Speyeria a souvent été traité comme un sous-genre du genre Argynnis ou comme un de ses synonymes. Il regroupait traditionnellement les espèces nord-américaines de ce groupe.
Une étude de phylogénétique moléculaire publiée en 2017 a cependant conduit à considérer à nouveau Speyeria comme un genre à part entière, en l'élargissant pour y inclure les trois espèces eurasiatiques anciennement placées dans le genre ou sous-genre Mesoacidalia[2].
Les résultats de cette étude suggèrent que le genre Speyeria ainsi redéfini a commencé à évoluer en Asie, avant qu'une lignée ne traverse le détroit de Béring vers l'Amérique du Nord il y a environ 5 à 6 millions d'années, puis ne conquière ce continent et s'y diversifie rapidement en exploitant la diversité des espèces du genre Viola (plantes hôtes des chenilles) déjà présentes[2].
(en) Robert S. de Moya, Wesley K. Savage, Chris Tenney, Xiaoshan Bao, Niklas Wahlberg et Ryan I. Hill, « Interrelationships and diversification of Argynnis Fabricius and Speyeria Scudder butterflies », Systematic Entomology, Wiley-Blackwell, vol. 42, no 4, , p. 635-649 (ISSN0307-6970 et 1365-3113, DOI10.1111/SYEN.12236)..
(en) Erin O. Campbellet al., « Single nucleotide polymorphism‐based species phylogeny of greater fritillary butterflies (Lepidoptera: Nymphalidae: Speyeria) demonstrates widespread mitonuclear discordance », Systematic Entomology, vol. 45, no 2, , p. 269–280 (DOI10.1111/syen.12393).