Souheil al-Hassan
Souheil al-Hassan (en arabe : سهيل حسن), né le près de Jablé, est un major-général de l'armée syrienne, surnommé par ses hommes « Le Tigre » (en arabe : النمر, al-Nimr). Les forces spéciales sous son commandement sont pour cela parfois appelées « les Forces du Tigre » (en arabe : قوات النمر, Quwwat al-Nimr). Il participe à la guerre civile syrienne dans le camp du régime de Bachar el-Assad. Vie personnelleHassan est un alaouite d'environ 50 ans[1]qui aime la poésie. Il a un fils qui n'a jamais été vu depuis le début de la guerre civile[2]. Parcours militaire avant la guerre civile syrienneEn 1991, Souheil al-Hassan sort lieutenant de l'Académie militaire de Homs. Il a servi comme officier dans le service de renseignement des forces aériennes, participant notamment à la lutte contre Al-Qaida en 2005-2006. Pendant la guerre civile syrienneInsurrectionLorsque la révolution syrienne débute en 2011, Souheil al-Hassan est officier au sein du Service de renseignement de l'armée de l'air[3]. Il participe alors à la répression des manifestations dans la région de Damas, puis à Hama où il prend la tête d'une unité paramilitaire[3],[1]. Selon Le Monde, « Ses hommes, placés à l’arrière des forces de répression au contact des manifestants, devaient s’assurer que les ordres de tirer sur la foule étaient bien appliqués »[3]. Bataille d'Ariha (août 2013)En 2013, les Forces du Tigre sont fondées et Souheil al-Hassan en prend la direction[3]. Cette nouvelle unité effectue ses premières opérations dans la région de Hama[3]. Après dix jours de combat, il sort victorieux de la ville d'Ariha, dans la province d'Idleb[4],[5],[6]. Campagne d'Alep (septembre 2013 - juillet 2014)Le , les rebelles s'emparent de la ville de Khanasser, coupant la route d'Alep depuis le reste des territoires contrôlés par les loyalistes[7]. Souheil al-Hassan reçoit alors pour mission de dégager la route. Le , après une semaine de combats, Khanasser tombe[8]. Quarante villages sont pris dans la semaine suivante, et la route est à nouveau ouverte[9],[10]. Il poursuit ensuite vers le nord, pour prendre le faubourg industriel d'Alep, ou « Cheikh Najjar » très défendu et comptant plusieurs tunnels[11]. La bataille s'étale de au , et s'achève par la prise totale de la ville par les hommes de Souheil al-Hassan[11],[12]. Il est alors présenté pour la première fois à la télévision, pendant qu'il passe ses troupes en revue[1]. Le , la prison centrale d'Alep est prise, ce qui a un impact[13],[14] majeur. Au cours de négociations avec les rebelles concernant des échanges de prisonniers, il aurait déclaré, selon un rebelle, à propos de miliciens afghans : « Faites ce que vous voulez avec eux. Vous pouvez les tuer, ce sont juste des mercenaires. Nous pouvons vous en envoyer des milliers »[15]. Campagne de Hama (juillet 2014 à octobre 2014)En , le front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, lance une offensive d'envergure dans le nord du gouvernorat de Hama, menaçant ainsi la ville de Hama, son aéroport, et la ville chrétienne de Mhardeh à proximité. La situation est considérée comme difficile pour l'armée syrienne[16], et c'est au colonel al-Hassan que revient le commandement des troupes syriennes. Il entame les combats avant l'arrivée de toutes ses troupes[17], et réussit en moins d'un mois à prendre Arzh, Khittab et Helfaya[18]. Il poursuit ensuite son offensive, prenant notamment Morek[19]. Désert de Homs et champ gazier de Shaer (novembre 2014 à mars 2015)Il prend part à la reconquête d'un champ gazier (en) contre les forces de l'État islamique (Daech). Idleb et Jisr al-Choghour (avril à juin 2015)Fin , il fait face à un assaut rebelle à Jisr al-Choghour[20]. Le , un de ses gardes du corps meurt d'un tir de sniper[21]. Kweires (octobre à novembre 2015)L'aéroport militaire de Kweires était assiégé par les rebelles du front islamique, puis par ceux de l'État islamique (Daech) depuis 2013. En , une offensive est préparée par l'armée syrienne. En octobre, les forces sous le commandement du général al-Hassan lancent l'attaque, en prenant les villages les uns après les autres. C'est le que le siège est brisé (en). Ses troupes ont alors avancé de 10 km[22],[23]. Le président Bachar el-Assad a alors félicité personnellement Souheil al-Hassan[24]. Il est fait major général le , et devient ainsi le plus jeune porteur de ce grade de l'armée syrienne[25]. Par la suite, ses hommes attaquent vers le Nord-Est, et prennent la centrale électrique d'Alep, après avoir encerclé une partie des forces de l'État islamique près de Rayyan[26],[27]. Palmyre (mars 2016)La ville de Palmyre est reprise par les troupes sous le commandement de Souheil al-Hassan. En 2017, ses troupes sont stationnées près d'al-Bab[28], mais elles ne participent pas à la bataille. En 2018, il prend part à la bataille de la Ghouta orientale au printemps[29] et à l'offensive de Deraa à l'été[3]. RéputationC'est un des généraux syriens les plus populaires parmi les loyalistes. Certains observateurs considèrent qu'il fait de l'ombre au président Assad ou pourrait lui succéder[30], [31]. D'après Radio France International, il a « gagné toutes ses batailles »[32]. Notes et références
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