L'Apocalypse heureuse, Nicolas de Staël, le vertige et la foi, Les couleurs de la nuit, Mon corps mis à nu, Mark Rothko : rêver de ne pas être, Avant Godot
Au début des années 2000, il a été éditeur littéraire en Belgique, cofondateur de la collection de littérature contemporaine Le Grand Miroir. En 2004, il a été lecteur pendant une année à l'Université Charles à Prague[1].
En 2010, il a réalisé un dossier sur l'écrivain et dramaturge norvégien Jon Fosse (qui obtiendra le prix Nobel de littérature en 2023) pour la revue Alternatives théâtrales[2].
En , le comédien Sébastien Dutrieux a créé au festival Scènes à Seneffe le spectacle Impacts des balles à blanc à partir de courts textes de Stéphane Lambert[3].
En 2011, il écrit le conte Le mythe de la Tête d'or qui servira de trame à un parcours son et lumière dans le parc de la Tête d'or à Lyon dans le cadre de la Fête des Lumières.
En , la comédienne Édith Scob a lu des extraits de ses livres Mark Rothko : rêver de ne pas être et Mon corps mis à nu au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris[5]. Ce dernier texte a également été lu par le comédien Manuel Blanc au Marathon des mots de Toulouse en [6].
En 2014, il a codirigé la Maison internationale des littératures à Bruxelles[7].
Le désir, le corps, l’identité, la famille, le deuil, la mort, le chaos du monde contemporain, sont les thèmes principaux qui traversent les textes de Stéphane Lambert, habités par une sensibilité douloureuse[15]. Une mélancolie, parfois empreinte d’ironie, traverse en filigrane ses fictions et ses récits autobiographiques[16]. La rigueur et la précision d’observation, ainsi que le devoir d’authenticité, ont pour objectif, dans son travail d’écriture, de faire entrer en résonance sa propre expérience intérieure avec celle d’autres vécus[17].
Écriture et art
L’art occupe une place centrale dans l'univers de Stéphane Lambert. La compréhension du processus de création et la description de l’impact des œuvres d’art forment une matière intime qui permet d’approcher au plus près le sentiment trouble d’être au monde. Ses livres sur la création inaugurent "une nouvelle manière d’approcher une œuvre et son créateur, qui ne relève ni de la biographie stricte, scientifique ou non, ni de la fiction, mais qui participe des deux..."[18] Parallèlement à ses essais et récits, Stéphane Lambert a développé une forme poétique cherchant à intégrer les enjeux de la création artistique dans l'écriture[19].
Œuvre
Roman, récits, nouvelles
Une histoire d’amour (roman), édition Luc Pire, 2002
Comme de se dire d’un amour qu’il sera le dernier (nouvelles), édition Labor, 2005. Prix Franz De Wever, 2005. Prix Lucien Malpertuis 1999 pour la nouvelle "Simone et Jean".
Filiations (récits), édition Labor, 2006
Mes morts (récit), éditions Le Grand Miroir, 2007 ; réédition Espace Nord, 2015
L'Homme de marbre (roman), éditions Luc Pire, 2008
Les Couleurs de la nuit (roman), éditions de la Différence, 2010
Mon corps mis à nu (récit), Les Impressions nouvelles, 2013
Paris Nécropole (roman), L'Âge d'homme, 2014
Charlot aime Monsieur (roman), suivi de Ensemble, Simone et Jean sont entrés dans la rivière et de Mes Morts, Espace Nord, 2015
Le Jardin, le Séisme, hommage à François Muir, La Lettre volée, 2013
Chapelle du rien, L'Arbre à paroles, 2014
Art Poems, La Lettre volée, 2018
Ecriture première, La Lettre volée, 2020
ni se nommer, La Lettre volée, 2024
Théâtre
L'Apocalypse heureuse, création au théâtre des Martyrs (Bruxelles), du 12 au 24 mars 2024, mise en scène de Jean-Baptiste Delcourt, avec Adrien Drumel et, en alternance, Salvador Defendini Siré et Solal Pollien Assoun.
Préfaces
"Et Maupassant, comme tout le monde" in Les dimanches d'un bourgeois de Paris de Guy de Maupassant, Ancrage, 2000
L'École de l'admiration in “Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l’Ici-Bas” (Lettres à Emile Verhaeren suivi de Lettre du jeune travailleur) de Rainer Maria Rilke, préface et notes, Arfuyen, 2006
Regard in La vie est un voyage de Jacques Franck, Luce Wilquin, 2016
Livres en collaboration
Micheline Presle, Di(s)gressions, conversations avec Stéphane Lambert, Stock, 2007
Le Commun des mortels (documentaire), RTBF/La Première, émission "Par ouï-dire", 2009
Impressions de l'étang : les Nymphéas de Claude Monet (fiction), France Culture, réalisation d'Étienne Vallès, 2011
"Être moi, toujours plus fort" : les paysages intérieurs de Léon Spilliaert (fiction), France Culture, réalisation d'Étienne Vallès, 2011
Nicolas de Staël, portrait de l'artiste sur fond rouge (fiction), France Culture, réalisation d'Étienne Vallès, 2014
Melville et Hawthorne. Une amitié interdite (fiction), France Culture, réalisation de Michel Sidoroff, 2019
Teymour, une autre forme d'existence (documentaire), France Culture, émission L'Expérience, réalisation d'Annabelle Brouard, 2019.
Se tenir au bord du fleuve. Vertige du milieu de vie (documentaire), France Culture, émission L'Expérience, réalisation de Marie-Laure Ciboulet, 2021.
L'irrésistible attrait de l'art (documentaire), France Culture, émission L'Expérience, réalisation de Marie-Laure Ciboulet, 2022.
Chagall et moi (documentaire), podcast, Musée National Marc Chagall & Narrative, réalisation de Xavier Gibert, 2022.
Le dernier Goya (fiction), France Culture, réalisation de Volodia Serre, 2023.
Van Gogh thérapie (podcast), Beaux Arts Magazine, réalisation de Théo Boulenger, 2023.
Ecrivains motorisés (documentaire), en collaboration avec Laurence Nobécourt, France Culture, émission L'Expérience, réalisation de Marie-Laure Ciboulet, 2023.
Nicolas de Staël, la peinture à vif (documentaire), ARTE / Temps Noir, réalisé par François Lévy-Kuentz, co-écrit par François Lévy-Kuentz, Stéphane Lambert et Stéphan Lévy-Kuentz, produit par Martin Laurent, 2023.
Prix
Sélections : finaliste du prix Victor Rossel (2006 pour Filiations, 2013 pour Mon corps mis à nu), finaliste du prix Paris-Liège (2015 pour Nicolas de Staël, le vertige et la foi; 2017 pour Avant Godot), finaliste du prix François Billetdoux (2018 pour Fraternelle mélancolie), finaliste du Grand prix SGDL de la non-fiction et du prix Jean-Jacques Rousseau (2022 pour L'Apocalypse heureuse).
Ensemble, Simone et Jean sont entrés dans la rivière, prix Lucien Malpertuis (Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique), 1999.
Comme de se dire d'un amour qu'il sera le dernier, prix Franz De Wever (Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique), 2005.
↑Jeannine Paque, « Une rencontre capitale », sur Le Carnet et les Instants. Le blog des Lettres belges francophones, Fédération Wallonie-Bruxelles, Service général des Lettres et du Livre, (consulté le ).