Le sophisme de la solution parfaite, également appelé sophisme du Nirvana[1] voire plus familièrement sophisme du tout ou rien, est un sophisme consistant à mépriser une mesure au motif que celle-ci ne permet pas de résoudre totalement un problème[2]. On parle de sophisme du Nirvana quand une comparaison est faite entre une solution concrète et une solution fantasmée ou idéalisée[3],[4]. Ainsi, l'existence du moindre défaut suffirait à discréditer une proposition de solution.
Il existe également une variante de ce sophisme consistant à réfuter un argument sous prétexte qu'il n'expliquerait pas entièrement le phénomène en question.
Il s'agit d'un argument fallacieux, dans la mesure où il faut plutôt privilégier la recherche de la moins mauvaise des différentes solutions disponibles. Ainsi, ce sophisme permet souvent de justifier une position immobiliste[5].
Exemples
Les vaccins ne sont pas efficaces à 100% et peuvent occasionner des effets indésirables, il faudrait donc cesser d'utiliser cette technologie[2].
Les aides sociales gouvernementales sont parfois victimes de fraudeurs qui profitent du système, ainsi il faudrait les supprimer[2].
Il arrive que les forces de l'ordre commettent des violences injustifiées en service, il faudrait donc supprimer la police[2].
Les ceintures de sécurité ne permettent pas d’éradiquer complètement le risque de mortalité lors d’un accident de voiture. Il faudrait donc ne pas les utiliser[2].
Notes et références
↑CH, « Droit de la concurrence et sophisme du nirvana », Sophismes juridiques, (lire en ligne)
↑James Cox, « Logical Fallacies », sur Illinois State University (consulté le )
↑Harold Demsetz, « Information and Efficiency: Another Viewpoint », The Journal of Law & Economics, vol. 12, no 1, , p. 1–22 (ISSN0022-2186, lire en ligne, consulté le )