Speedy Graphito, pseudonyme d'Olivier Rizzo, est un peintre français, né en 1961, faisant la jonction entre la figuration libre et à la scène Street art française des années 1980[1]. Artiste précurseur, reconnu comme l'un des pionniers du mouvement Street Art en France.
Biographie
Après des études artistiques à l'école Estienne à Paris et une très brève carrière de maquettiste-directeur artistique-graphique publicitaire, il intègre le collectif X-Moulinex en 1983[2] qu'il quitte l'année suivante[3].
Pour exprimer et faire partager son art, il envahit les rues de Paris de ses graffitis, exécutés au pochoir ou au pinceau, représentant des personnages schématiques et dynamiques (ex : guerriers zoulous stylisés).
L'année 1985 marque un tournant décisif dans sa carrière. Il participe au premier rassemblement du mouvement graffiti et d'art urbain à Bondy (Île-de-France), à l'initiative des VLP, avec Miss Tic, Jef Aérosol, SP 38, Banlieue-Banlieue, Blek le rat, Futura 2000, Nuklé-Art, Epsylon Point… La même année, il remporte un concours d'affiches, organisé par le Ministère de la Culture pour "Le mois au Musée ", avec son œuvre, La ruée vers l'art (un cavalier sur un cheval cabré), ce qui le propulse immédiatement sous les feux des projecteurs.
L'« imagerie Speedy » dont ses petits diablotins rouges (commercialisés sur cartes postales) et son personnage fétiche le fameux Lapinture. Lapinture est partout et tout le monde veut Lapinture. Speedy Graphito explore tous les supports, et ses œuvres prennent différents aspects. Si la peinture reste son terrain de prédilection, il pratique et aborde d'autres dimensions de l'art comme la sculpture, la photographie, ou encore l'art vidéo et l'art numérique (Welcome to Venus, 2000).
Performeur dans l'âme depuis ses débuts, il peint également de nombreux murs et toiles en direct lors de festivals, de foires, ou lors de ventes aux enchères et d'expositions.
L'artiste se réinvente au fil du temps, en restant à l'écoute de la société et de ce qu'elle dégage. L'omniprésence d'internet, les marques publicitaires ou encore le consumérisme deviennent ses muses. La culture populaire, soit la mémoire collective du peuple, l'inspire, comme l'iconographie pop, les comics, Disney, mais aussi les jeux vidéo (Tétris : voir son intervention sur Le MUR (art urbain) en ). Les artefacts de cette "pop culture" qui commencent à être désuets, retrouvent dès lors une sorte de seconde jeunesse, dans un nouvel univers plus contemporain.
Actuellement, il traverse dans une nouvelle période, s’inspirant de grands maitres comme Van Gogh, Mondiran, Dali, Miro... qui ont fait naître son amour de l'art. Il leur rend hommage par le biais de ses toiles, en les incorporant à sa propre peinture et à sa culture personnelle. Le peintre mélange alors les styles, les techniques et les mouvements qui l'ont construit pour créer sa propre histoire de l'art.
En 2014, il expose avec Jean-Jacques Deleval et Errò à l'Arsenal de Soisson. En 2016, il réalise son record de vente aux enchères publiques à Paris confirmant ainsi que l'art urbain prend une place importante dans le marché de l'art contemporain[4]. L'année 2016 marque ses débuts au Musée avec sa rétrospective au Musée du Touquet suivi en 2018, d'une rétrospective au Palais du Tau, un Monument National Français, et qui sait ce que la suite lui réserve.
Il organise souvent des shows et expositions de groupes réunissant de nombreux autres artistes, notamment Lady M, Astro ou encore Rero[5].
En 2022, Speedy Graphito crée pour Legallais[6] une toile intitulée "Les Nouveaux Bâtisseurs", inspirée de l'œuvre de Fernand Léger "Les Constructeurs, 1950".
Hommage
La ville du Touquet-Paris-Plage lui rend hommage, au jardin des Arts, on peut y voir, parmi d'autres artistes, sa signature et l'empreinte de sa main sur une plaque hexagonale créée par l’artiste Alain Godon.
Exposition collective "Graffiti Group Show" à la Galerie Berthéas à laquelle participent JonOne, M. Chat, Miss.Tic, Quick, Crash (aka John Matos) et Benjamin Spark
NewWorlds, Galerie Fabien Castanier, Los Angeles, États-Unis
Start Over, Galerie Polaris, Paris, France
2012
French Invasion, Galerie Fabien Castanier, Los Angeles, États-Unis
Like, Galerie Provost - Hacker, Lille, France
The Essential of Painting 1987 - 2012, Galerie Polaris, Paris, France
2011
FreeWay, Galerie Fabien Castanier, Los Angeles, États-Unis
Speedy Goes to Miami, Arts for a Better World Art Fair, Miami Art Basel Week, Miami, États-Unis
Solo Show, Opera gallery, Londres
Graffcity, Opera Gallery, Paris
Inaugural Exhibition, Galerie Fabien Castanier, Los Angeles, États-Unis
Urban Activity, Espace culturel Jean Cocteau, Les lilas, France
Fondation Clément, Mix Art, La Martinique
Atrium, Mix Art, La Martinique
Back2Venus, New Square Gallery, Lille
Exit, Galerie australe, La Réunion
Références
↑Stéphanie Lemoine et Julien Terral, In situ : Un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours, 2005 (ISBN978-2-86227-465-2) p. 152.