Dernière publication au Journal officiel de la situation hebdomadaire de la Banque de France, le .
La situation hebdomadaire de la Banque de France est un bilan comptable publié régulièrement par la Banque de France, faisant état de la situation de ses écritures. Trimestrielle à sa création en , la fréquence hebdomadaire est instaurée brièvement en –, avant de s'imposer en . Elle reste hebdomadaire jusqu'en , date à laquelle une fréquence mensuelle est adoptée sur recommandation de la Banque centrale européenne.
L'obligation pour la Banque de France de publier sa situation date de , mais la périodicité a varié[1]. À l'origine, elle est trimestrielle, ainsi que le dispose la loi du [a],[2].
Elle est rendue hebdomadaire une première fois en par le Gouvernement provisoire en même temps que le cours forcé, et est à l'époque publiée au Moniteur universel[b],[2]. Cette mesure vise à conserver la confiance du public, dans une situation où la monnaie n'est plus convertible en or[2]. Mais, malgré la cessation du cours forcé et le rétablissement de la libre convertibilité en [c],[2], l'obligation de publication hebdomadaire demeure jusqu'en [3],[4], lorsque la loi du approuve le traité entre le Trésor et la Banque de France revenant à l'obligation de publication trimestrielle de [d],[2]. À la suite de protestations[5],[6], le Conseil général de la Banque de France opte lors de sa séance du pour une publication mensuelle, afin de « donner satisfaction à la curiosité bien légitime du public » d'après Frédéric Pillet-Will, alors régent de la Banque de France[7],[2].
Ce compromis de le Banque de France n'est pas suffisant, et le reproche de son manque de transparence refait surface lorsque les frères Péreire entrent en conflit avec elle en [2]. Le Conseil général consent alors, au cours de sa séance du , à reprendre la publication hebdomadaire[2],[6]. Elle s'y tient ensuite rigoureusement[4], sauf pendant certaines périodes exceptionnelles comme les guerres[3] (elle est interrompue lors de la guerre de [6],[2], de la Première[6],[2] et de la Seconde Guerre mondiale[2], du retrait en du billet de 5 000 francs[2], et des grèves de Mai 68[2]).
Le caractère hebdomadaire de la publication est de nouveau rendu obligatoire par le décret du , et la publication officiellement transférée au Journal officiel de la République française[e],[3],[4]. Bien que le caractère hebdomadaire de cette obligation soit supprimé par le décret du [f],[3], la publication reste hebdomadaire[1]. Lors de la réforme du statut de la Banque de France en , le caractère hebdomadaire est de nouveau rendu obligatoire[g].
Abrogation
La situation hebdomadaire est publiée au Journal officiel jusqu'en , date à laquelle elle est abrogée par la loi de sécurité financière[h],[8], « la décision du groupe de travail comptable de la Banque centrale européenne (BCE) d'actualiser les données relatives au partage du revenu monétaire sur une base mensuelle à compter du ayant fait perdre sa pertinence au rythme hebdomadaire. En effet, la Banque de France s'appuie sur les données provenant de la BCE pour établir sa situation. Or, conserver un rythme hebdomadaire obligerait la Banque de France à procéder à des opérations complémentaires de recalcul qui n'apparaissent pas indispensables. De surcroît, le Conseil des gouverneurs de la BCE a recommandé aux banques centrales nationales, le , de cesser de publier des situations hebdomadaires. »[i]
Base de données
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En , un projet est lancé visant à synthétiser dans une base de données les situations hebdomadaires entre et [9],[10],[11].
Caractéristiques
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La publication a lieu chaque jeudi sur les comptes arrêtés au jeudi précédent[12].
Au cours de son histoire, la présentation de la situation hebdomadaire subit plusieurs modifications, notamment en [12],[13],[4] et en [14].
Références
↑ a et bBenjamin Ippolito et Michel de Juglart, Banques et Bourses, Paris, Montchrestien, coll. « Droit commercial avec cas concrets et jurisprudence » (no 4), , 2e éd., 867 p. (ISBN2-7076-0235-3), p. 205.
↑ abc et dCentre intersyndical de préparation aux concours de la Banque de France, La Banque de France et le système bancaire français, Paris, Direction de la communication de la Banque de France, , 125 p. (ISBN2-11-086828-7), p. 83.
↑ abc et dPatrice Brunet, L'organisation de la Banque de France, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Travaux et recherches de l'Université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris / Science administrative » (no 4), , 119 p. (BNF35377354), p. 67.
↑Georges Bousquet, La Banque de France et les institutions de crédit (extrait du Répertoire du droit administratif, publié sous la dir. de Léon Béquet), Paris, Paul Dupont, , 419 p. (BNF30148666), p. 188 [lire en ligne].
↑Alain Plessis, La Banque de France et ses deux cents actionnaires sous le Second Empire (texte remanié de La Banque de France sous le Second Empire, thèse à Paris I, ), Genève, Droz, coll. « Travaux d'histoire éthico-politique » (no 40), , 294 p. (ISBN978-2-600-03983-3, BNF34738447), n. 3, p. 2 [lire en ligne].
↑Xavier Cabannes, « La suppression de la situation hebdomadaire de la Banque de France : Un symbole », Banque & Droit, no 93, , p. 15–19 (lire en ligne) et dans La sécurité financière et l'État : Bilan et perspectives (actes du colloque du organisé par le Centre sécurité et défense de l'Université Paris-Descartes), Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Droit de la sécurité et de la défense / Droit de la sécurité » (no 1), , 200 p. (ISBN2-7475-6560-2), p. 65–77 [lire en ligne].
↑(en) Patrice Baubeau, « Introducing a new database : The Banque de France's weekly balance sheets, – », Bulletin. Newsletter from the EABH, European Association for Banking and Financial History, , p. 47–53 (HALhal-01112147).
« La publication des situations hebdomadaires de la Banque de France, prescrite par l'art. 6 du décret du , sera désormais remplacée par les publications trimestrielles ordonnées par l'art. 5 de la loi du . »
« La Banque remet périodiquement au ministre de l'économie et des finances un état de sa situation qui est publié au Journal officiel de la République française. »