elles volent alors en formation serrée, avec un écart d'1,5 m entre elles. Chacune des fléchettes pèse 900 g et contient 450 g d'explosif PBX-98.
Avantages
Tir possible quasi-instantanément du fait de l'absence de verrouillage sur la cible et le délai que cela entraîne.
Vitesse de croisière très élevée lui permettant de rattraper sa cible très rapidement.
Insensible au brouillage par leurres thermiques ou par brouilleur électro-optique.
Possibilité d'engager des véhicules blindés légers en raison de la forte capacité de perforation des fléchettes.
Inconvénients
Le missile étant guidé par alignement, il n'a donc pas la capacité tire et oublie. Après lancement, la lunette de tir doit être pointée en permanence sur la cible.
Les fléchettes ne possèdent pas de fusée de proximité, un coup au but est donc nécessaire pour garantir la destruction de l'aéronef.