Solar Close Observations and Proximity ExperimentsSCOPE
Observatoire spatial solaire
SCOPE ou Solar Close Observations and Proximity Experiments, anciennement Solar Polar-orbit Observatory (SPO), est un satellite scientifique chinois qui doit observer à faible distance (5 rayons solaires) l'activité magnétique du Soleil et déterminer l'origine des vents solaires animés d'une grande vitesse. Cet observatoire devrait devenir opérationnel vers 2035. HistoriqueSCOPE fait partie d'une série de cinq missions (les quatre autres sont eXTP, Earth Two, Taiji-2 et DSL) annoncées en 2023 par l'Académie des sciences chinoises. Les missions sélectionnées faisaient partie à l'origine des propositions reçues en réponse à l'appel d'offres lancé par l'Académie dans le cadre de son troisième programme prioritaire stratégique[1]. Le projet est développé par l'Académie des sciences chinoises avec une participation de l'Observatoire du Yunnan[2]. Contexte scientifiqueLes éjections de masse coronale par le Soleil sont déclenchées par les reconnexions de lignes de champ magnétique. Ces éjections de plasma modifient les caractéristiques du vent solaire qui à son tour vient perturber le champ magnétique terrestre avec un impact potentiel sur le fonctionnement des satellites en orbite terrestre et sur les réseaux électriques au sol. Pour étudier de plus près le processus à l’œuvre à la surface du Soleil, la Chine développe un observatoire spatial solaire qui sera placé sur une orbite elliptique (5 x 125 rayons solaires contre 10 x 158 rayons solaires pour l'observatoire solaire américain Parker) qui passera à son périhélie (périgée) extrêmement près du Soleil (5 rayons solaires soit 3,5 millions de kilomètres, deux fois plus près que l'observatoire américain Parker) avec une vue sur les pôles de l'astre (inclinaison orbitale de 65°)[2]. Caractéristiques techniquesL'observatoire spatial chinois SCOPE disposera d'une propulsion électrique. Comme pour les sondes américaine et européenne (Solar Orbiter et Parker), la principale difficulté consistera à concevoir un engin capable de résister aux températures très élevées subies à proximité du Soleil. Outre des instruments permettant de mesurer les caractéristiques du plasma solaire, du champ magnétique et du vent solaire, l'engin spatial disposera d'une caméra fonctionnant dans l'ultraviolet dont la mise en oeuvre sera délicate compte tenu des températures auxquelles elle devra résister à proximité du Soleil. Déroulement de la missionPour atteindre son orbite l'observatoire spatial chinois utilisera la même technique que celle mise en œuvre par l'observatoire spatial solaire européen Ulysses. Il sera placé sur une orbite héliocentrique survolant la planète géante Jupiter. Il effectuera une manœuvre d'assistance gravitationnelle lors de son survol de la planète géante et grâce à son énorme champ gravitationnel se placera sur une orbite elliptique passant à une faible distance du Soleil avec une inclinaison orbitale élevée par rapport au plan de l'écliptique. Il bouclera ensuite plusieurs orbites autour du Soleil pour réduire progressivement l'altitude de survol de l'astre ainsi que son aphélie en utilisant sa propulsion électrique ainsi que l'assistance gravitationnelle de la planète Vénus. Cette mission complexe ne décollera pas avant 2035 et elle durera 15 ans[2]. Notes et références
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